7ème législature/Bataille pour le contrôle du bureau : Tous les coups sont permis pour le perchoir

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Publié le mardi 19 mai 2015 | Fraternité

© APA par El Hadj Assane
Visite du président de l`assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago au Sénégal
Vendredi 22 Fevrier 2014. Dakar. Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago, arrivé à Dakar, pour une visite de travail de cinq jours, a rencontré son homologue du Sénégal, Moustapha Niasse pour une séance de travail. Photo: Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago

Opposant ou mouvancier ? Une chose est sûre, les heures qui vont suivre seront décisives à l’hémicycle à Porto-Novo où les députés procéderont à l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, 7ème législature. Mais avant le scrutin de ce jour, les Béninois ont entendu beaucoup de choses. En effet, pour une élection du bureau de l’Assemblée nationale, jamais un marquage à la culotte entre deux camps antagonistes n’a été aussi prononcé. Guerre de procurations, communication excessive, menaces et ventilation des rumeurs les plus folles.
Du moins, c’est la première fois que les tractations pour le contrôle du perchoir suscitent autant de remous au sein des populations et de méfiance entre les acteurs de la classe politique. Est-ce l’ombre de 2016 qui fait courir si tant les deux camps en face voire même des candidats solitaires qui pourraient, pourquoi pas, se lancer ce jour dans la bataille ? Certainement. Car, du contrôle du perchoir dépendent non seulement la survie des différents camps mais aussi l’affirmation d’une union sacrée des forces politiques déterminante pour l’onction des populations pour la présidentielle de 2016.
Tout compte fait et quels que soient les moyens utilisés par les uns et les autres, ce jour au parlement, il y aura un vainqueur et un vaincu et qu’il soit de l’opposition ou de la mouvance ou qu’il se nomme X ou Y, l’essentiel après cette explication parlementaire sera la paix et la préservation des acquis démocratiques au Bénin. Ce sont d’ailleurs les plus grandes richesses de notre pays et en principe, pour rien ni personne, elles ne sauraient être négociables. C’est pourquoi, les députés ont l’obligation de faire de ce jour, un des grands jours de la démocratie béninoise. Dans l’intérêt du peuple et rien que dans l’intérêt du peuple !

Angelo DOSSOUMOU