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Pour usage de faux documents administratifs dans l’armée béninoise : 93 militaires rétrogradés
Publié le jeudi 11 juin 2015  |  Le Matinal
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© Autre presse par DR
Conseil des Ministres : Liste des nouveaux officiers promus au sein de l’armée béninoise




L’Etat-major général des armées béninoises, sous l’autorité du Général de brigade Awal Bouko Nagnimi, a rendu publique hier lundi 08 juin 2015, une note de service qui rétrograde deux (2) hommes en uniforme ayant porté illégalement le grade de sergent. Mais au-delà des deux fretins, il y a 91 autres militaires qui se retrouvent dans une situation similaire. La même sanction pèse sur ces gradés qui ont utilisé des méthodes peu orthodoxes pour avancer en grade.


Le Général de brigade Awal Bouko, commandant l’ensemble des forces armées béninoises est décidé à assainir le milieu des hommes en uniforme. Six mois après sa nomination en qualité de chef d’Etat-major général des armées béninoises, il donne l’avertissement. Dans une note de service publiée hier lundi, il a annulé la note de service Nds n°13-1246/Emg/Des/De/Bfm/Semn/Cs du 27 août 2013, antérieure à sa nomination. Cette note de service autorisait les élèves sous-officiers Loko Angelo et Codjo Serge, à porter le grade de sergent. En effet, ces deux soldats ont falsifié leurs diplômes et actes de naissance afin de prendre part au test de sélection au 5ème cours de formation initiale des sous-officiers. Les intéressés, selon les termes de la note de service signée du Général Awal Bouko Nagnimi, ne sont plus autorisés à porter le grade de sergent. Mais au-delà des deux petits soldats, ce sont quatre vingt onze (91) hommes des forces armées béninoises qui ont fait usage de faux documents administratifs à l’occasion des différents concours permettant d’accéder aux grades supérieurs. Les sanctions se prennent par la hiérarchie militaire pour décourager ces actes qui contrastent foncièrement avec l’attitude militaire, bâtie sur la probité. Le Général Bouko Nagnimi qui est un soldat formé à la rigueur militaire et qui a gravi patiemment les échelons n’admettra pas que les forces armées béninoises soient le réceptacle de brebis galeuses. Tous ceux dont les noms ne sont pas encore rendus publics doivent être en train de pactiser avec le diable pour que les radars de Nagnimi ne les détectent. En tout cas, le signal est déjà donné pour décourager tout comportement contraire à l’esprit militaire.

Jean-Claude Kouagou

Tous devant la justice

Dans ce pays où les scandales constituent désormais le menu quotidien des populations, on finira par fouiller tout le monde jusqu’au caleçon. C’est sûr qu’on tombera sur d’autres cas de tricherie, de faux et usage de faux, de malversation, de corruption, de crime de toute sorte. On croyait que c’est seulement au niveau de l’administration béninoise et au sommet de l’Etat que ces pratiques sont courantes. Erreur. Avec ce qui ce qui vient de se passer dans le rang des militaires, on doit revoir notre jugement et chacun doit se rendre compte que son voisin qui bombe le torse et montre ses muscles parce qu’il a connu une promotion ne le mérite pas forcément. Il a peut-être aussi fait du faux. C’est pour quoi, que ce soit l’Armée, la Police, les autres corps habillés, les fonctionnaires de toutes catégories, il faut lancer une opération baptisée « zéro faux document » pour séparer le bon grain de l’ivraie. Dans ce pays où l’arrivée de Yayi Boni a facilité l’ascension des médiocres, où le mauvais a pris le pas sur le bon, le faux sur le vrai, il faut purifier les services. Si ce régime ne le fait pas, le prochain homme fort du Bénin après Yayi Boni doit s’attaquer à ce chantier pour dépoussiérer l’Administration et les autres maillons. En attendant de gagner ce pari, il faut commencer par montrer le bon exemple dans l’Armée. Le chef d’Etat-major des Armées, le Général Awal Nagnimi ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Homme intègre et de parole, il doit poursuivre ce dossier en saisissant les tribunaux, puisqu’il s’agit de faux et usage de faux. Le fait de rétrograder les fautifs n’est pas une mesure suffisamment forte pour décourager de telles pratiques. Il faut confier le dossier à la justice qui va demander des comptes aux 93 militaires. Car, nul n’est au dessus de la loi et l’Armée n’est pas au-dessus des lois du pays. Le militaire n’est pas non plus au-dessus des autres qui subissent la rigueur de la loi en pareille circonstance.

FN
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