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La dissolution de l ’ Inspection générale d ’ Etat et les élections locales de dimanche à la Une au Bénin
Publié le jeudi 25 juin 2015  |  APA




Les journaux béninois parus ce jeudi à Cotonou, ont largement commenté la décision gouvernementale de dissolution de l’Inspection générale d’Etat, un organe étatique de lutte contre la corruption dans l’administration publique béninoise et le déroulement de la campagne pour les élections locales de dimanche prochain.

« Dissolution de l'Inspection générale d'Etat: Boni Yayi range les dossiers sales avant son départ en avril 2016 », affiche en manchette, le quotidien béninois d'information et d'analyse, « Le Matinal », alors que « Fraternité », écrit dans son Editorial : « Après l'Inspection générale de l'Etat, halte aux organes hasardeux ! ».

Selon ces quotidiens béninois, l'inspection générale d'Etat, créée par décret n°2006-319 du 12 juillet 2006, a pour objectifs d'informer « le président de la République, d'une part, sur les entraves à l'application des mesures visant la bonne gouvernance, la saine gestion des finances publiques et, d'autre part, sur les dispositions à prendre pour lutter contre la corruption et les infractions à caractère économique et financier

Pour Le Matinal, la dissolution de l'Inspection Générale de l'Etat, peut s'expliquer selon les propres propos du président Boni Yayi, par des réformes visant à transformer cet organe de lutte contre la corruption en une structure indépendante, autonome, dotée d'une personnalité juridique.

« Soit ! Et c'est à 9 mois de son départ qu'il trouve la formule magique indispensable pour résorber la gangrène de la corruption dont les racines se sont enfouies dans presque toutes les sphères de prise de décision », se demande le même journal.

« S'il est vrai que, depuis près de 10 ans, la nature juridique de l'Inspection générale de l'Etat ne la rend pas autonome, il est aussi vrai que, depuis environ 10 ans, elle a fonctionné. Le reste est une question de volonté politique et non d'autonomie ou d'indépendance », analyse le même quotidien, invitant le Parlement a demander des comptes au gouvernement du président Boni Yayi, au regard des moyens engloutis pour entretenir l'Inspection générale d'Etat pendant 9 ans.

En faisant la genèse de l'Inspection générale de l'Etat, « Fraternité », a estimé que cet organe de lutte contre la corruption qui a été créée sur les cendres de la Cellule de moralisation de la vie publique, avait au départ donné l'espoir aux béninois.

« Avec l'arrivée au pouvoir de Boni Yayi en avril 2006, la majorité des Béninois étaient d'avis qu'il était temps d'engager la lutte contre la mauvaise gouvernance et l'impunité. Mais, à neuf mois de la fin de règne, la désillusion, telle une poisse, colle à la peau des populations qui ont compris bien avant le chef de l'Etat et ses ministres que l'Inspection générale de l'Etat ne pouvait être l'hirondelle qui ferait le printemps », commente le journal.

Pour le même quotidien, si tant est que la volonté de l'Exécutif est de promouvoir la bonne gouvernance dans tous les services publics et de mettre un terme à l'impunité par la même occasion, la solution ne réside pas dans la création d'un nouvel organe.

« La pléthore des corps de contrôle compromet la vertu plus qu'elle ne le promeut. L'inventaire de l'existant par le gouvernement le dissuadera certainement d'engager à nouveau les maigres ressources publiques sur des sentiers hasardeux », estime « Fraternité ».

L'autre sujet abordé par les quotidiens béninois dans leurs parutions de ce jeudi est la campagne électorale pour les élections municipales, communales et locales de dimanche prochain.

Ainsi, abordant ce sujet dans sa chronique du jour, « Fraternité », souligne que cette campagne pour les élections municipales, communales et locales qui s'achèvera ce vendredi à minuit, aura permis aux candidats des 34 partis et alliances de partis en lice d'être au rendez-vous pour l'assaut sur les mairies.

« Longtemps renvoyée aux calendes grecques avant d'épouser la réalité, la bataille locale va désormais tenir son rang et donner de l'oxygène à la démocratie à la base », écrit le journal, estimant que ces élections locales, attendues depuis deux ans, ont offert une campagne plutôt surprenante.

Pour le même journal, la 3ème mandature des conseils municipaux et communaux de l'ère du renouveau démocratique en cours depuis février 1990, qui s'installera dans les tout prochains jours avec en prime l'élection des maires, de leurs adjoints et des chefs d'arrondissement sera face à des défis de plus en plus pressants.

Mais pour « Fraternité », avant d'en arriver là, il faut nécessairement que les électeurs puissent procéder au choix de leurs représentants à travers l'expression de leurs suffrages.

« Vu le gros enjeu que représente ce scrutin, les candidats se livrent depuis le 16 juin dernier, à une cour assidue en direction de leurs électeurs afin d'être classés du côté des vainqueurs au terme de ces élections qui auront accusé plus de deux ans de retard », affirme le même journal


MT/of/APA
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