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Le Matinal N° 4166 du 16/8/2013

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1er Conseil des ministres du gouvernement 2 de Yayi 2 : les premiers faux pas du Chef de l’Etat
Publié le vendredi 16 aout 2013   |  Le Matinal


Le
© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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Yayi Boni a présidé le premier Conseil des ministres de son nouveau gouvernement mercredi 14 août 2013. Cette séance de travail, la première pour les 13 nouveaux ministres ne s’est pas déroulée sans des ratés. Yayi Boni comme on pouvait s’y attendre, n’a pas caché ses penchants de régent.
Le président de la République a offert au peuple un mauvais spectacle mercredi dernier sur la télévision nationale. Il a presque ridiculisé les nouveaux ministres dont la majorité participe pour la première fois au Conseil des ministres


Devant les caméras de la presse accréditée au Palais de la Marina, Yayi Boni a démontré à travers faits et gestes, qu’il reste le seul maître à bord, le tout-puissant Chef d’Etat auquel les nouveaux collaborateurs doivent respect et soumission. Il est certes, un Chef qui a bel bien des privilèges. Mais cela ne « se théâtralise pas ». Dans une démocratie moderne, le président de la République n’a pas à donner cet enseignement publiquement à un ministre qui est censé maîtriser ces règles élémentaires. Les précisions faites par Yayi devant les caméras relèvent donc du cirque. Il aurait pu le faire en suivant les règles de l’art. Mais cela n’étonne personne, le Chef de l’Etat est coutumier du fait. Inviter devant les télévisions, les ministres à remettre leur démission s’ils ne peuvent suivre son rythme, c’est de l’humiliation. Le président Yayi joue au moralisateur en appelant au respect des règles de bonne gouvernance alors que son premier mandat ainsi que celui en cours sont entachés de scandales. Il faut rappeler que le cirque a commencé la veille du Conseil des ministres. C’est en effet sur la télévision nationale à travers un communiqué diffusé en bande défilante que les nouveaux ministres ont appris qu’ils devaient se rendre en Conseil ce mercredi. Yayi Boni a décidé d’utiliser ce moyen de communication, alors que les voies officielles de transmission de tel message, les plus appropriées, existent. Et les services de la présidence ne les ignorent guère. Une fois encore, l’objectif, c’est d’humilier les « petits » collaborateurs et de souligner que seul le prince est fort.

Encore Dieu, le recours….

Le mercredi dernier, le Chef de l’Etat n’a pas oublié de « confier tous les nouveaux venus entre les mains du Père céleste » comme il se plait à le faire à toutes les occasions. Yayi Boni n’a articulé aucun mot sans invoquer le « Père céleste ». Comme si les nouveaux désignés n’ont pas les compétences nécessaires, il a imploré Dieu pour qu’il les assiste dans leur mission. Encore du théâtre. En réalité, s’il est vrai que le peuple béninois est majoritairement croyant, Yayi Boni en fait de trop en criant à tout bout de champ le nom de Dieu. Il le fait tous les jours alors que rien ne change. Au contraire, les jeunes diplômés perdent de plus en plus espoir et n’ont pour seul salut, des métiers précaires pour ceux d’entre eux qui sont de bonne moralité. Les difficultés socio-économiques deviennent préoccupantes. Et pour toute réponse, le Chef de l’Etat propose aux citoyens d’implorer Dieu. Le Chef de l’Exécutif avoue son incapacité à gérer convenablement la République et offre comme solution le « Père céleste » comme si c’est lui qui est la cause des malheurs des Béninois. Certains observateurs trouvent que cette propension de Yayi Boni à évoquer Dieu est dangereuse pour la démocratie. Non seulement dans les faits du gouvernement, cette propension encourage la division entre les Béninois car il y en a bien qui aiment plutôt rester cartésiens dans la gestion des affaires publiques. Mais aussi, elle fait craindre l’imposition progressive et de fait d’une théocratie. Un objectif que cacherait bien, insistent des observateurs, le concept Refondation que le régime définit par le retour aux valeurs morales ou éthiques. Mais d’autres pensent que c’est un faux-fuyant pour distraire le peuple affamé.


AT

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