Grogne des producteurs de coton de Banikoara : Les cotonculteurs exigent de Yayi leurs salaires

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Publié le mercredi 27 mai 2015 | Le Matinal

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L’Etat va acheter le coton graine à 265 FCFA le kilo

Le mode de paiement des fonds-coton aux producteurs par le gouvernement n’est pas du goût des paysans de la commune de Banikoara. L’argent qui leur est dû n’est toujours pas payé intégralement. Ne pouvant plus supporter cette manière de faire du gouvernement, par ces temps de soudure, les producteurs crient leur ras-le-bol et dénoncent l’injustice.

« Aujourd’hui il y a manque d’argent. C’est l’argent qui nous permet d’acheter les houes, haches, coupes-coupes, charrues », a confié un producteur de coton de la commune de Banikoara. Une manière pour celui-ci et comme pour beaucoup d’autres paysans, d’exprimer leur désolation quant au retard qui caractérise le processus de paiement des fonds-coton aux producteurs. Un autre cotonculteur a déclaré tout malheureux, qu’il n’y a pas de l’argent pour réparer les outils de travail. Acheter les bœufs et payer la main d’œuvre sont devenus des équations difficiles à résoudre, pour défaut de paiement intégral des fonds-coton aux producteurs. « On ne peut rien démarrer alors que les pluies s’installent déjà. », font remarquer les paysans. Les producteurs du coton béninois sont véritablement en difficulté par ces temps dits de soudure. Ils sont souvent obligés de faire recours à des prêts dont les taux de remboursement vont parfois jusqu’à 200%. Malgré les démarches et l’attente longue, rien ne leur parvient du côté de l’Exécutif. Ils continueront par attendre la décision du gouvernement qui paie par acompte pour la plupart du temps notent les paysans. La situation est alarmante pour la campagne cotonnière qui a finalement été lancée le samedi 23 mai 2015 à Banikoara par Yayi Boni après deux reports. Cette situation engouffre les producteurs de coton dans la paupérisation. D’ailleurs l’intervention rapide du Chef de l’Etat et de celle du ministère de l’Economie et des finances sont vivement souhaitées par les paysans de la commune de Banikoara et bien d’autres des communes productrices de l’or blanc si l’on veut que la saison 2015-2016 soit meilleure en productivité.

Clément Dognon (Br Borgou-Alibori)