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L’Université d’Abomey-Calavi en ébullition : (Plusieurs étudiants arrêtés, des dégâts matériels enregistrés)
Publié le mercredi 1 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression
L’Université
© Autre presse par dr
L’Université d’Abomey-Calavi (UAC) de Cotonou




Echec de la rencontre entre équipe rectorale et responsables étudiants





L’échec de la rencontre entre l’équipe rectorale de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et les responsables des trois syndicats d’étudiants a dégénéré en scène de violence. Dans la soirée d’hier, la route inter-état Cotonou-Niger a été barrée, des bâtiments saccagés, des commerces fermés et des étudiants arrêtés.



Euloge ZOHOUNGBOGBO



L’Université d’Abomey-Calavi (UAC) est devenue dans la soirée d’hier, une autre intifada. Difficile de circuler normalement sur la route inter-état qui relie le Bénin au Niger. Des pneus sont brûlés sur le long de la chaussée coupant en deux la route au niveau de la clôture du campus. Les étudiants très remontés fustigent le traitement qui leur est fait dans la crise qui secoue l’UAC. Tout comme le décanat et le rectorat, ils restent aussi campés sur leur position. Le principal point d’achoppement : la suppression de la seconde session à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (FLASH).

Les responsables de cette faculté ont décidé, il y a quelques semaines de supprimer cette session de rattrapage en vertu des exigences du système LMD, du surpeuplement de cette faculté et de son état de dénuement avancé.

Hier au cours de la rencontre de travail entre l’équipe rectorale et les responsables étudiants, le recteur Brice Sinsin a brièvement expliqué à l'assistance, les mesures prises par les autorités dans cette crise. Il propose la mise sur pied d'une commission qui devra travailler durant deux mois avec les responsables étudiants pour étudier les contours de la situation en attendant la reprise des cours en septembre prochain. Une proposition qui n'a pas reçu l’assentiment des étudiants. Le ton monte des deux côtés. Les étudiants ont énergiquement réagi face à la manière magistrale avec laquelle le recteur a conduit cette séance de travail. L’autorité rectorale ne leur ayant pas donné la parole, ils ont usé d’artifices pour se faire entendre. Outre, le principal point de revendication sur lequel le rectorat fait l’autruche, Fidèle Bocossa, président de l'UNEB à égrener, au nom de ses camarades, un long chapelet de la plate-forme revendicative des étudiants. Cette énième rencontre pour colmater les brèches s’est achevée à queue-de-poisson.



L’après rencontre…



A l’extérieur de l’amphithéâtre Houdégbé ayant abrité la rencontre, les étudiants ont initié une marche de protestation contre l’équipe rectorale qui, selon eux, s’obstine à ne pas respecter une décision du ministre de tutelle qui ordonne l’organisation des sessions de rattrapage. Branchages en main, ils ont scandé des cris hostiles au recteur. S’en est suivi quelques actes incontrôlés de protestations. Les éléments de la police et de la gendarmerie sur place ont eu la main forte pour réprimer la manifestation des étudiants. Une course-poursuite s’est donc déclenchée. Déflagration de gaz lacrymogène, jets de pierres et de pneus brûlés, chacun est allé de sa stratégie et de son humeur pour s’affronter. Le campus est devenu entre quelques heures l’épicentre de la violence digne de l’intifada.



Le président de la FNEB arrêté puis relaxé



Dans le sauve-qui-peut des étudiants, les éléments de force de sécurité et de défense n’ont pas eu de limite. Les étudiants ont été pourchassés même à l’intérieur des bâtiments universitaires. Rien, ni personne n’est épargné de la répression. Ceux d’entre les étudiants qui ont pris le large en dehors du campus ont été poursuivis, bastonnés puis arrêtés.

C’est dans cette ambiance que, Bill Souleymane Kigninouho, président de la Fédération des étudiants du Bénin, a été arrêté. La nouvelle telle une trainée de poudre a fait le tour de la ville. Cette situation a radicalisé ses camarades qui décident de ne pas lâcher du lest. Ils ont pris d’assaut la route inter-état Cotonou-Niger qu’ils ont coupée en deux à l’aide des pneus en incandescences. Les résidences aux alentours de l’UAC n’ont pas été épargnées de cette scène de violence. Plusieurs commerces ont dû précipitamment fermer sous la pression de la violence à laquelle s’illustrent, étudiants, gendarmes et policiers
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