Après l’élection du bureau de l’Assemblée nationale : remaniement ministériel en vue

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Publié le mercredi 20 mai 2015 | La Nouvelle Expression

© Ministère par DR
Komi Koutché, Ministre de la Communication

Dès que la composition du bureau de l’Assemblée nationale sera connue, le chef de l’Etat se trouvera dans l’obligation de remanier son équipe. Certains de ses ministres, devenus députés de la septième législature, devront opérer un choix irréversible : rester au gouvernement ou siéger au parlement.
Sur les 33 députés déclarés provisoirement élus par la Cour constitutionnelle, 14 sont des ministres en fonction. Ce sont : François Abiola, Jean-Michel Abimbola, Marcel de Souza, Komi Koutché, Aké Natondé, Gustave Sonon, Nassirou Bako Arifari, Azizou El Hadj Issa, Alassane Soumanou Djemba, Valentin Djènontin, Simplice Dossou, Théophile Yarou, Eric N’Dah Kouagou et Barthélémy Kassa.

14 ministres au parlement ?

Hormis Barthélémy Kassa qui a été contraint de donner sa démission en raison de sa probable implication dans l’affaire relative au détournement de près de trois milliards de nos francs au titre de subvention des Pays-Bas, tous les autres ministres-députés sont encore en poste.
L’élection du bureau de l’Assemblée nationale qui interviendra dans les prochaines heures, aidera certainement les uns et les autres à clarifier leurs positions. Tous ces ministres choisiront-ils de siéger au parlement ? Si oui, il reviendra au gouvernement, notamment à son chef qui a le pouvoir discrétionnaire de nommer et de démettre, de pourvoir à leur remplacement par le truchement d’un remaniement ministériel.
En revanche, dans le cas où certains ministres comme Nassirou Bako Arifari, Valentin Djènontin, Marcel de Souza et François Abiola par exemple conserveront leurs portefeuilles ministériels au lendemain de ce remaniement, il va sans dire que le chef de l’Etat en aura décidé ainsi. Peut-être même contre la volonté de ces derniers.

Des noms circulent déjà

Quant à Komi Koutché, son élection ou non à la tête de l’Assemblée nationale déterminera son maintien au gouvernement. A défaut d’être au perchoir, il a de fortes chances de présider la commission des finances de cette institution. L’actuel argentier national aura donc à choisir entre son poste ministériel prestigieux et une expérience parlementaire certes nouvelle, mais non moins enrichissante pour sa jeune carrière politique.
De tout ce qui précède, il apparaît clairement que dix postes ministériels au moins changeront de main. Des jeux de chaises musicales sont à envisager. En tout cas, de nouvelles têtes feront leur entrée au gouvernement de la refondation, tout comme certains ministres seront remerciés.
En effet, il se murmure déjà que Nasser Yayi bénéficiera d’un portefeuille ministériel important dans le prochain gouvernement. Idem pour El Farouk Soumanou et Iréné Agossa qui sont pressentis pour faire partie de la prochaine équipe. Christian Sossouhounto, lui, pourrait faire ses adieux au ministère de l’Urbanisme pour prendre les rênes, dit-on, de la préfecture de l’Atlantique-Littoral. Les jours à venir confirmeront ou infirmeront ces rumeurs.
Prince AKOGOU