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Les chantiers de monsieur Lionel ZINSOU vus par le Bâtonnier MIGAN
Publié le lundi 29 juin 2015  |  Visages du Benin
Le
© Visages du Benin par DR
Le bâtonnier Jacques Miga




Il y a moins d’une semaine une analyse du bâtonnier Jacques Migan exposait les atouts du tout nouveau 1er ministre en le projetant sur le starting block des élections de 2016. C’était sous le titre : « Pourquoi monsieur Lionel Zinsou est le meilleur candidat aux prochaines élections présidentielles? ». L’auteur de cette analyse revient à la charge en se penchant cette fois-ci sur les chantiers de monsieur Lionel Zinsou et les place sous la double fenêtre des réalités et des espoirs. Voici la nouvelle réflexion du Bâtonnier Jacques Migan qui laisse la porte ouverte aux débats sur la mission du 1er ministre béninois.

Les différents chantiers de Monsieur Lionel ZINSOU : entre réalités et espoirs.
Dans des réflexions parues dans plusieurs journaux le mercredi 23 juin 2015, nous avions évoqué, les atouts qui font de Monsieur Lionel ZINSOU, le meilleur des candidats potentiels aux élections présidentielles de 2016.

En dehors de son positionnement politique actuel qui fait de lui le probable candidat de la mouvance présidentielle, ce dernier a la possibilité d’initier et d’opérer certaines réformes qui prouveront au peuple béninois les capacités dont il dispose en matière de gouvernance publique et de gestion de l’Etat.

Il ressort d’ailleurs très clairement de l’interview que Monsieur Lionel ZINSOU a accordé au Journal la « La Nouvelle Tribune » du 22 juin 2015 que ce dernier envisage de changer en l’espace de 10 mois « le quotidien du peuple béninois». Il est vrai que par la mise en œuvre de certaines mesures, il est possible de démontrer les capacités réelles de Monsieur Lionel ZINSOU à améliorer quelque peu la vie quotidienne des béninois. Par exemple, le premier ministre peut agir sur le coût de la vie des béninois. Ainsi il peut être envisagé de réduire les frais de douanes sur les produits de première nécessité, ce qui pourrait permettre une baisse du coût de ces produits (farines, huiles, riz, pâtes alimentaires…). Mais pour que cette mesure ait un impact réel sur le panier de la ménagère, cela suppose non seulement que les commerçants « jouent le jeu » et répercutent la baisse des droits de douanes sur le prix de vente ainsi qu’un contrôle sérieux au niveau des intermédiaires afin que le moins à gagner pour l’Etat ne soit pas détourné par ces derniers.

Des mesures tendant à fournir aux communautés rurales l’accès à l’eau potable et à l’électricité peuvent être renforcées.

Au niveau de l’électrification à moindre coût des villages, pourquoi ne pas saisir la fondation Borlooqui s’est fixée comme objectif d’électrifier notre continent ? Déjà, des villages isolés du Burkina Faso ont bénéficié d’installation de panneaux solaires soit au niveau de l’école soit au niveau de la maternité du village. Grâce à l’énergie produite, les pompes qui permettent de puiser l’eau sont à leur tour électrifiées de manière très simple.

Aujourd’hui, nous savons tous que l’accès à l’école primaire est un pari à peu près gagné. Mais limiter l’éducation à l’école primaire, ne permet pas le développement d’un pays. Les transformations très rapides du monde du travail, des techniques, de la technologie…impliquent que nos jeunes soient formés au minimum niveau secondaire sans oublier le développement de l’enseignementtechnique, parent pauvre de l’éducation au Bénin. Si nous voulons des techniciens compétents, il est urgent de valoriser ces professions intermédiaires (comme au Ghana) afin de rendre notre pays plus attractif pour les investisseurs étrangers.

Mais pour que les mesures annoncées ne restent pas lettre morte, on est en droit de s’interroger sur la capacité à financer la réalisation des réformes envisagées.

En effet, il existe un problème posé par l’importance du secteur informel qui échappe à tous impôts.

Ne faudrait-il pas envisager une réforme fiscale en profondeur ? Car aujourd’hui le poids de l’impôt est supporté par les entreprises du secteur formel (très minoritaires) et par une minorité de la population.

Les ressources qui seront mises à contribution pour permettre ces réformes sont-elles celles du contribuable ?

Il s’agit là de questions essentielles qui méritent débat.

Jacques A. Migan.
Ancien Bâtonnier

F.Z.O
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