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Emmanuel Golou sur Soleil FM hier : «Nous devons nous organiser pour que le perchoir revienne à l’opposition… »
Publié le mardi 12 mai 2015  |  La Presse du Jour
Conférence
© aCotonou.com par DR
Conférence Publique du Président du PSD
Mercredi 12 Juin 2013, Cotonou, Palais des Congrès : Emmanuel Golou effectue sa première sortie politique en tant que Président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste Photo : M. Emmanuel Golou, Président du Parti Social Démocrate,




Le président Emmanuel Golou du Psd était hier sur Soleil Fm. Il a abordé les grands sujets de l’actualité politique nationale. La désignation des prochains membres du bureau de l’Assemblée nationale et du candidat unique de l’UN à la présidentielle de 2016 ainsi que la préservation de la paix ont été les sujets sur lesquels le président Golou a insisté.
Cotonou a été agité par des mouvements politiques et sociaux, il y a quelques jours. Quelle est votre lecture de la situation?
Il n’est pas possible que dans une ambiance comme celle-là que le Chef de l’Etat engage une opération du genre c’est-à-dire déposer une plainte pour faire arrêter quelqu’un. C’est vrai que ce n’est pas ma lecture. Ce n’est pas une plainte. Il s’agit d’un enlèvement et j’insiste sur ça. Heureusement que Azannaï n’a pas pu être retrouvé. C’est déjà mieux pour le pays parce que la paix est la première échelle de notre pays. C’est de l’or. Il ne faut pas faire des essais sur cette question-là. Il faut arrêter toute opération qui menace la paix dans notre pays.
C’était seulement la personne de Candide Azannaï qui a motivé si tant la foule ou bien c’est un jeu d’exaspération populaire ?
C’est un jeu d’exaspération populaire. A travers les élections qui ont eu lieu dans la seizième et dans la quinzième, il y a eu un référendum et le peuple s’est prononcé pour dire que le régime en place n’a plus sa place et que le peuple veut un changement mais le vrai changement. Je demande à tous les Béninois de revenir vers la paix. Que nous travaillons dans la paix. Ce n’est pas un slogan. Le jour où vous la perdez, les conséquences sont énormes. Nous avons beaucoup de pays autour de nous qui ont à des moments donnés perdu la paix. Nous avons vu les conséquences. Nous avons besoin de construire cette paix, de la gérer et de rester effectivement en paix. Donc nous devons aller vers cette paix pour organiser effectivement les élections qui arrivent le 31 mai puis après, nous apprêter pour l’élection présidentielle. L’on demande à aller à la paix pour que cela se passe bien parce que dans cette période très difficile, les choses s’enveniment très rapidement. Une exhortation à l’ensemble du peuple béninois pour que nous soyons même dans la pauvreté tel que nous sommes-là et que nous ayons la paix entre nous. La richesse va venir.
La cour constitutionnelle a fini par proclamer les résultats des législatives. L’Union fait la Nation s’en est-t-elle sortie grandie ?
On est la deuxième force, la deuxième alliance au niveau du pays. On est la première force de l’opposition c’est vrai. Vous comprenez que nous ne sommes pas totalement heureux. Nous aurons bien voulu franchir la barre des vingt députés mais la situation est telle qu’elle est. Nous nous réjouissons pour les camarades qui sont élus et qui vont siéger à l’Assemblée nationale pour défendre les vraies valeurs de notre pays, les valeurs qui sont nos valeurs centrales : la paix, la liberté et la démocratie. L’opposition a obtenu la majorité des sièges.
Est-ce qu’il y a une possibilité d’entente pour diriger le parlement ?
Ça ne peut qu’être mon souhait. Le peuple veut que les choses changent et nous devions suivre le peuple. Nous devons faire en sorte que le peuple se reconnaisse à travers nous. Nous devons nous organiser pour que le perchoir revienne donc à l’opposition, pour que l’Assemblée revienne à l’opposition pour que les choses soient gérées autrement à l’Assemblée Nationale.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que les dissensions internes au sein des leaders de l’opposition pourraient les empêcher d’avoir le perchoir?
Bien entendu, le chemin n’est pas tout droit. Il y a beaucoup d’embûches sur cette question-là. Mais le souhait à mon avis de la plupart des Béninois aujourd’hui, c’est de faire en sorte que les opposants à travers leurs leaders, se retrouvent pour conjuguer ensemble l’avenir de notre pays. Faire en sorte qu’on puisse nous entendre sur ce qu’on appelle l’essentiel. J’ai dit là où nous sommes, la question principale ce n’est pas la force de chaque parti mais comment on fait pour que la démocratie soit une réalité et devienne une réalité dans notre pays. C’est cela qu’il faut privilégier. Ces calculs personnels peuvent créer un danger pour notre pays. C’est pourquoi j’exhorte tous les camarades de l’opposition, tous les leaders de l’opposition à se retrouver, à se rassembler autour d’idéaux justes pour que nous puissions prendre l’Assemblée. Prendre l’Assemblée ça passe nécessairement par le Parti du Renouveau Démocratique.
C’est plus simple de négocier avec le Prd de Maître Adrien Houngbédji ?
Il n’y a pas une particularité par rapport au Prd comme tous les autres partis de l’opposition. Nous sommes tous concernés. Bien entendu, nous avons besoin de nous mettre ensemble pour y arriver. Il ne faut pas les regarder autrement. Ils sont un parti que nous connaissons dans ce pays, ils sont là depuis des années. Je pense que le Parti du renouveau démocratique a presque 25 ans déjà et nous avons à peu près le même âge. Je parle du Parti Social Démocrate. Ils ont une grande expérience en matière de gestion de l’assemblée. Bref, je pense qu’en travaillant ensemble avec tous les partis, nous pouvons arriver à une solution qui arrange l’ensemble du pays.
Comme dans la course à la majorité absolue à l’Assemblée il n’y a pas de négociations probables avec les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), l’alliance politique au pouvoir au Bénin ?
Je n’en sais rien. Mais d’abord ce qui est important est que ceux qui veulent prendre le perchoir se retrouvent et voir de quelle manière cela est possible. Il faut quand même que les partis de l’opposition se retrouvent pour voir les problèmes qu’il y a et les régler afin qu’ensemble, ils puissent prendre le perchoir.
Personnellement vous n’étiez pas candidat aux élections législatives. Comment expliquez-vous cette option-là ?
Dans notre pays aujourd’hui il y a 65 % de la population qui est jeune. C’est ça la réalité et on ne peut pas oublier ça. On ne peut pas mettre ça de côté et dire bon nous continuons comme nous faisons. On peut plus continuer comme ça. Nous devons envoyer une leçon. Nous devons envoyer une image vers la jeunesse pour qu’elle comprenne que nous la prenons en compte dans nos décisions. C’est pour cela que je pense qu’il est bon de permettre à la jeunesse d’aller dans ces genres d’institutions, d’aller faire l’expérience pour que nous puissions aboutir à une gestion et une gouvernance plus solide demain. C’est eux l’avenir de notre pays. Ils doivent commencer à apprendre que nous devons les guider pour qu’ils y arrivent. Je crois que c’est pour ça que j’ai décidé de ne pas me présenter. Nous aurons d’autres combats futurs. Je suis très heureux que mon ancien suppléant qui est devenu député aujourd’hui, a été brillamment élu et j’en suis très heureux pour lui. Il va faire l’expérience à l’Assemblée Nationale.
Il y en a qui pensent que votre absence aux législatives est une stratégie dans votre course personnelle à la candidature unique au sein de l’Union fait la Nation ?
Il n’y a pas de lien entre le candidat unique à choisir au sein de l’Union fait la Nation et le désir de laisser mon suppléant, le jeune, aller aux urnes et aller s’essayer au niveau de l’Assemblée Nationale. J’ai décidé de faire en sorte que la jeunesse soit mise devant. Qu’on implique la jeunesse dans la gestion du pays en particulier au sein de l’Assemblée Nationale et c’est ce que j’ai fait.
Où en est le processus de désignation du candidat unique au sein de l’Union fait la Nation ?
D’ici un mois, on doit pouvoir régler cette question. On ne peut pas désigner un candidat pour une alliance à cinq mois des élections. C’est maintenant qu’il faut le faire pour que chacun sache à quoi s’en tenir. En tout cas je pense que les camarades sont conscients au sein de l’Union fait la Nation. Ça va aller très vite d’ici quelques semaines. Peut-être j’exagère, d’ici quelques jours.
Tout est fin prêt pour que la désignation du candidat ne provoque pas des casses au sein de l’Union fait la Nation?
C’est un candidat unique. Ce n’est pas plusieurs candidats et cela signifie que il y d’autres qui ne seront pas choisi et la question est de ce côté-là. Comment régler tout ça, comment obtenir le consensus. Je crois que c’est ça qui est important et nous devons travailler pour arriver à ce consensus pour le bien de l’alliance et aussi pour le bien du pays.
Certains pensent que si Emmanuel Golou n’est pas le candidat unique, il sera candidat aux élections présidentielles de 2016 ?
Non NonNon si je voulais être candidat de façon isolée, j’aurais déjà commencé la bataille. Il faut être discipliné. Nous sommes dans un parti. Nous du Psd, nous sommes disciplinés. Au niveau de l’Union fait la Nation, on essaye de se comprendre sur beaucoup de choses. Je crois qu’il faut attendre si l’Union fait la Nation décide de cela, chacun doit faire l’effort de pouvoir s’aligner quand la décision sera prise.
Après 2016, puisque le mandat de Boni Yayi finit en 2016, que devraient être les défis majeurs auxquels nous devons être confrontés ?
Pour moi ce n’est pas trop compliqué. Le grand défi c’est la jeunesse comment faire en sorte que la jeunesse trouve de quoi à manger, comment la jeunesse participe aux décisions du pays, comment la jeunesse jouit de tout dans notre pays. Comment faire en sorte que finalement elle prenne le pays en main et nous devons travailler de telle en sorte que la jeunesse prenne le pays en main. C’est mon gros problème et tout cela passe par l’emploi, une bonne éducation. C’est un ensemble. Le deuxième, c’est la gouvernance de notre pays. Il n’est pas possible d’avoir de meilleurs résultats si la gouvernance reste telle que nous l’avons là. Impossible.
Êtes-vous d’avis que l’après Boni Yayi sera très difficile?
C’est clair parce qu’il s’agit après une gestion agité d’avoir une gestion apaisée. Ça il faut construire cette gestion-là. Les gens occupent des habitudes mais certainement de mauvaises habitudes qu’il faut corriger et c’est là il y aura quelques difficultés mais nous y travaillerons pour que le pays se réinstalle que l’image du pays change, que les gens puissent se sentir ensemble dans un pays qui a l’air d’être divisé. Donc nous ne pouvons pas autoriser cela. Que le travailleur se sente pris en compte, que les hommes d’affaires et le gouvernement soient ensemble pour bâtir notre pays et que nous allions au niveau de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine que nous soyons un maillon important dans le système au niveau de la Cedeao la même chose et que nous puissions jouer un rôle central dans ces organisations-là. C’est ça qui est important. Ce n’est pas d’être dedans, il s’agit de jouer un rôle important et d’avoir des avantages aussi. Ce sont mes soucis pour le pays demain.

Réalisation : Soleil FM
Transcription : La Presse du Jour
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