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Le Bénin arrache le contrôle de son espace supérieur aérien : Royal Air Maroc, vol inaugural, reçoit les honneurs
Publié le samedi 27 juin 2015  |  Matin libre




Ça y est, c’est fait ! Après 70 ans, le Bénin vient d’arracher le contrôle de son espace supérieur aérien compris entre Cotonou et Lomé, autrefois géré par le Ghana. Et c’est un vol de la compagnie Royal Air Maroc qui a eu le privilège d’inaugurer ce passage à une nouvelle ère. Tout un cérémonial sur le tarmac de l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin, jeudi 25 juin 2015.

Il sonnait 6 heures15 minutes quand le vol commercial AT 551, un Boeing 737-800 de la compagnie Royal Air Maroc, avec à bord des passagers en provenance de Casablanca pour Cotonou via Lomé, s’est posé sur la piste d’atterrissage de l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin. C’est un événement puisque depuis ce jeudi 25 juin 2015 à 00 heure, le Bénin a acquis en quelque sorte son indépendance technologique en matière de contrôle de l’espace aérien. Arrosage de l’appareil 5 minutes durant par deux véhicules des sapeurs pompiers positionnés de part et d’autre. Tout ceci, sous les ovations nourries d’une délégation du ministère des Transports, des responsables de l’aviation civile et du représentant de la compagnie au Bénin, Rachid Dannoune. A la tête de ces officiels, le tout nouveau ministre en charge du secteur, Gustave Depo Sonon. « Nous venons d’assister à un vol inaugural consacrant la sectorisation de l’espace aérien. Depuis 1945, l’espace supérieur aérien entre le Togo et le Bénin est contrôlé par le Ghana. Les agents de l’Asecna ont mené de hautes luttes et je crois que c’est une fierté pour le peuple béninois. C’est comme si aujourd’hui nous venons d’arracher une partie de notre souveraineté aérien séparant les deux pays. Cet espace Bénin-Togo est désormais géré par l’Asecna et non Accra », s’est réjoui le ministre, qui a ensuite échangé les civilités avec le commandant de bord, Mazoume Hicham. Ce dernier a d’ailleurs rassuré que la liaison s’est bien passée. La lutte a donc payé, et c’est tout à l’actif du Bénin qui passe d’un niveau de gestion technique moins important (du niveau 115 équivalant à 3,5km) à un niveau plus élevé (7,5 km d’altitude). « En terme de dimensions latérales, nous contrôlons l’espace du Bénin et l’espace du Togo ensemble. Avant, on ne contrôlait que la portion du Bénin. Le Togo, lui, gère l’espace qui commence à partir de 7, 5 km jusqu’à une altitude illimitée. Il gère aussi l’espace supérieur du Bénin et du Togo », a expliqué Wilfrid Adjovi, représentant de l’Asecna au Bénin. Et à quand une gestion solo ? « Le Togo ne peut pas lâcher le Bénin. Ils restent soudés parce que le principe de base de l’Asecna, c’est la communauté. On met les espaces ensemble et on gère », a-t-il renchéri.

Beaucoup d’avantages, mais des investissements

Ce passage du Bénin à un nouveau statut dans le transport aérien est un gain économique à l’Etat. Les redevances à percevoir vont augmenter. Mais pour y arriver, l’Etat béninois a dû faire de lourds investissements, a fait savoir la Directrice de la règlementation du transport aérien et Directrice par intérim de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), Nathalie Sophie Houndéton. Autrefois, c’était uniquement la Tour de contrôle. Aujourd’hui, le pays dispose entre autres, d’un centre de contrôle High Tech, qui prends les avions plus loin avant leur atterrissage à l’aéroport, d’un Vhf déporté qui permet de couvrir l’entièreté du territoire Bénin-Togo, d’ un radar performant… Et pour la maintenance, il y a la ressource humaine disponible et qualifiée au niveau de l’Asecna. « C’est parti pour du long terme », a conclu la représentante du Dg/ Anac.
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