Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Borgou/Alibori/société : Une caravane pour marquer d’une pierre blanche la commémoration de la 25ème édition de la journée de l’enfant africain
Publié le mercredi 17 juin 2015  |  ABP
Les
© aCotonou.com par TOP
Les enfants kaletas dans les rues de Cotonou
Kaletas, le masque de Noël chez les enfants béninois




Parakou - Des milliers d’enfants dont la plupart sont des élèves des départements du Borgou/Alibori ont organisé ce mardi une caravane à travers la ville de Parakou pour donner officiellement le coup d’envoi des manifestations entrant dans le cadre de la commémoration de la journée de l’enfant africain autour du thème «25 ans après l’adoption de la charte africaine des droits et du bien-être
des enfants : accélérons nos efforts pour éliminer les mariages des enfants en Afrique».

Marquer d’une pierre blanche les manifestations officielles entrant dans le cadre de la commémoration de la 25ème édition de la journée de l’enfant africain. Tel est, aux dires des organisateurs, l’objectif qui sous-tend cette caravane à travers les principales artères de la ville de Parakou.

Partis du tribunal en passant par la direction départementale en charge de l’enseignement secondaire, les caravaniers ont marqué une escale à la préfecture de Parakou où un message a été lu.

Selon leur porte-parole, Anicet Gnanhoui, malgré les efforts remarquables consentis par le Gouvernement en vue d’assurer à ses filles et fils la protection de leurs droits, force est de constater que plusieurs enfants et plus particulièrement les filles en sont privées en ce qui concerne le mariage. Ainsi, plusieurs enfants, en l’occurrence, les filles se voient imposer un conjoint sans nulle possibilité d’exercer leur droit de choisir bien que le mariage soit un évènement qui relève d’un choix, hypothéquant ainsi et ce, dangereusement l’avenir de celles qui en sont malheureusement
victimes.

A en croire ce dernier, une étude du FNUAP (2012) a révélé que près d’une jeune fille sur trois dans le monde est forcée de se marier avant ses 18 ans. Selon la même étude, environ 142 millions de mineures seront mariées d’ici 2020. Dans les pays en développement plus de 30% des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans. En Afrique de l’Ouest, 49% des filles âgées de moins de 19 ans vivent en union
conjugales et chaque minute, 27 filles de moins de 18 ans sont mariées de force dans le monde avec un fort taux de prévalence en Afrique de l’Ouest. Au Bénin, le taux moyen de femmes de 20-24 ans mariées avant 18 ans est de 37% (UNICEF, 2007).

Ainsi, un nombre impressionnant d’enfants-filles sont privées de leur enfance car elles sont obligées de se retrouver précocement sous un toit conjugal sans en avoir ni la maturité, ni le discernement suffisant pour accepter et comprendre un
tel engagement.

Selon lui, ce phénomène, au-delà même de la liberté de choix qui est bafouée, plusieurs autres droits de l’enfant non moins importants sont mis à mal. Il s’agit, notamment, du droit à l’éducation de la fille car une fois le mariage contracté, la fille est retirée de l’école et se trouve du coup dans l’impossibilité d’acquérir des
compétences qui pourraient la rendre plus autonome, renforçant la pauvreté au sein de la communauté.

Des grossesses précoces avec leurs lots de complications telles que les fistules et les risques de décès non seulement d’elles mêmes mais aussi des bébés, la prostitution, le viol et d’autres formes de violences sexuelles sont, entre autres, les
conséquences dramatiques de ce phénomène.

Recevant le message des caravaniers, le préfet des départements du Borgou/Alibori, Mme Salamatou Kora a remercié les enfants pour avoir organisé cette caravane et a promis transmettre leur message à qui de droit. Aussi, a-t-elle pris le ferme engagement de se battre de jour comme de nuit pour protéger les droits des enfants. Elle a aussi invité les enfants à remplir, à leur tour, leur devoir vis-à-vis des parents en travaillant à l’école, et vis-à-vis de leurs éducateurs et de la communauté.


ABP/BKM/JFH
Commentaires