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Dessaisissement De L’espace Aérien Béninois Du FIR: Royal Air Maroc, Premier Vol Contrôlé Par Une Agence Nationale
Publié le vendredi 26 juin 2015  |  La Nation
Cotonou
© aCotonou.com par CODIAS
Cotonou 9 avril. La compagnie Royal Air Maroc et la Fédération inter-Etats des syndicats des agences de voyage et de tourisme de l’Afrique de l’Ouest et du centre (Fisavet-AOC) ont signé trois nouvelles conventions de partenariat.
Accord de partenariat signé entre Royal Air Maroc et la Fédération inter-Etats des syndicats des agences de voyage et de tourisme de l’Afrique de l’Ouest et du centre (Fisavet-AOC)




Depuis hier jeudi 25 juin, le Bénin a abordé une nouvelle dimension dans la gestion de son espace supérieur aérien. Il a, à l’occasion, accueilli à travers l’arrivée du Boeing 737-800 de la Royal Air Maroc, le premier vol qui a traversé ledit espace. C’était un vol passager ordinaire qui avait pour le Bénin un caractère spécial. L’espace ayant à peine changé de statut, il était le premier à être contrôlé pour son compte par l’ASECNA.

La sectorisation de l’espace aérien du Bénin est effective depuis hier, jeudi 25 juin à partir de 00h01mn. C’était avec comme vol inaugural N° AT 551 opéré par le Boeing 737-800 de la compagnie internationale Royal Air Maroc qui assurait le voyage Casablanca-Lomé-Cotonou. Il sonnait 6h15 lorsque l’appareil a atterri sur le tarmac de l’aéroport international Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou.

Pour un événement exceptionnel, c’en était un dans l’histoire aéronautique du Bénin. D’où, tout le cérémonial qui l’a accompagné et caractérisé, dès l’entrée de l’avion dans l’espace aérien béninois puis son atterrissage. Avant qu’il ne stationne pour permettre à ses passagers de débarquer, l’appareil a dû marquer un petit arrêt en cours de piste, et comme pour lui souhaiter la bienvenue, deux camions anti-incendie des sapeurs-pompiers ont eu l’honneur de l’arroser d’eau sous les acclamations de l’assistance. Parmi cette assistance qui s’est mobilisée pour la circonstance, il y avait le ministre des Travaux publics et des Transports, Gustave Sonon. Il a tenu, malgré l’heure matinale, à être présent aux côtés du représentant de la Royal Air Maroc, Rachid Danoune et des responsables de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) au Bénin, ainsi que l’Agence nationale pour la navigation civile (ANAC).
En effet, a expliqué le ministre Gustave Sonon, depuis 1945, soit depuis plus de 70 ans, c’est le Ghana à travers la Flight Information Region (FIR) qui a toujours contrôlé l’espace supérieur aérien entre le Bénin et le Togo.

Que d'avantages

«Les agents de l’ASECNA ont mené de hautes luttes afin de soustraire sa gestion au Ghana. Ils l’assurent désormais pour le compte des deux pays. Outre une fierté pour le peuple béninois, c’est à croire que nous venons d’arracher une partie de notre souveraineté s’agissant du contrôle de notre espace supérieur aérien», a-t-il estimé. En termes d’avantages que le Bénin pourrait tirer de cette gestion, il trouve qu’ils sont d’abord et surtout économiques. « Ensuite, c’est que pour traverser cet espace supérieur aérien, c’est Accra qui donnait d’abord l’autorisation ; alors que nous sommes en face d’une question de souveraineté», a-t-il poursuivi. Des propos qu’appuiera le représentant de l’ASECNA au Bénin, Wilfried Adjovi.
«L’espace aérien du Bénin a changé de statut depuis ce matin. Avant nous gérions les avions à un niveau plus bas qui était 115, soit à partir du sol, jusqu’à 3,5 km. Aujourd’hui, nous sommes passés à 7,5 km à peu près, en termes de hauteur ou d’altitude. Le Togo gère à partir de 7,5 km jusqu’à une hauteur illimitée. C’est un gain pour le Bénin qui dispose désormais d’un nouveau centre de contrôle. Avant, il n’y avait que la tour de contrôle. Aujourd’hui, le nouveau dispositif permet de prendre les avions plus loin, avant leur arrivée sur notre aéroport», s’est-il voulu plus explicite. «L’ASECNA a fait de gros INVESTISSEMENTS au niveau de l’installation de divers équipements et de la formation de son personnel, qu’il s’agisse des maintenanciers et des contrôleurs aériens. On n’avait pas le radar avant. Aujourd’hui il est là et tourne, puis permet de voir l’avion très loin. Même si ce n’est pas possible de lui parler avant une certaine distance, il permet de le suivre et de le prendre en charge», a ajouté Wilfried Adjovi.
«Tout s’est bien passé. Je n’ai rien à reprocher au contrôle. Il était parfait avec beaucoup d’améliorations », a confié comme impression le commandant du vol, Mouzoune Hicham, qui était très ému.


Maurille GNASSOUNOU
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