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Suspension de l’aide des Pays-Bas au Bénin : Martin Assogba souhaite que ce dossier soit élucidé
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  La Nouvelle Expression
Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER




(Entretien avec le président de l’ONG ALCRER)
Les Pays-Bas ont suspendu leur aide au Bénin après avoir découvert qu’un financement versés pour des projets d'accès à l'eau potable a été mal géré. Cette situation interpelle les organisations de la société civile. Le président de l’Association de lutte contre le racisme, ethnocentrisme et le régionalisme a également condamné cette mauvaise gouvernance. Dans une interview exclusive accordée à notre journal, il souhaite que la lumière soit faite dans ce dossier.
Nouvelle Expression : Les Pays-Bas viennent de suspendre leurs aides au Bénin, quelle lecture peut-on faire de la situation ?
Martin Assogba : Vous savez, l’ONG ALCRER travaille avec les Pays-Bas. Nous connaissons l’exigence de leur ambassade dans notre pays. Nous subissons beaucoup d’audit. Pourquoi les gens au niveau de la direction générale de l’eau n’ont pas géré les choses selon l’orthodoxie. Les Pays-Bas, quand ils veulent vous financer, vous avez un protocole, et dans le protocole, il y a ce que vous devez faire avec les sous mis à votre disposition. C’est une planification, et il a toujours été dit que périodiquement vous allez subir un audit. C’est le mode de fonctionnement de l’ambassade des Pays-Bas. C’est conformément à ces principes que l’ambassade a envoyé des auditeurs dans le cadre du projet, selon le contrat qui a été signé entre le gouvernement et l’ambassade des Pays-Bas. L’auditeur a trouvé des imperfections, puis a saisi la partie adverse qui est le gouvernement. Lorsque vous mettez vos sous dans un projet, vous avez un contrat qui vous lie. Dans ce contrat, vous avez les normes par rapport aux dépenses. Mais, quand l’investisseur constate que vous avez laissé carrément ce qui devrait être fait et vous avez fait autre chose jusqu'à ce qu’il y ait un déphasage de trois milliards, dans ce cas, il s’agit d’une mauvaise gestion. Les Pays-Bas ne peuvent pas se taire, car l’ambassade des Pays-Bas au Bénin à des comptes à rendre à son gouvernement. Et le gouvernement à des comptes à rendre à leur parlement. C’est l’argent des contribuables des Pays-Bas et non l’argent de l’ambassadeur, ni du gouvernement hollandais, c’est l’argent des contribuables et les contribuables sont représentés par les parlementaires. Vous n’allez pas prendre l’argent qu’on vous a donné pour forer les puits pour achetez des voitures ?
Est-ce qu’il existe les non dits dans ce dossier ?
L’aide des Pays-Bas au Bénin ne remonte pas à aujourd’hui. Si les Pays-Bas sont montés au créneau, c’est qu’il y a quelque chose qui ne vas pas. Ne nous leurrons pas. On ne peut pas gérer cette affaire de façon politique comme on a l’habitude de gérer toutes les affaires dans notre pays. Les Pays-Bas ont le droit de dénoncer la mauvaise gouvernance, il faut que nous comprenions cela.
Pensez-vous que ce dossier connaîtra une suite favorable ?
Avez-vous jamais eu un dossier de corruption au Bénin, qui a été dénoncé, et qui est allé jusqu’au bout, même si le chef de l’Etat dit qu’il est un chantre de la lutte contre la corruption. Si les Pays-Bas ne s’étaient pas levé pour se plaindre de cette affaire-là, personne ne serait au courant. Ce dossier sera dans ce cas géré comme les autres affaires. Il faut cependant reconnaître que cette affaire ne concerne pas seulement les Pays-Bas et la direction générale de l’eau. Il y a plusieurs autres ministères qui sont aussi impliqués dans d’autres affaires. Nous en parlerons, pour l’heure, nous attendons de voir la suite que le gouvernement va donner à ce dossier, avant de demander qu’on sorte d’autres affaires de mauvaise gouvernance. Nous connaissons ces dossiers là et nous attendons.

Que, pensez-vous faire, en tant qu’organisation de lutte contre la corruption pour éviter à l’avenir, ces genres de situation déplorable pour le Bénin ?

Notre devoir en tant qu’organisation de la société civile est de dénoncer. Nous avons écrire au président de la République pour lui dire que le dossier est tellement grave et qu’il faille qu’il mette son point d’honneur en demandant au ministre chargé de l’Energie et de l’eau qui puisse démissionner pour se mettre à la disposition des auditeurs et éventuellement de la justice. Notre rôle est de demander à chacun et à nous-mêmes de respecter les textes qui régissent les fonds mis à notre disposition par les partenaires techniques et financiers. Nous demandons au gouvernement et aux cadres de faire les dépenses selon l’orthodoxie, en respectant les conclusions du marché entre le partenaire technique et celui à qui le partenaire a confié les sous.

Entretien réalisé par Ghislaine Ahouanmahoué
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