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Symposium international sur le dialogue interreligieux et interculture
Publié le samedi 23 mai 2015  |  Notre Voix Bénin
Albert
© Autre presse par DR
Albert TEVOEDJRE, Médiateur Emérite de la République du Bénin




L’Initiative africaine d’éducation à la paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel, dont le symposium de lancement aura lieu à Cotonou, du 26 au 28 mai prochain recèle une originalité. Elle veut s’appuyer sur le dialogue interreligieux et interculturel pour tisser la paix autour de préoccupations concrètes de développement et de la lutte contre la pauvreté .Car, en vérité, c’est l’indigence et l’absence totale de perspective qui précipitent des êtres déjà fragilisés et surtout la jeunesse désœuvrée, dans les filets de « l’extrémisme religieux» ou dans la tragique aventure de l’émigration désespérée. Il ne s’agira donc plus cette fois-ci d’un dialogue interreligieux sans emprise directe sur le «vivre ensemble» des adeptes des confessions religieuses, mais d’un processus interconfessionnel qui mobilise les ardeurs autour de tâches concrètes de développement reconnues prioritaires par tous.

Au Burkina Faso, l’Union Fraternelle des Croyants (UFC) de Dori qui s’appuie sur le dialogue interreligieux et interculturel pour améliorer les conditions de vie dans le sahel.), au Bénin, l’Appel de Sakété qui procède de la même logique et biens d’autres initiatives africaines du genre en sont des illustrations éloquentes qui offrent l’exemple d’une volonté de «vivre ensemble» des confessions religieuses fort encourageant. Il s’agit là de cas de cohabitation dans laquelle tous les responsables religieux concernés, sans discrimination aucune, se concertent régulièrement pour réfléchir et mener des actions communes de développement en vue du renforcement de la paix. Dans ce contexte, le dialogue interreligieux vise le concret qui peut être un puits, un château ou une adduction d’eau, la construction d’une maternité ou d’un centre de santé, d’une école, d’un centre de formation pour les jeunes ou la construction d’une piste rurale pour évacuer les produits agricoles d’une zone enclavée etc. Ensemble, les responsables religieux de la localité ciblée réfléchissent, s’accordent sur le projet, le montent, se mobilisent dans le cadre d’une structure conjointe de pilotage, pour sa réalisation, grâce à un autofinancement et à toute autre source disponible.

En se retrouvant et en dialoguant dans différents creusets, autour de préoccupations communes de développement, on veut espérer que les confessions religieuses parviennent à construire un avenir commun quelles que soient les obédiences des uns et des autres. Le projet accouchera donc d’une «POLITIQUE DE LA PAIX PAR LE DIALOGUE POUR AGIR ENSEMBLE»’ Politique promue par toutes confessions religieuses sans discrimination aucune; les religions endogènes jusqu’ici reléguées au second plan devant être pleinement associées dans un contexte africain où elles sont incontournables de par leurs richesses propres et leur emprise sur une grande partie des populations. L’initiative africaine se hissera ainsi à un niveau pédagogique concret et efficace qui ne pourra qu’attirer l’attention internationale, devenant visiblement un nouvel instrument à prendre en compte dans les opérations menées par les institutions qui se consacrent au Développement et à la Paix dans le monde Cette dimension pédagogique systématisée devrait aussi pouvoir s’insérer dans le système éducatif général et donner sa place au dialogue interreligieux et interculturel dans les programmes d’enseignement à divers niveaux.

Un réseau international de parlementaires africains pour «la paix par le dialogue interreligieux et interculturel» suscité au Symposium de Cotonou veillera à l’inscription dans la loi de finances de chaque Etat des moyens de soutien nécessaires à la réalisation de cet objectif. Des contacts pris et des démarches initiées auprès de groupes sociaux de large portée comme auprès de certains partenaires aussi bien internationaux que bilatéraux indiquent que les ressources nécessaires au démarrage de telles activités, sitôt après le symposium, peuvent être progressivement mobilisées pour la réalisation d’œuvres communes de développement ayant un impact direct sur le «vivre ensemble» des populations de diverses confessions religieuses.

Le Centre Panafricain de Prospective Sociale et la Fondation Cardinal Bernardin Gantin se tiennent immédiatement mobilisés pour asseoir avec la Fondation Félix Houphouët-Boigny et d’autres structures semblables les bases de cette concrète espérance «L’INITIATIVE AFRICAINE», nouvelle boussole offerte pour renforcer les mécanismes de paix en Afrique et dans le monde; tel est le vrai défi de la rencontre de Cotonou.
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