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Une question de conscience
Publié le lundi 11 mai 2015  |  La Nouvelle Expression






En toute expression
11 Mai 2015
Une question de conscience
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L’installation de la prochaine législature, au Bénin, l’élection de

son bureau et particulièrement de son président, induisent depuis peu

des commentaires qui, s’ils ne sont pas nouveaux en ce qui concerne la

7è législature, sont tout de même de nature à faire tiquer quiconque,

et par conséquent à susciter des interrogations sur les tractations

qui précèdent la désignation du président de l’Assemblée nationale. Il

y a en effet du bruit, tant et si bien que l’on est fondé à se

demander si les députés sont élus pour eux-mêmes, ou s’ils prennent

pied à l’hémicycle en qualité, d’abord et avant tout, d’élus de leur

peuple. Du bruit, à propos de l’allure que prennent les tractations en

vue de la formation du bureau du prochain Parlement, au sujet de la

manière dont se dérouleraient lesdites tractations, et s’agissant des

appâts que d’aucuns feraient agiter devant certains élus qu’ils

s’évertuent à « pêcher », à tout prix et à n’importe quel prix ; afin

des les amener dans leur « rivière », et ce, dans l’objectif savamment

ruminé et bien mijoté de faire souffler le vent dans le sens qu’ils

souhaitent. Nul ne doute de ce que le Parlement est le haut lieu de la

politique, et qu’il est également le cadre par excellence où s’exerce

la haute politique. L’opinion se doute aussi de ce qu’en politique

tout est possible, que tous les coups, voire les plus inimaginables,

sont permis, que l’intérêt est le terreau sur lequel fleurit la

politique politicienne et que les intrigues constituent le fertilisant

dont elle a besoin pour mieux s’épanouir. Nonobstant ces réalités

connues même du citoyen lambda, il est permis de croire qu’il reste

encore quelques bribes de patriotisme, et une once de bon sens aux

hommes politiques béninois, et que même si le ridicule n’a pas

commencé à tuer sous nos cieux, la corruption ne les emportera pas

dans ses flots au point de les noyer dans les espèces sonnantes et

trébuchantes, fussent –elles tentantes et généralement irrésistibles.

Car, quoique l’argent soit ce qu’il est, il n’en demeure pas moins que

la classe politique nationale doive faire preuve d’un minimum de

retenue face à des situations susceptibles de mettre en danger la vie

de toute une nation. C’est une question de conscience individuelle de

la part des députés béninois de la 7è législature, d’autant que chacun

d’eux a le droit de voter par procuration, et que c’est à ce niveau

que se joue tout le jeu qui peut tuer la démocratie ou lui permettre

de survivre. A moins que la formule soit trouvée de faire voter

chacun, personnellement et par lui-même, et peut-être aussi par un

scrutin à main levée, qui résoudrait un tantinet cet épineux

problème. Les regards, dans tous les cas, sont tournés vers

l’hémicycle pour les tout prochains jours.

Sébastien DOSSA
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