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Bénin: 20 interpellations après des heurts police/manifestants mercredi
Publié le jeudi 7 mai 2015  |  AFP
La
© aCotonou.com par CODIAS
La marche du Collectif des Forces démocratiques
Cotonou 06 Mai 2015. Marche de l`opposition contre les derives du president Yayi Boni




Cotonou - Une vingtaine de personnes ont été interpellées mercredi à Cotonou lors d’affrontements entre la police et des manifestants proches de l’opposition béninoise, a-t-on appris jeudi auprès d’un de leurs avocats et de sources policières.

Le calme était revenu jeudi dans la capitale économique du Bénin, mais un
des responsables de l’opposition interrogé par l’AFP a promis de nouvelles
actions dans les jours à venir.

L’opposition avait appelé à manifester mercredi à la suite de la tentative
d’interpellation, plus tôt cette semaine, du député de l’opposition Candide
Azanaï "pour incitation à la haine, menace à la sûreté de l’État et menace
contre (la) personne" du chef de l’État Thomas Boni Yayi.

La manifestation avait été interdite par les autorités, mais des centaines
de manifestants étaient quand même descendus dans les rues du centre ville. Un
important contingent de forces de l’ordre les y attendaient, qui ont fait
usage de gaz lacrymogènes et ont reçu des jets de pierre en retour.

"Au total 20 personnes ont été interpellées hier", a déclaré jeudi à l’AFP
Joseph Djogbenou, un de leurs avocats. Deux cadres de la police ont également
parlé d’"une vingtaine d’interpellations" sous couvert d’anonymat.

Après la dispersion de la marche mercredi, des petits groupes de
manifestants avaient continué à brûler des pneus en scandant des slogans
hostiles au régime.

"Nous avons prévu plusieurs actions à venir. Des actions successives à
intensité progressive. Et pour cela, il nous faut poursuivre les
concertations", a déclaré Séraphin Agbahoungbata, vice-président de
Alternative Citoyenne (opposition), sans donner plus de détails.

M. Boni Yayi avait porté plainte contre le député Azanaï, lui reprochant
d’avoir tenu contre lui des propos injurieux dans le cadre de la campagne des
élections législatives du 26 avril.

Lundi, alors que des gendarmes se présentaient au domicile du député, une
manifestation spontanée de partisans avait fait échouer la tentative
d’interpellation. Le lendemain, mardi, le président décidait d’annuler sa
plainte, selon le procureur général du tribunal de première instance de
Cotonou.

Après les législatives fin avril, la campagne électorale se poursuit au
Bénin en prévision des élections municipales et locales du 31 mai.

Le ministre de l’Intérieur Simplice Codjo Dossou a déclaré cette semaine
que "compte tenu des risques perceptibles d’affrontements, de troubles à
l’ordre public et de violences(...) toutes les marches sont interdites jusqu’à
la fin du processus électoral".

Une interdiction perçue comme "une dérive autocratique" par les
manifestants qui ont défié la loi mercredi.

Le parti au pouvoir FCBE (Forces Cauri pour un Bénin émergeant) a remporté
les élections législatives, mais n’a obtenu que 33 sièges sur 83 et n’a donc
pas la majorité absolue qu’espérait le président Boni Yayi pour mener à bien
son second mandat, qui prend fin l’année prochaine.

L’opposition l’accuse de longue date de vouloir "tripatouiller" la
Constitution pour briguer un troisième mandat, ce qu’il dément formellement.
str-cdc/fal
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