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Me Edgar-Yves MONNOU,tête de liste du Parti du renouveau démocratique (PRD) dans la seizième circonscription électorale, |
En toute expression
01 Juillet 2015
Elections communales : regard sur le PRD
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Les élections municipales, communales et locales du dimanche dernier
ont confirmé, en ce qui concerne le Parti du renouveau démocratique
(PRD), le regain d’intérêt dont cette formation politique fait l’objet
de la part des populations, et qui s’est annoncé aux élections
législatives du dimanche 26 avril déjà, avec le parti de Me Adrien
Houngbédji largement gagnant dans les circonscriptions électorales
d’ordinaire acquises à sa cause. Ainsi, avec ses 10 sièges qui lui ont
permis de disposer de son propre groupe parlementaire à l’Assemblée
nationale, le PRD a repris des forces ; alors que bon nombre
d’observateurs voyaient ce parti perdre de sa superbe, et amorcer une
descente aux enfers qui pourrait sonner le glas de son hégémonie
précédente dans certaines localités connues comme ses fiefs. Revigoré
par cette remontée aux législatives, le Parti du renouveau
démocratique s’est évertué à battre le rappel de ses militants qui
commençaient à se disperser, et que d’autres partis ou alliances
étaient plus que prêts à accueillir les bras grands ouverts.
L’accession au perchoir du leader des Tchoco-tchoco aura
particulièrement contribué à ramener à la surface ce parti, qui
donnait l’impression de ‘’finir’’, avec la retraite politique annoncée
de son président, forclos, du point de vue de l’âge et qui,
dorénavant, ne peut se présenter à une élection présidentielle. La
révision de la Constitution, dont le procès d’intention était fait au
président Boni Yayi à la veille des législatives d’avril, a, sans nul
doute, favorisé cette réémergence du parti arc-en-ciel qui, comme
d’autres, avait fait de ce thème son cheval de bataille pendant la
campagne électorale. Et voilà le vieux briscard hissé, contre toute
attente, à un niveau où plus personne ne l’attendait. Un coup positif,
certainement, du destin qui, au plan politique, n’a pas encore voulu
lâcher Adrien Houngbédji. Le revoilà donc là où d’autres étaient
attendus ! L’homme, désormais auréolé par ce troisième mandat en
qualité de président de l’Assemblée nationale béninoise, est attendu
avec impatience par l’opinion, pour être jugé personnellement, mais
également au niveau de la gestion de son parti, afin de mériter cette
confiance que lui témoignent à nouveau les Béninois, ou de démériter.
Me Houngbédji doit en tout cas prendre ce regain d’intérêt que connaît
son parti et, partant, lui-même, pour un test, de la part des
électeurs béninois. Il doit en outre s’ingénier à corriger ce qui,
dans son action politique et sociale, ne cadrait pas avec les
aspirations de ses compatriotes, lesquels, d’ailleurs, ne manquent pas
de souligner l’absence d’intérêt du PRD pour ses militants, au plan
social notamment, où il lui est souvent reproché de ne pas mener des
actions que d’autres chapelles politiques ne se font pas prier pour
entreprendre.
Sébastien DOSSA
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