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Résultat du vote pour le perchoir de l’Assemblée nationale : Pouvait-il en être autrement ?
Publié le mardi 26 mai 2015  |  La Nouvelle Expression
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© Autre presse par DR
le Président du Prd, Adrien HOUNGBEDJI




La mouvance présidentielle tente désespérément d’attribuer la défaite de son candidat Komi Koutché dans la course pour le perchoir de l’Assemblée nationale à Marcel de Souza. De communiqué officiel en déclaration officieuse, elle et son leader pointent d’un doigt accusateur le ministre du Développement. Visiblement à tort…
A voir les résultats obtenus par la mouvance présidentielle (41) et l’opposition (42) dans l’élection du président de l’Assemblée nationale septième législature, le vote de Marcel de Souza, à lui seul, ne saurait être considéré comme la cause de la défaite du candidat Komi Koutché contre Me Adrien Houngbédji. En effet, le score serré entre les deux challengers (à une voix de différence) constitue la preuve de ce que le « beau-frère national » n’en est pour presque rien dans cet échec collectif.

Une question d’arithmétique… et de politique

D’abord, la simple logique arithmétique fait constater que l’opposition disposait, en confiance, de ses 42 députés : UN (13), PRD (10), Alliance RB-RP (7), Alliance Soleil (4), FDU (4), ABT (2) et AND (2, en les personnes de Valentin Houdé et Justin Agbodjèté). De fait, sur papier, la victoire était assurée pour Adrien Houngbédji. Or, sur pièce, la mouvance totalisait en tout et pour tout 40 députés. Les FCBE, fort de leurs 33 députés, ont réussi à faire rallier à leur cause, 4 députés élus sur des listes parallèles : Lucien Houngnibo et Marcellin Ahonoukoun de l’Alliance UB, Abdoulaye Gounou et Edmond Agoua de l’Alliance Eclaireur. A ces quatre, s’ajoutent les 3 autres députés de l’AND à savoir, Jacques Yempabou, Cyprien Togni et Octave Houdégbé. Tout calcul fait, seul le député Atao Hinnouho se présentait comme un électron libre qui avait la liberté de basculer d’un côté ou de l’autre.
Dès lors, deux réponses sont possibles quant à l’obtention des 41 voix par Komi Koutché au terme du vote pour le perchoir. Soit, il a obtenu le soutien du député Atao Hinnouho, soit un député de l’opposition a voté pour lui. En effet, si l’on considère la réticence du député Louis Vlavonou de l’opposition à voter pour sa liste du fait du recours en annulation de son siège, formulé par un député du PRD, on pourrait le soupçonner d’avoir voté pour la mouvance.

Un faux procès contre de Souza ?

Dans un cas comme dans l’autre, il apparait que Marcel de Souza, manifestement, n’a pas trahi sa formation politique. Les raisons avancées par les FCBE, dans un communiqué diffusé sur la chaîne de service public, se résument au non respect de la parole donnée par ce dernier au chef de l’Etat, en ce qui concerne sa procuration. Ainsi, la présence inattendue de Marcel de Souza à l’Assemblée nationale, à quelques secondes du vote pour le perchoir, serait considérée comme un baiser de Judas donné à la mouvance à laquelle il appartient. Laquelle présence, constatée par les députés Augustin Ahouanvoébla et Joseph Djogbénou de l’opposition, a conduit à l’annulation de sa procuration.
En tout état de cause, le vote étant secret, il serait difficile d’établir une quelconque culpabilité de Marcel de Souza dans l’échec de Komi Koutché. Mieux, à considérer la bonne foi d’Atao Hinnouho avec sa déclaration de soutien à Me Adrien Houngbédji, l’éventualité du vote de Louis Vlavonou en faveur de Komi Koutché, et même, le vote de Marcel de Souza contre son camp, le résultat, tout compte fait, ne changerait pas.
Prince AKOGOU
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