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La Presse du Jour N° 1951 du 19/8/2013

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Réaction sur Canal3 au sujet du message du clergé à Yayi : Arifari Bako allume la flamme de la division interreligieuse
Publié le mardi 20 aout 2013   |  La Presse du Jour


Arifari
© Autre presse par DR
Arifari Bako, Ministre Béninois des Affaires Etrangères


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L’élan qui porte les défenseurs de la révision de la Constitution les amène à des excès. C’est sans doute ce qu’il faut tirer de l’intervention du ministre des affaires étrangères le dimanche 18 août 2013 sur l’émission Zone Franche de Canal3 Bénin. Une émission au cours de laquelle, en réaction au message du clergé béninois au Président de la République, Nassirou Arifari Bako a déclaré que «le clergé catholique n’est pas représentatif du peuple béninois. Il s’adresse à la communauté catholique ».
C’est à croire que les catholiques béninois ne sont pas de la population béninoise ou y sont en minorité. Ce message pourrait venir d’autres confections religieuses. Une telle déclaration venant d’un ministre de la République est inquiétante. Car au lieu de diviser les populations, une autorité de la République devrait s’atteler à les rassembler par ses faits, gestes et paroles, même si cette autorité veut défendre une certaine position du Gouvernement auquel il appartient. Battre en brèche la position d’une communauté religieuse aussi importante, pour la simple raison qu’elle ne serait pas représentative du peuple, est ni plus ni moins une erreur de la part du ministre Bako. L’Eglise catholique, à travers ses Evêques et autres responsables, a toujours réagi sur les questions d’actuellement au Bénin. Elle est même quelques fois actrices. Les Evêques béninois l’ont fait avant le règne de Boni Yayi et sous ce dernier. Comment oublier le rôle combien déterminant qu’a joué Monseigneur de Souza dans la transition sans heurt d’un régime révolutionnaire à la démocratie par le biais de la conférence nationale des forces vives ! Cette transition qui permet aujourd’hui au ministre des affaires étrangères d’être aux affaires par le jeu démocratique. Traiter l’Eglise catholique de cette manière est une erreur grave qu’a commise le ministre, même s’il répondait à une question précise d’un des journalistes. Mieux, on se demande pourquoi l’on trouve que cette fois-ci l’Eglise catholique n’a plus son mot à dire dans le débat politique ; ou qu’en le faisant, cela ne concernerait que ses fidèles. Des millions de catholiques béninois ont sans doute été frustrés par les propos de leur ministre. La bombe lâchée par le ministre Bako est une grosse erreur. Elle peut casser la cohésion sociale et les relations interreligieuses, toutes choses que défend le Chef de l’Etat, Boni Yayi. Le Président de la République, à cet effet, ne doit plus tolérer ce genre de dérapage de la part de ses collaborateurs qui prétendent défendre ses idées sur un plateau de télévision. C’est une intervention qui devrait en principe être sanctionnée par qui de droit.
Grégoire Amangbégnon

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