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Affaires et mauvaises pratiques en Afrique : Bolloré pourchassé par la justice burkinabè
Publié le vendredi 19 juin 2015  |  Matin libre
Vincent
© aCotonou.com par DR
Vincent Bolloré, président-directeur général du groupe Bolloré




Plusieurs opérateurs économiques se plaignent de ses méthodes et de ses accointances avec les pouvoirs sur le continent noir. Le Groupe Bolloré est bien vomis ailleurs. Une réalité qui doit faire réfléchir les autorités béninoises.

Il n’y a plus de mois où on ne parle de bataille judiciaire entre le Groupe Bolloré et des opérateurs économiques. Le groupe industriel dirigé par Vincent Bolloré est bien connu sous le ciel africain pour ses méthodes nébuleuses. Longtemps protégé au Burkina-Faso par le régime de Blaise Compaoré, ce Groupe a été récemment condamné par la justice à Ouagadougou. De sources informées, la société Sagatrans, une filiale de Bolloré a été condamnée à 7,2 milliards de F Cfa en appel après que le Tribunal de Ouagadougou l’ait condamnée à verser 2,6 milliards de F Cfa.


Sagratrans a été attraite en justice pour n’avoir pas respecté ses engagements par rapport au transport d’une turbine jusqu’à Ouagadougou pour le compte du Groupe Sopam Sa. La lourde sanction infligée à la filiale de Bolloré démontre suffisamment que quand la justice travaille en toute indépendance, l’éclairage peut être fait. Cela montre par ailleurs que Bolloré qui n’a jamais perdu de procès dans ce pays contrôlait la justice, en tout cas, les hautes autorités de la justice burkinabè. En janvier 2014, l'autorité de contrôle de la Bourse de Paris (Consob), a condamné Vincent Bolloré, à titre personnel, à trois millions d'euros d’amende et 18 mois d'interdiction d'exercer toute fonction dans une société italienne cotée, pour s’être livré à des manipulations opérées en 2010 sur le titre de la holding italienne Premafin. Une décision qui reste la conséquence de la sanction infligée à Vincent Bolloré par le régulateur boursier de Milan, qui l'accuse d'avoir manipulé le cours d'actions Premafin. Comme au Burkina-Faso, le Groupe traine également des casseroles dans plusieurs pays africains.


En Guinée, en Côte d’Ivoire ou encore au Togo, il a pu déloyalement arracher des marchés à des concurrents. On parle d’" interventions politiques françafricaines" dont l’homme d’affaires tire souvent profit. Dans un article publié le 10 juin dernier, l’hebdomadaire Grogne d’Afrique, a décrit les méthodes de persuasion dudit Groupe. Mais vu l’évolution enregistrée au Burkina-Faso, les opérateurs économiques béninois grugés par ce groupe français aux "moyens illimités" peuvent bien espérer que ses agissements soient sanctionnés un jour.
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