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Participation des Ecureuils aux éliminatoires de la CAN, Gabon 2017 : La Confédération africaine de football en difficulté
Publié le lundi 8 juin 2015  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Les Ecureuils du Bénin




A quelques jours du coup d’envoi des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations, Gabon 2017, la polémique ne cesse d’enfler autour de la participation des Ecureuils du Bénin. Alors que la Fédération béninoise de football (FBF) faisant constater à la Confédération africaine de football (CAF), le statu quo qui règne depuis que l’agrément lui a été retiré, envisage de faire retirer les Ecureuils de la compétition, c’est le ministère des Sports qui décide de les y présenter contre vents et marées. En attendant, c’est dans une ambiance loin d’être sereine que la sélection nationale dont le regroupement de l’effectif a commencé depuis hier, débute sa préparation à partir de ce jour pour son expédition à Bata.

Au moment où la plupart des sélections sont en pleine préparation pour les matches de la première journée des éliminatoires de la 31è édition des éliminatoires de la CAN Orange, Gabon 2017, qui se jouent cette fin de semaine, la participation des Ecureuils du Bénin continue d’être en proie à de nombreux doutes. Seront-ils de la partie ? Dans quelles conditions se présenteront-ils à Malabo pour affronter le Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale, demi-finaliste à la dernière CAN?

Agrément pas retourné

En effet, la Fédération ne s’étant pas vu retourner l’agrément que le ministère des Sports lui avait retiré, dans une correspondance adressée à la CAF, a envisagé de faire retirer le Bénin des éliminatoires de cette compétition. Elle avait promis d’informer l’instance continentale de sa décision finale. A-t-elle finalement demandé le retrait? Pour le moment, ce serait difficile de le dire.
Mais, contre toute attente, c’est le ministre des Sports, Idrissou Safiou Affo, qui décide de jouer des pieds et des mains pour que les Ecureuils du Bénin effectuent l’expédition équato-guinéenne, en vue du match du 13 juin prochain. Se substituant à la Fédération, il met rapidement en place un staff technique avec comme entraîneur Oumar Tchomogo qui dans la foulée, fait convoquer des joueurs pour la sélection. Pour le ministre, le Bénin s’est engagé à l’instant où la FBF s’était présentée lors du tirage au sort du 8 avril dernier et il serait, avait-il insisté lors de sa conférence du 27 mai dernier, injuste et irresponsable de reculer à quelques jours de l’échéance. Quelle contradiction, s’écrieront d’aucuns, dans la mesure où, avec le retrait de l’agrément, la Fédération était supposée ne plus avoir une existence légale devant le ministère et ses actes ne devraient plus engager l’Etat béninois. Ce que le ministre Idrissou Safiou Affo n’avait malheureusement pas compris. Selon lui, ne pas participer aux éliminatoires serait un gâchis puisque, poursuivant ses argumentations, les cadets, les juniors et les Espoirs sont déjà suspendus de toutes compétitions de la CAF et la seule catégorie qui reste est celle des séniors.
«Nous devons le faire pour sauver le football national», avait-il insisté, tout en rassurant que toutes les dispositions allaient être prises par le gouvernement afin que la participation du Bénin ne souffre de rien.

Préparation sur fond de doutes

Ainsi, attendus depuis hier à Cotonou, les joueurs convoqués débutent leur préparation ce jour. Pour leur permettre de mieux le faire et de livrer le match contre le Nzalang Nacional, des équipements leur ont été remis par le ministre, il y a quelques jours.
Seulement, quand bien même le souci est de faire participer le Bénin, le ministère a-t-il le droit d’agir en lieu et place de la FBF, ou d’empiéter tel que c’est le cas présentement sur ses attributions? C’est à ce niveau que le bât blesse. C’est dire que le ver est dans le fruit. Tout porte à croire que le ministère a retiré l’agrément à la FBF, sans avoir bien appréhendé les contours de sa décision. Sinon qu’aujourd’hui, la Fédération continue de rester le seul interlocuteur valable et légitime devant les instances faîtières du football continental et mondial, même si son existence à la maison a été remise en cause. De ce fait, elle a toujours été admise jusque-là, à tous les congrès organisés par la CAF et la FIFA. Mieux, c’est sur certains de ses membres entrés en dissidence contre la gestion de leur président Augustin Ahouanvoébla, à en croire les sources informées, que le ministère a sollicité pour l’organisation de ce match contre la Guinée Equatoriale. Encore que, l’article 41 des statuts de la FBF reconnus par la FIFA, stipule que le président représente légalement l’institution et est autorisé à signer en son nom toutes les décisions ou conventions. Avec le concours de ces membres dissidents que le ministère ne devrait aussi pas reconnaître, puisque faisant partie de la Fédération, on attend de voir comment est-ce que ce match sera géré.

Que fera la CAF ?

D’ores et déjà, c’est la CAF qui sera en difficulté, si la Fédération ne lui a plus demandé de retirer le Bénin de la compétition. Quelle sera alors son attitude ? Sachant que l’agrément n’a pas été retourné à la FBF qu’elle reconnait, va-t-elle dépêcher des officiels sur le match et le faire jouer, si le Bénin effectuait le déplacement avec au sein de sa délégation, des membres de ladite Fédération en dissidence avec le président Augustin Ahouanvoébla? Auquel cas, ce sera un précédent qui la mettrait en parfaite contradiction avec ses propres principes. Et là, le sort d’Augustin Ahouanvoébla et les membres de son Comité exécutif serait définitivement scellé.
Quant aux joueurs professionnels qui ont répondu à l’appel, c’est leur sens de patriotisme élevé, qu’il faudra louer. Ayant été sollicité par le ministère et non par la Fédération qui n’a plus d’agrément, la FIFA, encore moins la CAF, ne pourrait les couvrir en cas de difficultés avec le Bénin ou même avec leurs propres clubs pendant ou après les matches.
En effet, ils évoluent dans des clubs auprès desquels, c’est la FBF en principe et non le ministère, qui est censée négocier leur libération. Qu’un de ces joueurs se blessent ou accuse du retard avant de les rejoindre après le match, ces clubs sont conscients que ce n’est que la Fédération qu’ils pourront attaquer devant la FIFA. De la même manière, que ces joueurs rencontrent des difficultés pour réintégrer leurs clubs, il n’y a que la Fédération qui sera appelée à les défendre et si possible mettre à contribution la FIFA pour qu’ils puissent être réintégrés dans leurs droits.
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