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Rebondissement dans l’affaire de désignation du Roi de Parakou
Publié le samedi 30 mai 2015  |  24 heures au Bénin




Le roi de Nikki soutient le choix porté sur Atagara Bagoudou de Tamboukérou pour occuper le trône de Parakou et menace de « malédictions de son trône » quiconque contesterait ce choix. Mais pour les autorités municipales de Parakou qui s’invitent dans la résolution de la crise née de la désignation du roi, le trône reste « vacant ». Le palais royal de Sinagourou est interdit d’accès et placé sous haute surveillance policière.

Claude Urbain PLAGBETO

Le nouveau roi de Parakou, Akpaki Suanru II, devrait exécuter ce jeudi le rite de rasage sous l’égide du chef de terre de Kpébié, Sina Sako, nouvellement intronisé. Mais le palais royal de Sinagourou à Parakou est placé depuis mardi 26 mai dernier sous haute surveillance policière. Ainsi en a décidé la municipalité qui a initié une rencontre de clarification au sujet du différend né de la confusion autour de la désignation du nouveau roi. Sous la houlette du 1er adjoint au maire de Parakou, Mohamed Nonsou Alidou, une rencontre a été organisée mardi dernier pour savoir le choix réel du roi de Gbégourou, le sinawoba, président du collège électoral et faiseur principal du roi de Parakou selon la tradition. Pour les autorités municipales, le trône de Parakou est toujours « vacant ».
En fait, deux prétendants au trône sont internés : Aboubacar Bininsi Orou Massiya Bakari dont le nom est sorti jeudi 21 mai dernier à l’issue de la réunion de désignation publique du roi aux résidences Coteb à Parakou d’une part ; et Atagara Bagoudou qui a reçu finalement le voile traditionnel de confirmation du choix et intronisé vendredi 22 mai dans la cour de Babadamagui, premier ministre du roi et vice-président du collège électoral, d’autre part.

Le roi de Nikki s’implique et menace

L’empereur de Nikki, le sinaboko Sabi Nayina III, a été sollicité pour la résolution de la crise née au lendemain de la désignation du nouveau roi de Parakou. C’est ainsi qu’il a reçu dimanche dernier une délégation du chef traditionnel de Gbégourou. Du compte rendu de la rencontre fait par Sinadouwirou, premier ministre du roi de Nikki, il ressort que « Le trône de Parakou revient au prince Aguè Atagara Bagoudou demeurant à Tamboukérou de Tchatchou (commune de Tchaourou) ». Des membres du collège électoral ont été écoutés à l’occasion, prenant tous comme témoin le pacte signé dans la forêt de Sokounon selon la tradition, à en croire Sinadouwirou. Suivant ce pacte soutenu par l’empereur Sabi Nayina III, c’est Atagara Bagoudou qui aurait été désigné. « Tout contrevenant à cette décision de l’empereur sera exposé à toutes les malédictions de son trône », fait savoir le premier ministre du roi de Nikki dans sa déclaration. Par conséquent, l’empereur de Nikki autorise le chef traditionnel de Kpébié à procéder ce jeudi 28 mai à la cérémonie de rasage du prince Aguè Atagara Bagoudou sous le nom de règne d’Akpaki Suanru II, conclut-il.

Loin de taire la polémique...

Suite à l’intervention du palais royal de Nikki, la municipalité de Parakou a initié, mardi dernier, une rencontre avec des prétendants au trône avec l’implication des responsables des forces de sécurité de la ville. « S’il est vrai que le Sinaboko est reconnu comme le roi des rois, ce n’est pas lui qui fait le roi de Parakou. C’est le roi de Gbégourou », indique Mohamed Nonsou Alidou, qui a présidé la séance de clarification tenue à l’hôtel de ville. Après avoir écouté les uns et les autres, les images de la réunion du jeudi 21 mai dernier ont été visualisées. « Au lendemain de la crise, Babadamagui nous a dit à son domicile que ce n’était pas le représentant du roi de Gbégourou qui a prononcé, la veille, le nom du nouveau roi mais que c’était Baparapé qui l’a proclamé alors qu’il n’est pas habileté à le faire. Et c’est pourquoi ils ont procédé à la nomination d’un autre roi », laisse entendre Mohamed Alidou Nonsou. « Puisque les images de l’événement existent, poursuit-il, nous les avons visualisées en leur présence. Nous tous avons constaté qu’en réalité, le nom du prétendant n’a pas été désigné par Baparapé mais bel et bien par un représentant du roi de Gbégourou. Baparapé n’a fait que répéter ce que le représentant du roi de Gbégourou a dit », poursuit le 1er adjoint de Parakou. Aussi, les rois de Wôlou et de Baré (Barérou) reconnaissent-ils que le nom prononcé jeudi dernier par le représentant du roi de Gbégourou n’était pas celui sur lequel les membres du collège électoral s’étaient entendus auparavant, ajoute-t-il.
Des autorités préfectorales et municipales devraient se rendre chez le roi de Gbégourou indisposé pour entendre de vive voix sur qui le choix est réellement porté pour régner sur le trône de Parakou. Mais en attendant, l’accès au palais royal de Sinagourou est interdit et gardé par la police. Des agents, un véhicule d’intervention et une moto de la police étaient encore postés à l’entrée du palais hier soir à notre passage.
Affaire à suivre !
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