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Crise dans les universités nationales du Bénin
Publié le vendredi 26 juin 2015  |  24 heures au Bénin
Raidissement
© Autre presse par DR
Raidissement de la crise sociale au Bénin : la grève continue dans les universités du Bénin




Au lendemain de la rencontre de vérité entre responsables d’étudiants et autorités rectorales des universités nationales béninoises, le 11 juin 2015, on était à mille lieues de croire que la crise à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) allait perdurer. A analyser de près la situation, la tension est du fait des enseignants du supérieur qui se croient tout permis au Bénin.
« Après Dieu, c’est moi… ». Voilà ce que des enseignants affirment en plein cours et en public dans les universités publiques au Bénin. Ils se croient dieux sur terre. Le destin des étudiants qu’ils soient compétents ou non se trouve dans leur main. Se voyant tout permis dans un système éducatif peu efficace, ils décident de tout sans consulter leur ministre de tutelle, François Abiola. C’est d’ailleurs cette manière de fonctionner qu’ils ont érigée en système de direction depuis des lustres. Leur dernière trouvaille est relative à l’annulation de la deuxième session à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) dans les universités publiques nationales. Quel émoi dans le rang des apprenants ! Connaissant bien les difficultés quotidiennes des étudiants, il est un secret de polichinelle que la plupart d’entre eux réussissent à la deuxième session des examens de fin d’année. C’est leur dernière chance, car ils en profitent pour combler le vide. A la Flash, la question de la deuxième session est plus que nécessaire. Et pour cause ! Ici, il s’agit des Unités de valeur (Uv). Il faut avoir la moyenne dans toutes les Uv, afin de passer en année supérieur. Il est à préciser que la moyenne d’une Uv ne comble pas celle d’une autre. Les étudiants se livrent à rudes épreuves pour se sortir d’affaire. Sans la deuxième session, ce serait la catastrophe. Et, les autorités rectorales en sont bien conscientes. Pourquoi alors, elles refusent d’accorder une deuxième chance aux étudiants en difficulté, parfois du fait de leur méchanceté ? On n’a pas besoin de chercher loin pour en savoir plus. Apparemment, le souci de compliquer la vie et la tâche aux étudiants est à la base de cette décision très peu réfléchie. Pour qui connaît le fonctionnement des universités publiques au Bénin, il est aisé de se rendre
compte de la volonté de la plupart des enseignants du supérieur de mettre les bâtons dans les roues à leurs apprenants. Ils se croient dieux de leurs matières et empêchent d’autres de rentrer dans leur cercle très fermé (mafia). Bon nombre d’étudiants béninois avaient du mal à avoir des diplômes au supérieur. Par exemple, le Doctorat était le parchemin des ‘’génies’’. Il n’était pas donné à n’importe quel étudiant de l’avoir quelle que soit sa compétence. Les ‘’Vieux’’ ne veulent pas que les jeunes aient leur niveau d’études. C’est grâce aux réformes du ministre de l’Enseignement supérieur, François Abiola que l’obtention de hauts diplômes a été démythifiée. Raison pour laquelle, on a maintenant de jeunes professeurs bardés de diplômes qui enseignent aujourd’hui dans les universités publiques au Bénin. Dans la pratique, leur qualité n’est nullement entachée.
On comprend que la décision d’annuler l’organisation de la deuxième session à la Flash est sans nul doute la volonté de freiner l’évolution des jeunes étudiants qui ont la chance de les surpasser dans l’avenir. Dès lors, il va falloir que le Gouvernement prenne des mesures radicales pour arrêter la saignée et mettre hors d’état de nuire ces universitaires qui se croient tout permis.

Jérôme Kinkpongla
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