Politique
Prochain président : les Béninois à la croisée des chemins
Publié le lundi 1 juin 2015 | La Nouvelle Expression
© Autre presse par DR
Présidentielle 2016, un vagabondage religieux pour tromper les populations |
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Présidentielle 2016, un vagabondage religieux pour tromper les populations |
Les derniers mois du régime de Boni Yayi s’égrènent allègrement, et le
Bénin se dirige lentement vers l’alternance au sommet de l’Etat,
laquelle devrait s’opérer dans une dizaine de mois, si le départ pris
en 2006 se poursuit dans les normes et suit la logique
constitutionnelle. A priori, nul ne devrait douter de la sincérité de
quiconque quant à la réalisation de cette alternance, et dans les
conditions requises par la loi fondamentale béninoise. C’est dire que
les Béninois, actuellement, sont affairés à se préparer pour cette
échéance électorale qui, si elle respecte l’esprit de la conférence
nationale de février 1990, donnera, une fois de plus, la preuve de
l’enracinement progressif du processus démocratique amorcé par leur
pays, il y a de cela un quart de siècle. Il n’en est d’ailleurs pas
autrement, au regard de l’évolution du débat politique dans le pays.
L’élection présidentielle de 2016 mobilise en effet constamment les
états-majors politiques, décuple les énergies, et chaque chapelle
politique prend son élan, afin de ne pas se faire surprendre au bout
de cette espèce de course de fond, à ne surtout pas confondre avec une
course de vitesse. Des ambitions se font jour, et les visages qui se
sont déjà découverts sont observés par les populations, dans les
actions qu’ils mènent et les actes qu’ils posent dans la perspective
de la quête de leurs suffrages. Ceux qui, au contraire, ont décidé de
donner le temps au temps mais ne font plus de leurs ambitions
présidentielles le moindre mystère, sont également connus. Quant aux
autres, annoncés, pour certains, par dame rumeur, et le lot des
postulants qui préfèrent se comporter en invités-surprise, leurs
électeurs potentiels attendent de les connaître. On susurre qu’ils
seront les plus nombreux et que, par conséquent, ils provoqueront un
boom de candidatures au titre de ces joutes électorales qui ne
manqueront pas de faire parler d’elles en des termes particuliers.
Car, en effet, le président sortant donne une telle impression
d’attacher du prix à sa succession que l’opposition, ayant constaté
cette volonté à peine cachée de Boni Yayi de se donner un dauphin, a,
de son côté, fait l’option de ne laisser nulle place où la main ne
passe et repasse. Aussi le peuple béninois, dans ce contexte de
rivalités politiques allant crescendo, semble-t-il décidé à continuer
d’observer, afin, le moment venu, de faire les choix qui, de son point
de vue, favoriseront la poursuite de l’expérience démocratique
enclenchée en 1990. A moins donc d’un an de l’élection présidentielle
de 2016, le portrait-robot de leur prochain président demeure
littéralement flou pour les Béninois, qui, ainsi, se trouvent toujours
à la croisée des chemins en ce qui concerne le visage qui pourrait
émerger de la kyrielle de candidatures annoncées pour cette échéance
électorale.
Sébastien DOSSA
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