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La Presse du Jour N° 1948 du 12/8/2013

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Gestion du pouvoir d’Etat : Une fin de règne tumultueuse pour Yayi
Publié le mardi 13 aout 2013   |  La Presse du Jour




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A moins de trois ans de sa fin de règne en tant que Président de la République, les dénonciations par les citoyens de la gestion de Boni Yayi se répètent de plus en plus. En plus des critiques ouvertes contre la tentative opportuniste de révision de la Constitution, c’est la violation des libertés qui est constamment soulevée.
Le Président Boni Yayi risque de connaître une fin de règne tumultueuse. Aujourd’hui à travers le Bénin, plus personne ne peut affirmer que le Chef de l’Etat et ses ministres ne sont pas en campagne pour la révision de la Constitution. Or partout en Afrique, il a été prouvé que tout Chef d’Etat qui tente de réviser la Constitution en fin de règne est soupçonné de manipulation tendant à se maintenir au pouvoir. Des exemples existent pour confirmer la véracité des appréhensions des citoyens.
En plus de la grogne permanente sur la mauvaise gestion est les scandales impunis, la question du non-respect des droits des citoyens commence à l’emporter. De plus en plus, les citoyens crient à la violation de leurs droits élémentaires. Comment peut-on comprendre que des citoyens soient persécutés parce qu’ils ont porté une tenue d’une couleur donnée ? Et pourtant, c’est sous le régime actuel que tout cela se passe. Face à un régime qui a tous les pouvoirs et qui détient la force publique qu’elle utilise à sa guise, des citoyens sont séquestrés un jour de fête nationale parce qu’on aurait reçu l’information qu’ils veulent troubler l’ordre public. Et le Gouvernement qui détient toutes les forces va séquestrer à domicile sans prouver la moindre infraction commise. Le relais de cette information à travers le monde a inscrit déjà le Bénin sur la liste des pays de non-respect des droits de l’homme. L’autre exemple est conforté par la correspondance d’un député Américain à John Kerry, secrétaire d’Etat des USA, sur le maintien de citoyens en détention malgré la décision de libération en première instance et la confirmation de sa libération en appel. Le refus permanent aux syndicalistes de s’exprimer travers une marche pendant que des ministres marchent avec d’autres catégories de citoyens est aussi dénoncé.
Connivences nuisibles
On en conclut que puisque la plupart des maires ont été élus sur une liste unique des partisans du Chef de l’Etat, ils sont en connivence avec toutes les marches auxquelles ils participent.
Les préfets des départements étant nommés par le Chef de l’Etat, ils sont aussi à son service. Et pour cela, seuls les partisans du Chef de l’Etat sont autorisés à tout faire. Quand il s’agit des autres, les autorités trouvent toujours d’arguments de troubles à l’ordre public pour interdire les manifestations qui ne sont pas en faveur du chef de l’Etat.
Mais désormais, certains citoyens haussent la voix pour crier leur ras-le-bol et leur détermination à ne plus se laisser martyriser.
A cette allure, la fin de règne du Président risque de ne pas être apaisée et les institutions internationales en charge de la défense des droits de l’homme finiront par intervenir au Bénin pour rétablir l’Etat de droit. Et ce serait dommage pour le Bénin ! Certains citoyens avancent déjà la poursuite des dirigeants par la Cour pénale internationale. Lorsqu’on commence à le dire et que rien n’est fait pour se conformer au strict respect des droits de chacun, cette poursuite finit toujours par arriver. Et quelle que soit la force de la fuite ou aussi bien que l’on court, on finit toujours par se retrouver derrière les barreaux de la CPI. Il vaut mieux que les dirigeants actuels le comprennent pour que le Bénin ne franchisse pas cette situation extrême et déshonorante.
Junior Fatongninougbo

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