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Formation du nouveau gouvernement Les grandes leçons à tirer du remaniement ministériel (13 entrées ; 13 départs, 23% femmes)
Publié le samedi 17 aout 2013   |  Le Matin


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© Autre presse par DR
Cour constitutionnelle : Le gouvernement désigne enfin ses représentants


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Après plus de 72 heures sans gouvernement officiel, le peuple béninois peut enfin pousser un ouf de soulagement. Dans la soirée d’hier, la liste du nouveau gouvernement est sortie et lue sur la chaine de télévision nationale par le secrétaire général du gouvernement Eugène Dossoumou. L’essentiel à retenir est que le nombre de portefeuilles ministériels n’a pas changé. Comme en 2011, le nouveau Gouvernement de Yayi compte 26 ministres. Avec la crise économique actuelle dans le pays, d’aucuns pensaient que le nombre de ministère allaient diminuer. Boni Yayi est resté égal à lui-même, même si en sommes, trois portefeuilles ministériels ont disparus de la liste. Il s’agit de la Primature, du ministère de la Réforme Administrative et Institutionnelle et du ministère chargé des affaires présidentielles. L’autre information importante à retenir est que Boni Yayi lui-même n’est plus ministre de la Défense. Il a cédé son portefeuille à Ali Yérima. 13 membres de l’ancienne équipe gouvernementale ont perdu leur portefeuille et bien évidemment 13 autres personnes font leur entrée dans ce deuxième gouvernement de la refondation. Selon la présidence de la République, la composition de la nouvelle équipe respecte l’équilibre régional. Elle a aussi pris en compte la configuration politique actuelle de l’Assemblée nationale en ce qui concerne les groupes parlementaires. Du côté de l’approche genre, 6 portefeuilles reviennent à la gente féminine sur les 26 soit 23% de femmes. Un taux de la représentation féminine qui n’a rien à voir avec les 30% promis par le chef de l’Etat lors de la campagne électorale, et les 50% de femmes annoncé à Addis-Abeba à la tribune de l’Union Africaine. De sources proches de la Présidence de la République, tout est prêt pour les passations de services dans les journées d’aujourd’hui et de demain. Les nouveaux ministres et le nouveau gouvernement en entier doivent impérativement se réunir en Conseil des ministres le Mercredi prochain. 20 mois à la nouvelle équipe pour relever de grands défis ! Le nouveau gouvernement installé par Boni Yayi a 20 mois pour relever les nouveaux défis. Car en Avril 2015, les mandats des députés arriveront à terme. Après donc les élections législatives de 2015, un nouveau gouvernement est obligatoire pour affronter l’échéance électorale de 2016 que constitue l’élection présidentielle de la même année. D’aucuns se demanderont pourquoi ? Parce que même si le président actuel Boni Yayi ne doit plus se représenter à sa propre succession, il est une évidence que chaque chef d’Etat arrivé en fin de mandat, cherche toujours à positionner son dauphin. Les défis à relever se concentrent autour de deux principaux termes tels que le précise le communiqué qui a mis fin aux fonctions des membres de l’ancienne équipe. Il s’agira de relever le défi de la lutte contre la pauvreté et les exclusions. Car, il est un secret de polichinelle qu’au plan économique le Bénin va mal. En témoigne les récentes statistiques de la Banque mondiale qui classent le Bénin parmi les 8 Etats les plus pauvres au monde. Les exclusions constituent aussi un grand défi à relever pour cette nouvelle équipe. La récente affaire de recrutement à la fonction publique et le tollé qu’il a suscité est l’expression, si besoin en était, de la place prépondérante qu’occupent le régionalisme et l’ethnocentrisme dans la gestion des affaires. L’autre forme d’exclusion est celle économique. Plusieurs couches sociales sont marginalisées du fait des mauvaises politiques et de l’orientation inadéquate des projets de développement. Mais, l’autre chose qui préoccupe les Béninois c’est le retour au respect des normes et des textes de la République. Au plan judicaire par exemple, plusieurs citoyens sont maintenus en détention en dépit des décisions de justice rendues pour qu’ils recouvrent leur liberté. Aussi, les brouilles répétées avec le corps des magistrats constituent aussi un point important à éclaircir pour une quiétude des populations. François Abiola, homme de main de Boni Yayi Ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, François Adébayor Abiola est devenu le numéro 2 du nouveau gouvernement de Yayi. Cette marque de confiance est le fruit de l’efficacité et du leadership dont l’homme a toujours fait montre depuis son entré au gouvernement en octobre 2008. L’homme doit aussi sa montée en puissance dans le gouvernement à la réussite des réformes qu’il a su mettre en œuvre dans le secteur de l’enseignement supérieur. Le passage au système LMD, la création d’écoles doctorales, la création de centre universitaires et la délocalisation de certaines facultés pour désengorger le campus universitaire d’Abomey-Calavi. Il a aussi géré, non sans succès, la grève des enseignants du supérieur et a pu mettre tout le monde au travail. Les enseignants sont de plus en plus respectés et le calendrier académique acceptable. Dans son nouveau rôle, il pourra insuffler à ses collègues ce dynamisme et ce pragmatisme qui ont fait son succès. Un grand défi à relever pour François Houéssou Le désormais ancien préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, François Houéssou a maintenant la lourde tâche d’assurer la sécurité et la quiétude des populations. Il est le désormais ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes en remplacement de Benoît Assouan Dègla. Mais l’homme a-t-il la carrure ? Cette interrogation légitime des citoyens est fondée. Car, l’homme apparaît toujours nonchalant et n’a jamais affiché la déconctraction et la sérénité que laissent transparaître des anciens ministres de l’Intérieur tels Armand Zinzindohoué ou encore Edgard Alia. Mais, si le chef de l’Etat a choisit le mettre à ce poste, c’est peut être en connaissance de cause. Car, avoir été Préfet dans les deux départements les plus sensibles du Bénin n’est pas chose aisée. Pour mémoire, c’est sous sa direction que le pouvoir de Boni Yayi a pu contenir les contestations issues de l’élection présidentielle de 2011 à Porto Novo et environs. Sans un savoir-faire et une connaissance du maintien de l’ordre sûrement que les choses auraient tourné autrement. Monsieur le nouveau ministre de l’Intérieur, les grands défis sécuritaires restent et demeurent une bataille quotidienne. Les bandits, assaillants et hors-la-loi de tout acabit ne dorment pas et ne vous feront pas certainement de cadeau. Après l’euphorie l’heure est véritablement au travail pour rassurer les plus sceptiques et assurer véritablement la sécurité et la quiétude des populations.

Dieu-Donné KATAKOULA

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