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Une aubaine pour les maires-députés ?
Publié le mercredi 13 mai 2015  |  La Nouvelle Expression
Dakpê
© aCotonou.com par CODIAS
Dakpê Sossou, le Maire de la Commune de Lokossa, lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres




Le report des élections communales et locales, prévues pour le 31 mai 2015, selon la décision de la Cour constitutionnelle ayant sifflé la fin de la récréation à un moment où l’Assemblée nationale et les autres instances impliquées dans l’organisation des élections au Bénin peinaient à trouver la voie pouvant mener les électeurs aux urnes, arrange bien des milieux politiques, pour diverses raisons évidentes.
Au nombre de cette frange de la classe politique nationale qui ne cracherait pas sur un éventuel (ou potentiel) report, figurent les maires nouvellement élus députés, qui auront ainsi beau jeu de cumuler latitude que leur donne le temps qui séparera les élections communales de celui qu’ils auront à passer à l’Assemblée nationale ; en attendant de savoir s’ils pourront rempiler et garder ainsi leur fauteuil de maire, ou s’ils devront se contenter de la seule option qu’il leur restera à faire au cas où ils perdraient leur fauteuil : celle de maintenir leur statut de députés pour les quatre années à venir. Le cumul, dans ce cas, ne sera pas de leur fait, mais du fait de la Cour constitutionnelle qui l’aura permis, avec l’autorisation du report, si les sept sages abondaient dans le même sens que la Commission électorale nationale autonome (CENA), laquelle, déjà, se trouve dans la logique du report, avec des arguments qui, pour certains d’entre eux en tout cas, ne manquent pas de pertinence. C’est dire que les maires élus députés, même ceux qui souhaitent laisser leurs suppléants prendre pied au Parlement à leur place, afin de pouvoir poursuivre l’œuvre entamée au niveau de leurs communes, n’auront de choix que celui d’attendre l’organisation et l’issue des élections communales et locales, avant toute décision. C’est, sans nul doute, une aubaine que leur offre la CENA en embouchant la trompette du report que la Cour constitutionnelle, désemparée et perplexe face aux arguments massues avancés par Emmanuel Tiando et ses pairs, pourrait alors se trouver dans l’obligation d’entériner. Ainsi, quelques semaines ou mois de cumul des deux postes de maires et de députés, et la chienlit au plan électoral qui dicte sa loi au Bénin depuis bien longtemps maintenant aura donné l’occasion à des maires de jouir d’un double statut d’élus communaux et de parlementaires. Une inconnue, cependant, dans un tel contexte : la question des avantages afférents aux deux postes. Le cumul de postes impliquera t-il celui des émoluments et soldes ?
Sébastien DOSSA
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