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Nouveau gouvernement du Président Boni Yayi: L’épreuve la plus difficile d’une fin de mandat
Publié le mercredi 21 aout 2013   |  Le Matin


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© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat beninois, yayi boni


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Gérer les affaires de l’Etat dans le gouvernement d’un Président de la République qui achève son dernier mandat, est une épreuve et une mission très difficiles. Les membres de la nouvelle équipe gouvernementale mise en place par le Président Yayi, devront travailler pour l’aider à rattraper le temps perdu, à combler les insuffisances, à régler les problèmes socio-économiques et à réviser la Constitution du Bénin...
Les Béninois, unanimement, reconnaissent que le gouvernement a encore trop de défis à relever aux plans socio-économique et politique et dans bien d’autres domaines. Et lorsqu’on sait que l’actuel locataire de la Marina est entrain de faire son dernier mandat présidentiel, on a des raisons de se demander si Boni Yayi pourra concrétiser ou faire aboutir tous les projets mis en chantier. La révision de la Constitution vient s’ajouter aux autres défis pour ainsi rendre difficile, cette mission dans laquelle le gouvernement s’est investi.
Les ministres qui sont reconduits et les tout nouveaux, ont du pain sur la planche. Puisque même sans la révision de la Constitution, la tâche est rude et immense. Au nombre des questions urgentes à régler et des priorités, figurent en bonne place, la pauvreté et la misère, les problèmes d’emploi des jeunes, le déficit énergétique, les problèmes liés aux changements du climat, le dialogue national qui est impérieux, et la préservation de la paix sans laquelle, le Bénin ne peut être stable et se développer. On dit souvent qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Et c’est justement parce que les attentes du Président Yayi ne sont pas comblées avec le gouvernement défunt qu’il a décidé de mettre en place une nouvelle équipe.
Certains Béninois sont libres de saluer la démarche du chef de l’Etat, de croire que ceux qui sont nommés peuvent être à la hauteur de la tâche, comme d’autres peuvent aussi douter de leurs compétences ou capacités à aider Yayi à relever les défis. Les mois à venir permettront à chacun de faire des jugements ou des appréciations justes et objectives, sur la base des résultats obtenus et surtout des performances de leur ministère respectif. Il est donc prématuré et inutile d’entretenir la polémique sur la composition du nouveau gouvernement.
Cependant, là où on a des raisons d’être préoccupé et inquiet, c’est que certains pourraient passer tout leur temps à faire campagne et à s’investir pour faire aboutir la révision de la Constitution, au détriment des tâches essentielles de leur département ministériel. Conscients de la mauvaise expérience faite par les anciens ministres limogés, ceux-ci voudront se battre autour de la révision de la Constitution, pour satisfaire le chef et pour ne pas subir le même sort que leurs prédécesseurs. La lutte peut aboutir comme elle peut échouer. Les conséquences sont là.

Si les objectifs ne sont pas atteints, le Président de la République sera dans l’obligation de faire un autre remaniement ministériel. Il est toujours difficile à un Président de la République de tout faire et de réussir dans tous les domaines vers la fin de son dernier mandat. Et comme on le dit souvent, « qui trop embrasse, mal étreint ». Boni Yayi devra repenser sa stratégie pour voir comment rendre efficaces et utiles ses ministres qui risquent de naviguer à vue ou de tourner en rond s’ils doivent être à la fois au four et au moulin pour n’apporter que de piètres résultats. S’atteler à l’essentiel, selon les priorités pour remettre en confiance les populations et combler les attentes du peuple qui l’a élu et ceci avant la fin de son dernier mandat, semble être un défi incontournable. Le président de la République peut avoir la même vision comme il peut en décider autrement. Il sera dans tous les cas, dans moins de trois ans, le vrai responsable et comptable de la gestion des affaires de l’Etat au Bénin.

Euloge R. GANDAHO

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