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Tentative d’arrestation de Candide Azannaï : Peur sur la ville de Cotonou
Publié le mercredi 6 mai 2015  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Photo de la manifestation




Voies barricadées. Pneus brûlés ça et là. Intifada. Trafic difficile et une horde de forces de l’ordre, armes au poing et postée à tous les carrefours stratégiques menant au domicile du chef de l’Etat et à la présidence de la République. Un tour devant le palais de la Marina, et la première impression qui se dégage, c’est que la République est en danger. La devanture de la présidence qui autrefois attirait à peine l’attention est sécurisée par des soldats, les visages graves, lourdement armés et par des chars postés.


La voie carrefour Sica Toyota-stade de l’amitié, la principale artère qui traverse la ville de Cotonou est devenue le théâtre d’un sauve-qui-peut. Des motocyclistes inquiets, roulant dans tous les sens et lançant, pour certains, des slogans hostiles au chef de l’Etat, Boni Yayi. L’agitation régnait également en maître sur le tronçon Campus d’Abomey-Calavi-Sica Toyota. Par endroits, les manifestants déchaînés ont saccagé les infrastructures routières, brûlé un véhicule des sapeurs-pompiers et les policiers ont riposté par des gaz lacrymogènes. Et s’il n’y a pas eu de mort malgré les échauffourées, de nombreux blessés ont été enregistrés. Toute la journée d’hier, la tension était tendue à Cotonou.

La révolte gronde
De toute évidence, l’arrestation manquée hier de Candide Azannaï, l’élu de la seizième circonscription électorale à son domicile à Zogbo, par les éléments du Groupement sud de la gendarmerie nationale de Cotonou a mis la capitale économique du Bénin en ébullition. Des déclarations des leaders de l’opposition qui ont, pour la plupart, accouru au domicile du député Azannaï et ont fait état de l’illégalité de l’intrusion des gendarmes à son domicile pour l’arrêter en a ajouté une couche à la colère des Cotonois.

L’ambiance était tout sauf sereine même si de façon ironique l’ancien ministre Théophile Montcho justifie la situation par le fait que c’est parce que le président Boni Yayi sent que la terre se dérobe sous ses pieds au lendemain de la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle. « Le peuple a maintenant la preuve que Boni Yayi n’envisage pas quitter le pouvoir ! », a-t-il regretté. De Me Joseph Djogbénou à l’ancien président et maire de Cotonou, Nicéphore Soglo, le ton était grave pour mettre en garde le président Boni Yayi contre toute tentative d’arrestation de Candide Azannaï, le député le plus en vue au lendemain des élections du 26 avril dernier qui certainement n’a pas fini de faire parler de lui.
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