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Cessation des fonctions de conseillers spéciaux et chargés de mission à la présidence de la République: Boni Yayi met en exécution les conseils de Marcel de SOUZA - (ll fera un coup double)
Publié le mercredi 27 mai 2015  |  Le Confrère de la Matinée
Yayi
© aCotonou.com par TOP
Yayi Boni élevé au rang de Roi à la Gaani 2015. Sous le nom SUNON BUKU DUWARI
Célébration de la fête de la Gaani, une fête traditionnelle du peuple Bariba dans le Nord du Bénin




Au cours de la séance extraordinaire des ministres jeudi 21 mai dernier, le Chef de l’Etat a décidé de « mettre fin aux fonctions de ses conseillers spéciaux, des chargés de mission et autres conseillers techniques du président de la République. Boni Yayi serait-il à l’écoute de Marcel de SOUZA qui a souhaité que celui-ci doit revoir son entourage ?

La chose parait moins vraisemblable et pourtant c’est vrai ; le président de la République vient de se débarrasser de ses proches collaborateurs. C’était ce jeudi au cours du traditionnel conseil des ministres. Enfin ! Diraient certains. Beaucoup l’avaient souhaité et avaient même indexé cet entourage comme étant à l’origine des difficultés que connait ce pouvoir en perpétuelle mutation ; tout comme si l’évocation des mots de changement et la refondation avait quelque chose de magique.
En effet, le premier mandat de Boni Yayi, qui a couru d’avril 2006 à avril 2011 sous la bannière du changement n’avait nullement comblé les attentes. L’homme revenu sous un plébiscite et retentissant K.O. devait paraitre nouveau ou faire autrement. Ila alors initié une autre stratégie dite de refondation, qui permettrait de revigorer tout le système mis en place, renforcer l’essor économique et doper le moral des citoyens ; il avait même parlé de réarmement moral.
Malgré ces initiatives serties sur un semblant de « dictature du développement», le Bénin connait toujours des couacs qui éprouvent les multiples efforts et les audaces systémiques.
En plus de la misère, le peuple vit une réalité politique exceptionnelle. Il (le peuple) fut rapproché par des actions cérémonielles qui l’ont mis constamment dans la transe d’un rêve qui se dévoie et s’érode sur la triste pauvreté et la misère ambiantes. C’est sur ces entrefaites qu’interviennent les consultations électorales pour les législatives de mai 2015.
Ces élections constituaient une sorte de baromètre, une jauge pour évaluer l’emprise de l’ambition majoritaire des forces unies au pouvoir, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent-FCBE. Les conseillers devraient donner les vraies orientations qui conduisent à ce but. Les ministres aussi mais ceux-ci se sont fourvoyés, se constituant majoritairement candidats à ces élections. L’ambition fut portée très haute ; il fallait pour réviser à tous les coups la Constitution béninoise du 11 Décembre 1990, au moins cinquante (50) parlementaires élus. Mais la donne ; au finish, n’en fut pas ainsi. Trente-trois députés seulement ont pu sauver l’honneur et l’orgie ou la boulimie exit !
Ce fut un premier échec car, il y a possibilité de se rattraper à l’hémicycle en occupant le perchoir. Là encore, les tractations florissantes et les débauchages très rutilants n’ont point satisfait les espoirs. Le perchoir file entre les doigts du plus jeune des parlementaires. L’opposition exulte, la mouvance s’exècre. Elle se détériore même, avec des accusations tous azimuts. Le chef de l’Etat perd confiance, en tout et en toute personne. Son entourage semble en porter les marques de cet échec cuisant et inattendu.
Comme cause d’une opération avortée, l’échec à produit des effets. Tous les conseillers, à l’exception de certains tels ceux du conseil présidentiel de l’investissement, ceux juridiques près le secrétariat général du gouvernement, ceux de l’agence béninoise des grands travaux et ceux chargés de la sécurité du président de la République ont été remerciés.

Nature politique de l’acte présidentiel
A la lecture de la nature des personnalités ainsi remerciés, on peut aisément constater que l’acte posé par le chef de l’Etat est hautement politique. Il traduit, si on doit le lier aux événements précédents de l’Assemblée nationale, la déception du chef et le souci de ce dernier de faire autrement les choses en donnant sa confiance à d’autres personnes.
Cela, beaucoup avaient déjà mis à l’index cet entourage. Le dernier en date est Marcel de SOUZA, le beau-frère et ministre du développement qui a exigé sa dignité et désavoué les manœuvres de politiciens de 25ème heure. Il a aussi demandé au chef de l’Etat de nettoyer son entourage qui en serait responsable. En quoi ? se demande-t-on.
Pour l’heure, les mis en cause sont en vacances et « un réaménagement interviendra pour mettre en place une nouvelle équipe des collaborateurs du Président de la République», d’après le communiqué du secrétariat général du gouvernement. C’est dire logiquement que Boni Yayi fera un coup double en ce moment où treize (13) de ses ministres vont à l’Assemblée et il lui est obligatoire de former un nouveau gouvernement.
Ce qui interpelle la conscience générale, c’est bien le moment choisi pour opérer ce réaménagement dans l’équipe des collaborateurs, y compris les ministres qui n’en sont pas moins. Il faudra s’interroger sur l’efficacité d’une telle action qui vient un peu tard combler l’attente bien souvent agitée par nombre de Béninois avertis de la chose politique.
Félix MAHOUGNON
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