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© RFI par Guillaume Thibault
Les rues de Cotonou, au Bénin, au lendemain des élections législatives, le 27 avril 2015. |
La bataille pour les élections municipales, communales et locales du 28 juin s’annonce très serrée pour les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, au pouvoir) et l’ensemble des partis politiques de l’opposition, notamment Union Faire la Nation, le Parti pour le Renouveau démocratique et l’alliance Renaissance du Bénin-Réveil patriotique, où chaque camp cherchera à conquérir la majorité des élus locaux des 77 communes en vue d’assoir une véritable base pour les présidentielles de 2016.
Si les FCBE expriment le besoin de conquérir la majorité des élus locaux des 77 communes en vue de dresser un terrain fertile pour le remplaçant du président sortant Boni Yayi en 2016, il s’ agira pour les autres forces politiques de l’opposition de barrer la route à un pouvoir sortant qui veut se maintenir en place et tout contrôler, du sommet jusqu’à la base.
Dans cette course, les FCBE se retrouvent seules contre une kyrielle de partis et alliances politiques de l’opposition, qui semblent trouver une cohésion depuis les dernières élections législatives du 26 avril 2015, où dans leur ensemble elles ont pu obtenir 50 sièges au parlement contre 33 pour les FCBE.
Selon les observateurs de la vie politique du Bénin, même si l’ alliance au pouvoir est fortement représentée depuis 2008 à nos jours par de nombreux élus locaux - 60 des 77 maires et plus de 13. 800 des 26.000 conseillers de village ou quartier de ville, la bataille pour la conquête de la majorité des élus locaux des 77 communes lors des prochaines élections locales ne serait pas chose aisée pour le pouvoir en place
"Cette performance réalisée par le pouvoir n’a pas empêché les autres forces politiques de l’opposition de contrôler deux grandes villes à statut particulier, notamment Cotonou et Porto-Novo sur les trois que compte le pays", ont-ils souligné.
Pour ces observateurs, ces villes à statut particulier, notamment Cotonou, la capitale économique au sud du pays, Porto- Novo, la capitale politique du pays, et Parakou, ville située à 450 km au nord de Cotonou, sont des communes qui disposent chacune d’une population de 100.000 habitants au moins, s’étendent chacune de façon continue sur une distance de 10 km au moins et disposent chacune des ressources budgétaires suffisantes pour faire face aux dépenses de fonctionnement et d’investissement.
"La conquête de ces trois grandes villes à statut particulier serait un atout très déterminant pour l’opposition ou le pouvoir en place, d’asseoir une véritable base électorale en vue des présidentielles de 2016", ont-ils souligné.
Selon la Commission électorale nationale autonome (CENA), organe en charge de l’organisation des élections au Bénin, 34 partis et alliances politiques sont en lice pour ces prochaines élections communales, municipales et locales, qui permettront de désigner les 1.199 conseillers communaux et municipaux, qui éliront en leur sein 77 maires, 176 adjoints aux maires, 546 chefs d’arrondissement.
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