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HOUNGBEDJI : De l’exil à la conférence nationale
Publié le samedi 23 mai 2015  |  Autre presse
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© Autre presse par DR
le Président du Prd, Adrien HOUNGBEDJI




Pour avoir posé des actes dans le cadre de sa profession d’avocat, Me Adrien Houngbédji est arrêté. Et condamné à mort, deux fois. Sans procès. Pour sauver sa tête, il s’évade en 1975 de la prison de Porto-Novo. La liberté retrouvée, il prend tout de suite le chemin de l’exil qui le conduit au Gabon, en Côte d’Ivoire et en France où il vit et exerce sa profession d’avocat. A la faveur d’une amnistie décidée par le président Kérékou fin 1989, Me Houngbédji rentre au pays début 1990, mettant ainsi fin à quinze ans d’exil. Il prend une part active aux travaux de la Conférence nationale. D’ailleurs, Adrien Houngbédji fait partie des tout premiers Béninois à croire au consensus proposé par Mathieu Kérékou, et l’un des premiers exilés à rentrer au bercail.

Dans une interview que l’hebdomadaire Jeune Afrique a publiée de lui le 13 novembre 1989, alors qu’il se trouvait encore en exil, l’homme proposait pour son pays l’instauration d’un Etat de droit et le multipartisme politique, le respect des libertés notamment d’expression, la transparence dans la gestion de la chose publique, la séparation de l’Etat et du parti. Me Adrien Houngbédji pensait, déjà, à des «discussions ouvertes à toutes les forces vives du pays, autour d’une table ronde… ». Nous étions le 13 novembre 1989.
Quelques semaines plus tard, le 7 décembre 1989, le régime finissant renonce au marxisme-léninisme et invite les forces vives du Bénin à une conférence nationale dont les travaux ont duré dix jours et scellé définitivement l’entrée du Bénin dans l’ère du renouveau démocratique. Adrien Houngbédji visionnaire ? Difficile de répondre à la question. L’histoire retiendra néanmoins que l’orientation de la Conférence nationale et les décisions issues de ses travaux lui donnent entièrement raison.
De retour au pays, il prend une part discrète mais fort bien active aux travaux de la Conférence des forces vives de la Nation. Son sens du dialogue et son esprit de consensus lui imposent de se désister, à la fin des travaux, au poste de Premier ministre du premier gouvernement du renouveau démocratique qu’on lui proposait, en faveur d’un certain Nicéphore Dieudonné Soglo : « Un compatriote a déjà été proposé et je ne doute pas de sa compétence. Je m’abstiens donc et j’apporte mon soutien au candidat Nicéphore Soglo ». Geste d’une rare élégance, empreint de symbole pour la Conférence nationale dont le maître mot des travaux a été le consensus.

F. LAYIBI
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