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Icc-services : les nouvelles clarifications de Lawson, elle affirme que Icc-services n’a jamais eu 8 milliards de F Cfa de fonds gelés, à peine 1 milliard mobilisé
Publié le dimanche 14 juin 2015  |  Notre Voix
Sévérine
© aCotonou.com par DR
Sévérine Lawson, Agent Judiciaire du Trésor .




La Présidente du Comité de Suivi de l’affaire Icc-services et consorts était encore face à la presse, vendredi dernier. Séverine Lawson a apporté de nouvelles clarifications sur le dossier, suite aux accusations du député Janvier Yahouédéhou. C’est au nom du devoir de vérité, dit-elle, qu’elle se fait l’obligation de revenir vers la presse pour apporter les clarifications qu’impose la sortie du député Janvier Yahouédéhou le 11 juin 2015.





La Présidente Séverine Lawson a tenu à faire remarquer que contrairement à son invite au cours de la conférence de presse du 10 juin 2015, le député Janvier Yahouédéhou n’a apporté aucune preuve pouvant corroborer ses allégations. En lieu et place de preuves, il lui a adressé un questionnaire. «Je me plie à cet exercice non pas parce que je me sens obligée de faire sa volonté, mais pour sauver l’honneur de mon pays qui est sali et pour mettre un terme à l’intoxication en éclairant le peuple afin qu’il ne se laisse point abuser plus longtemps. Avant toute chose, je veux attirer l’attention du peuple sur ce constat : on dénonce, on accuse et sommé d’apporter les preuves, on inverse les rôles. Et pourtant la gravité des accusations aurait dû mériter des vérifications préalables», a martelé Séverine Lawson. Elle a affirmé haut et fort que le seul et unique rapport récent du Fmi est celui de mars 2011 élaboré à la suite d’une mission de cette institution spécialisée des Nations Unies, en réponse à la demande d’assistance technique formulée par le Président de la République, le FMI ayant l’expertise de cette assistance pour avoir accompagné d’autres pays ayant connu la même crise. «Contrairement aux indications du député, la page 7 du rapport du FMI à notre possession ne comporte aucune mention de huit milliardsde francs CFA de fonds gelés. Nulle part, il n’a été dit que les huit milliards ont été gelés pour le compte de ICC-Services. Une fois encore, je précise que les 8 milliards appartiennent à l’ensemble des structures illégales détenant des comptes dans les banques primaires», a-t-elle clarifié.

En somme, la conférencière a fait observer que le député n’a apporté aucune preuve de ses graves accusations portées contre le Président de la République. «Icc-Services n’a jamais eu 8 milliards de F CFA de fonds gelés. A ce jour, il a été mobilisé à peine 1 milliard de F CFA pour le compte de Icc-Services. Ce montant sera à peine suffisant pour payer les déposants de 0 à 100.000 F CFA sur la base de la liste issue du recensement de l’INSAE qui du reste est contestée par les promoteurs d’Icc-Services», a-t-il expliqué, avant d’inviter l’opinion publique à ne point se laisser abuser, aucun crédit ne devant être accordé à des affirmations sans fondement.





Déclarations de la Présidente du Comité de Suivi



C’est au nom du devoir de vérité que je me fais l’obligation de revenir vers vous pour vous apporter les clarifications qu’impose la sortie du député Janvier YAHOUEDEHOU le 11 juin 2015.

Je tiens tout d’abord à faire observer que contrairement à mon invite au cours de la conférence de presse du 10 juin 2015, le député Janvier YAHOUEDEHOU n’a apporté aucune preuve pouvant corroborer ses allégations. En lieu et place de preuves, il m’adresse un questionnaire.

Je me plie à cet exercice non pas parce que je me sens obligée de faire sa volonté, mais pour sauver l’honneur de mon pays qui est sali et pour mettre un terme à l’intoxication en éclairant le peuple afin qu’il ne se laisse point abuser plus longtemps.

Avant toute chose je veux attirer l’attention du peuple sur ce constat : on dénonce, on accuse et sommé d’apporter les preuves, on inverse les rôles. Et pourtant la gravité des accusations aurait dû mériter des vérifications préalables.



Sur les points soulevés par le député Janvier YAHOUEDEHOU



1) Si tant est que le député ait une empathie pour les spoliés, il aurait dû intervenir depuis la naissance de la crise pour apporter sa contribution à sa résolution.

2) Il n’y a eu aucun rapport récent du FMI, le seul et unique rapport est celui de mars 2011 élaboré à la suite d’une mission de cette institution spécialisée des Nations Unies, en réponse à la demande d’assistance technique formulée par le Président de la République, le FMI ayant l’expertise de cette assistance pour avoir accompagné d’autres pays ayant connu la même crise.

La plupart des recommandations contenues dans ce rapport ont été suivies et ont conduit à la prise de mesures réglementaires pouvant faciliter la réalisation des biens des promoteurs notamment les biens immobiliers.



Contrairement aux indications du député, la page 7 du rapport du FMI à notre possession ne comporte aucune mention de huit milliardsde francs CFA de fonds gelés.

Pour avoir lu attentivement et dans le détail le dit rapport, je puis lire que le passage concerné se trouve à la page 12 dans le rapport provisoire et 13 dans le rapport définitif.

Sur ce point il y a eu manifestement errements.



3) au sujet des huit milliards, le rapport indique citation : «…. il faut relever que les fonds déposés dans les banques au Bénin par les structures illégales recensées et qui se trouvent actuellement bloqués par les autorités ne représentent que huit milliards de francs CFA environ, somme à laquelle s’ajoutent des saisies mobilières (120 véhicules) et immobilières, dont la valeur n’est pas pour l’instant estimée… »

Nulle part, il n’a été dit que les huit milliards ont été gelés pour le compte de ICC-Services.

Une fois encore, je précise que les 8 milliards appartiennent à l’ensemble des structures illégales détenant des comptes dans les banques primaires.



4) Les fonds dégelés ont été virés conformément aux décisions du juge d’instructions sur le compte n°104 243 204 20 intitulé « Fonds placement d’argent ».

5) Dans les huit milliards, environ cinq cent millions seulement revenaient à ICC-Services comme indiqué dans ma conférence de presse du 10 juin 2015.

6°) Il n’est pas anormal qu’après avoir annoncé un effectif de déposants donné, éligibles au remboursement, les promoteurs, face aux réalités du terrain, aux réclamations des déposants et à l’imperfection de leur système informatique enregistrent plus de déposants remboursés.

S’il y a eu plus de déposants remboursés qu’annoncés, en quoi cela peut-il gêner le défenseur des spoliés ?

7°) Aucun retrait n’a été effectué au niveau des banques primaires.

Suite aux dégels des comptes ordonnés par le juge d’Instruction à la requête des promoteurs titulaires des comptes, les fonds ont été virés via la BCEAO dans le compte ouvert au Trésor.

8°) Les critères et modalités de remboursement ont été examinés par le conseil des Ministres et l’option retenue a été celle qui consiste à commencer par soulager en priorité les peines des plus petits déposants.

Cette option a été d’ailleurs acceptée par tous les promoteurs.

9°) S’agissant des autres points à savoir dates des retraits des fonds, publication des relevés bancaires des comptes, listes des bénéficiaires avec adresses, voici les documents qui les attestent. Pour le reste, j’invite le député Janvier YAHOUEDEHOU à se rapprocher du Comité de Suivi et des promoteurs dont les fonds ont été dégelés pour plus d’informations. Car c’est la dernière fois que lui ferai l’honneur de lui répondre.

Au total :

1°) je fais observer que le député Janvier YAHOUEDEHOU n’a apporté aucune preuve de ses graves accusations portées comme le Président de la République.

2°) ICC-Services n’a jamais eu 8 milliards de FCFA de fonds gelés.

A ce jour, il a été mobilisé à peine 1 milliard de FCFA pour le compte de ICC-Services.

Ce montant sera à peine suffisant pour payer les déposants de 0 à 100.000 FCFA sur la base de la liste issue du recensement de l’INSAE qui du reste est contestée par les promoteurs d’ICC-Services.

Pour terminer, je voudrais inviter l’opinion publique à ne point se laisser abuser, aucun crédit ne devant être accordé à des affirmations sans fondement.



Cotonou, le 12 juin 2015



Séverine LAWSON
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