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Une rentrée parlementaire sur fond de convivialité et de tension
Publié le lundi 18 mai 2015  |  24 heures au Bénin
Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale




Vendredi dernier, l’Assemblée nationale a connu une ambiance particulière. Il y a eu une forte mobilisation populaire pour accompagner l’installation des députés de la 7ème législature. Opposants et mouvanciers se donnaient des accolades, pendant que femmes, hommes et jeunes se sont déplacés pour venir régler des comptes à certains d’entre eux dits corrompus.

L’installation des députés de la 7ème législature était comparable à une rentrée des classes. L’Assemblée nationale, après plus d’un mois d’hibernation, se veille pour accueillir ses nouveaux membres élus ou réélus aux élections législatives du 26 avril 2015. Déjà, aux environs de 8 heures, les populations de Porto-Novo et environs s’étaient massivement mobilisées sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Elles attendaient impatiemment l’installation de leurs députés, malgré le dispositif de sécurité mis en place, car toutes les voies entrant au Parlement étaient quadrillées par des policiers et gendarmes armés sur jusqu’aux dents. Autour de 8 heures 30, c’est le député Barthélémy Kassa qui a fait le premier son entrée à l’Assemblée nationale sous haute surveillance militaire. Il était à bord d’un véhicule, vitre teintée, encadré par deux motards. Personne ne pouvait imaginer que c’était
l’ancien ministre de l’Energie qui a réussi à échapper aux regards des uns et des autres qui voulaient le huer. Trente minutes après, d’autres, accompagnés de leurs parents, amis et alliés, lui ont emboité le pas sous les ovations des populations. Ce fut le cas de Candide Azannaï, Bruno Amoussou, Valentin Houdé, Noël Akissoé, Eric Houndété, Atao Hinnouho.

A l’arrivée de Me Adrien Houngbédji, c’était l’apothéose en ce sens que les militants de son parti ont massivement fait le déplacement pour le saluer. « Tchoco-tchoco ! Tchoco-tchoco !... », scandaient-ils. Par contre, des députés-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent) n’étaient pas les bienvenus. Ils ont été systématiquement hués par le public qui les traitait de tous les noms. Autour de 10 heures 30, la plupart des parlementaires étaient déjà au sein de l’hémicycle. Ils se saluaient dans la convivialité. On ne pouvait pas faire la différence entre opposants et mouvanciers. Augustin Ahouanvoébla du Parti du renouveau démocratique (Prd) était en tête-à-tête avec Marcel de Souza des Fcbe dans la cour du Parlement. Et, c’est aux environs de 11 heures que la doyenne d’âge, Rosine Soglo a fait son entrée dans l’hémicycle. Après les salutations d’usage, elle ordonna le plus jeune de son bureau, Mohamed Atao Hinnouho, de faire la lecture des recours formulés contre l’élection de certains députés.

C’est ainsi qu’il a fait savoir qu’il y a des recours en invalidation des sièges des députés Edmond Agoua, Simplice Codjo, Louis Vlavonou, Gérard Gbénouchi et consorts. Après la lecture desdits recours, Rosine Soglo a pris la parole pour prononcer son discours d’installation officielle des députés de la 7ème législature. Ici, elle a envoyé des piques aux parlementaires corrompus. « Je ne suis pas d’accord que notre institution soit le repère des gens qui viennent se cacher parce qu’il y a l’immunité parlementaire pour ne pas répondre de leurs actes devant la justice. Ce n’est pas bien du tout. Nos collègues concernés doivent avoir le courage de se démettre de leur fonction. Ce serait bien. Je ne veux pas m’appesantir là-sus. Je ne nomme personne. Mais, je dis ce que je dis… », a-t-elle fait savoir. Une fois son discours terminé, elle a suspendu la séance qui reprendra demain mardi 19 mai 2015 pour l’élection du bureau de l’Assemblée nationale.

Paul Tonon
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