Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Autres articles



Comment

Politique

Politique nationale : premières réactions après le remaniement
Publié le mercredi 14 aout 2013   |  beninsite.net


Le
© AFP
Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi en France
Mercredi 6 Février 2013. Paris. Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi a ete recu en audiance par le président français Francois Hollande


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Boni Yayi a formé son nouveau gouvernement depuis ce dimanche 11 août 2013. Et sur la liste des membres de l’exécutif, le chef de l’Etat a opéré plusieurs changements dont la suppression du poste de premier ministre, l’absence de l’opposition et les six places offertes aux femmes contre sept dans la précédente équipe, réduisant ainsi le portefeuille des femmes à qui il promettait pourtant 50 % de places dans son équipe gouvernementale.

Le nouveau gouvernement de Boni Yayi est connu depuis le dimanche dernier. Plusieurs remarques sont faites à l’issue de cette initiative. Il comporte en effet 26 ministres avec la suppression du poste de Premier Ministre et le départ des piliers du régime comme Pascal Irénée Koupaki, Issifou Kogui N’Douro, Réckyath Madougou, Sabaï Katé précédemment considérés comme les bras armées inamovibles. Les deux premières personnalités étaient membres du gouvernement depuis l’arrivée du Chef de l’Etat au pouvoir en 2006 et la troisième a pesé lourd dans l’échec du processus de son exclusion à l’élection présidentielle de la même année. Des indiscrétions font état de ce que les trois derniers seront positionnés ailleurs, ce qui ne pourrait être le cas pour le premier, étant donné que des sources annoncent que Pascal Irénée Koupaki avait déposé le tablier certainement pour mieux s’occuper d’autres projets.

L’absence de l’opposition qui exige un franc dialogue social, a été nette. Le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji, qui a été sollicité pour faire partie de la nouvelle équipe, a décliné l’offre, réclamant mieux. L’Union fait la Nation qui n’a pas été approché, n’a mené aucune démarche non plus. Au finish, le chef de l’Etat s’est appuyé sur les groupes parlementaires de l’Assemblée nationale pour former sa nouvelle équipe. Il y a donc une folle volonté de sa part de se fonder sur des élus pour la rude entreprise d’une vulgarisation plus efficace des nouvelles réformes dont le projet de révision de la Constitution dans les villes et les campagnes du Bénin. Et à ce niveau, ce sont les communales qui sont à rudes épreuves, mais avant, c’est la correction de la Lépi qui est sacrifiée : c’est le retour à la case de départ. Où veut-on conduire le Bénin ? Cette question mérite d’être posée.

Autres insuffisances…

L’absence de l’opposition à cette messe gouvernementale est la preuve que le dialogue est rompu et que le gouvernement d’union nationale a de sérieuses difficultés à être concrétisé. Ce qui va à coup sûr alourdir les peines des populations durant le reste du mandat constitutionnel de Boni Yayi si ce dernier ne se ravise.

De l’autre côté, on s’attendait que le chef de l’Etat, dans la nouvelle équipe gouvernementale qui a été formée, accorde plus d’attention aux femmes en revoyant à la hausse, le nombre de portefeuilles concédés à la gente féminine. Faux ! La déception a été simplement au rendez-vous. En effet, la nouvelle équipe de 26 membres choisie par Boni Yayi pour l’aider à relever les défis de la pauvreté et des exclusions compte 6 femmes, soit 23,07% de l’effectif. Parmi celles-ci, quatre occupent pour la toute première fois, les fonctions de ministre : il s’agit de l’Honorable Françoise Assogba qui occupe le ministère de la Microfinance, Marie-Laure Sranon-Sossou positionnée au ministère de la Famille, Naomi Azaria qui aura affaire avec les sportifs et la jeunesse et Adjouavi Marie-Françoise Dossa à l’Economie maritime. Les deux autres sont des rescapées de l’équipe précédente. Elles ont nom Dorothée A. Kindé Gazard qui conserve son poste à la santé, et Fatouma Amadou Djibril qui quitte le ministère de la famille et se voit attribuer le portefeuille de l’agriculture. A y voir de près, c’est pour la première fois, que les femmes sont positionnées dans les ministères de l’agriculture, l’économie maritime, ainsi que les sports. En somme, il faut dire que cette fois-ci, Boni Yayi a préféré faire confiance à peu de femme dans cette nouvelle équipe, contrairement à l’équipe précédente. De sept dans le gouvernement dissout jeudi dernier, elles ne sont plus que six aujourd’hui. On est ainsi, bien loin des huit femmes, soit 30,76%, qui ont fait leur entrée tonitruante dans la sphère gouvernementale le 27 mai 2011. Est-ce déjà la trahison ou c’est le divorce qui est sur le point d’être consommé ? Difficile de le confirmer. Ce qui est certain, les femmes devront s’exprimer au moment opportun.

Et pourtant…

Lors des différentes rencontres du chef de l’Etat avec des femmes, il a toujours su les rassurer de ce qu’elles auront plus de portefeuilles dans l’équipe gouvernementale. Et les attentes ne sont toujours pas totalement comblées depuis 2006. De 23,81% en juillet 2006, la gente féminine au gouvernement a été évaluée à 23,08% au remaniement du 18 juin 2007. Ce taux a encore chuté lors du remaniement technique du 22 octobre 2008 et est évalué à 13,33%. Et c’est au début du second mandat de Boni Yayi que les femmes ont réussi à obtenir 30,76% au gouvernement. Et les femmes sont souvent présentes à ses côtés lors des différentes rencontres d’envergure. De l’aéroport à son domicile, la présidence, le Palais des congrès, l’hôtel Azalaï, le stade de l’Amitié de Cotonou, le stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, la maison des jeunes de Lokossa, à Tchaourou, Calavi, Kandi, dans les champs, … elles sont toujours là à former des haies d’honneur, à chanter, à danser, à magnifier le chef et son équipe, avec leurs activités de microcrédits, et c’est tout. Elles sont mal loties au moment opportun. Pour un pourcentage de 23,07% dans l’actuelle équipe, c’est un recul par rapport aux 30% initialement promis par Yayi et respectés dans l’équipe de mai 2011. Il y a simplement malaise dans le pays.

Gathum Gbaguidi

 Commentaires