Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Elections municipales et locales de 2015 : La Cena à la recherche d’un consensus pour le report du scrutin
Publié le mardi 12 mai 2015  |  Matin libre
L’ancien
© Autre presse par DR
L’ancien ministre du travail, Emmanuel Tiando




Le bureau de la Commission électorale nationale autonome (Cena) a rencontré ce lundi les responsables des formations politiques en lice pour les municipales et les locales. Ils ont évoqué selon le président Emmanuel Tiando, les difficultés qui minent l’organisation desdites élections et qui pourraient conduire à leur report.

«Il y a des difficultés qui sont internes et d’autres qui sont externes à la Céna. En ce qui concerne les difficultés d’ordre interne, nous avons lancé le processus de dépôt des dossiers. Le délai de traitement de ces dossiers est extrêmement important puisque nous avons affaire à 546 arrondissements et 5090 villages où il peut y avoir plusieurs listes de candidatures. Le traitement de tous ces dossiers et le délai de conception des documents électoraux demandent du temps. Nous ne pouvons pas régler tout cela en deux semaines», a déclaré Emmanuel Tiando à la presse à la suite des échanges entre la Cena et les formations politiques. Soulignant les difficultés externes à la Cena, il a fait savoir que le 2 juin 2015 est la date retenue pour l’examen du Certificat d’études primaires (Cep). Or, a-t-il poursuivi, les centres de vote sont installés dans les centres d’examens et il «n’est pensable objectivement d’envisager l’organisation d’un scrutin pendant qu’on organise les examens». Ces difficultés, fera remarquer le président de la Cena, ont été expliquées hier lundi aux responsables des listes en compétition. Lesdits responsables politiques devraient retourner à la Cena demain mercredi et donner leur position sur le report du scrutin du 31 mai prochain.

Allégresse SASSE

Un report possible


Le risque de report pesait sur les élections communales, municipales et locales depuis quelques semaines. Le 08 avril dernier, Pierre Adéchi un membre des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) avait saisi la Cour constitutionnelle aux fins de faire renvoyer lesdites élections. Comme motifs, il a entre autres montré que les candidats aux élections n’avaient pas à la fin du délai du dépôt des dossiers leurs cartes d’électeur. Mais la Cour constitutionnelle n’avait pas donné suite à sa requête. Elle s’était déclarée incompétente. En réalité, l’article 131 alinéa 2 de la Constitution souligne que la Cour suprême «est compétente en ce qui concerne le contentieux des élections locales». Une disposition reprise par l’article 118 du Code électoral. Mais la question du report est plus complexe qu’il n’y paraît. En effet, l’article 49 du Code électoral interdit tout report de la date des élections. Seulement, la même disposition prévoit qu’«en cas de force majeure, le report de date ne peut être fait qu’après une consultation de toutes les forces politiques engagées dans l’élection concernée». Et la Cena semble bien comprendre les subtilités de la loi. Face aux difficultés techniques qu’il a dévoilées ce lundi, l’organe chargé de l’organisation des élections a entrepris de larges concertations avec les formations politiques en lice. Si un consensus se dégage de ces rencontres en faveur d’un report, la Cour suprême pourra-elle fixer une nouvelle date pour les communales et les locales? A priori, la Cour devrait donner une réponse positive. Les raisons évoquées par la Cena restent pour la plupart techniques et ne sont pas moins pertinentes. Les communales et les locales constituent un double scrutin qui nécessite plusieurs jours de préparation. Le Bénin ayant connu il y a quelques jours d’une votation émaillée de ratés, le citoyen lambda n’apprécierait certainement pas de vivre encore une anarchie. La Cena a essuyé de nombreuses critiques et entend bien s’organiser pour garantir un vote transparent. Elle saura certainement trouver de motifs imparables pour convaincre la Cour suprême. Logiquement, en tout cas, pour un scrutin libre et transparent, le Bénin ne devrait pas aller aux urnes le 31 mai prochain.

AS
Commentaires