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Financement des grands projets et lutte contre la corruption : Yayi réitère son engagement, mais des Béninois doutent
Publié le mardi 23 juin 2015  |  Matin libre
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© AFP par BERTRAND GUAY
Visite de travail et d`amitié du Président Thomas Boni Yayi à Paris.
Lundi 9 juin 2015. Elysée. Paris. Le Président Thomas Boni Yayi.




Le Chef de l’Etat s’est engagé à nouveau à poursuivre la bataille contre la corruption lors du Conseil extraordinaire des ministres tenu samedi 20 juin 2015. Il a énuméré certaines mesures qui laissent toujours songeurs certaines personnes.

Yayi Boni a annoncé ce week-end plusieurs actions devant renforcer la lutte contre la corruption. A l’ouverture du premier Conseil des ministres tenu après la formation du nouveau gouvernement en date, le président de la République a notamment exprimé sa volonté de combattre résolument la corruption. Il a promis de faire toute la lumière sur la gestion du Programme pluriannuel d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement (Ppea-II) financé par les Pays-Bas en veillant à ce que la justice punisse tous ceux qui sont auteurs de malversations financières. Le Chef de l’Etat a déclaré que même ceux qui auront trouvé refuge au Parlement verront leur immunité levée et seront obligés de répondre de leurs actes devant la justice faisant ainsi allusion au ministre de l’Energie débarqué du gouvernement suite à l’éclatement de l’affaire. Lequel ministre a réussi à se faire élire député lors des dernières législatives. Le Chef de l’Etat a également demandé à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) de publier la liste des anciens ministres n’ayant pas déclaré leurs biens à la Cour suprême et a ordonné aux nouveaux membres du gouvernement de se soumettre à cette obligation dans un délai réduit. Yayi Boni a par ailleurs rappelé sa détermination à faire vérifier la gestion des coordonnateurs délégués et des contrôleurs financiers. L’information capitale portée à la connaissance des ministres par le Chef de l’Etat, c’est la dissolution de l’Inspection générale de l’Etat (Ige). Yayi Boni trouve manifestement cet organe moins efficace et veut renforcer la machine de lutte contre la corruption et le contrôle de la gestion des finances publiques. Il entend remplacer cet organe devant avoir des compétences élargies. «Autres temps, autres mœurs», a clamé un proche du pouvoir pour affirmer que le président Yayi Boni se donne ainsi comme objectif de nettoyer enfin l’écurie d’Augias. Il pense faire le grand ménage, imposer dans les mœurs, la notion de bonne gouvernance afin d’attirer davantage les investisseurs, a-t-il confié. Ces propos du président de la République peuvent en effet être analysés comme une volonté d’accompagner la nomination du banquier d’affaires, Lionel Zinsou de mesures fortes afin de rassurer les partenaires économiques et financiers du Bénin. L’idée recherchée, c’est certainement de convaincre davantage les partenaires ayant fait des promesses lors de la table ronde de Paris à se manifester. Seulement à 10 mois de la fin du dernier mandat constitutionnel du Chef de l’Etat, certains acteurs s’interrogent par rapport aux intentions annoncées.

Des doutes…

Certains acteurs proches de l’Opposition ont émis des doutes quant à la réussite de la bataille contre la corruption et la mauvaise gestion. Ils pensent que c’est un effet d’annonce et que de nombreux Béninois risquent d’être déçus en avril 2016 comme ils l’étaient depuis 2006. Pour ce qui est des actions de développement, l’expert en politique économique, Abel Gbètoénonmon trouve qu’en 10 mois, le nouveau gouvernement ne peut réussir grand-chose. Reçu sur Golfe Tv ce dimanche, il a démontré que le gouvernement et son Chef disposent de peu de marges de manœuvres et qu’il sera difficile au nouveau Premier ministre Lionel Zinsou de réussir l’impossible en moins d’un an. Selon lui, le Bénin traverse une période de fin de régime, et il est très risqué pour un opérateur économique d’investir à Cotonou
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