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Etat d’âme de la population de Cotonou 24 heures après les émeutes qui ont eu lieu dans la Capitale économique du Bénin
Publié le mardi 5 mai 2015  |  Le Matinal
Cotonou
© Autre presse par DR
Cotonou : Une ville fantôme




Affiches à l’effigie du Chef de l’Etat vandalisées, Feux tricolores endommagés, débris de pneus brûlés, épave de véhicule de sapeurs-pompiers incendié et saccagé, routes encrassées et teintées du noir issu des brûlures de pneus, embouteillage.


Ce sont entre autres les dégâts observés sur le tronçon Cica-Toyota-Stade de l’amitié-Zogbo et occasionnés par des citoyens en colère, suite à la tentative d’arrestation de l’honorable Candide Azannaï ce lundi 04 mai. Quelques citoyens reviennent sur les faits.

Au lendemain des émeutes de Cotonou, des groupuscules de citoyens notamment des jeunes, des conducteurs de taxi-moto, de même que les propriétaires des boutiques installées le long du tronçon Cica-Toyota-Stade de l’amitié-Zogbo cette route, continuent d’opiner à propos du soulèvement de ce lundi. Tous les citoyens approchés déplorent l’incident qui a pris la tournure d’un affrontement entre forces de l’ordre et populations. C’était le tollé général dans les quartiers à proximité du domicile militarisé de Candide Azannai, troublant la quiétude de plusieurs : « moi quand j’ai entendu des coups de feux, les détonations de gaz lacrymogène, je ne savais plus par où passer, l’insécurité s’installe comme ça ». C’est ainsi que certains pointent un doigt accusateur sur le chef de l’Etat l’accusant. D’autres encore ont désormais opté pour la vigilance : « nous allons rester sur le qui-vive parce que nous n’avons aucune force actuellement ». Les plus sensibles appellent à la paix : « je rends grâce à Dieu qui nous a sauvé hier. Je supplie le Chef de l’Etat et le député Candide Azannaï à se comprendre et à privilégier la paix, parce que hier on n’a pas dormi chez nous ; eux ils ont l’argent pour prendre l’avion, nous on n’en a pas ; j’invite tous les béninois à prendre conscience, la paix n’a pas de prix. ». Cependant, d’autres perçoivent dans la situation : « le bon fonctionnement de notre démocratie ». Il est donc important de privilégier l’intérêt de la nation et d’appeler chacun à la sérénité au risque de mettre en péril la démocratie béninoise et de sacrifier une jeunesse qui se dit prête à combattre pour libérer le Bénin des détracteurs de sa démocratie.

Inès Zounnon
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