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La mairie de Djougou à bout de souffle face à l’insalubrité galopante
Publié le vendredi 3 juillet 2015  |  ABP
Les
© Autre presse par DR
Les déchets solides




Djougou - La question de l’insalubrité constitue toujours une bête noire
pour l’exécutif communal de Djougou. Des dépotoirs sauvages poussent au quotidien
dans tous les quartiers de la ville. Les caniveaux construits à grand frais sont jonchés de déchets de toutes sortes. Conséquence, la ville carrefour végète dans une puanteur surtout après les pluies. Les maladies liées à l’hygiène sont monnaies courantes. C’est d’ailleurs le cas du choléra qui à chaque saison pluvieuse se déclare dans la localité. Sur le banc des accusés, l’incivisme des populations et la fuite de responsabilité des autorités communales en ce qui concerne la prise des mesures répressives.


Lorsque l’on s’autorise une balade de santé à travers la ville, on se rend aisément
compte que l’insalubrité gagne de terrain. Que ce soit tout au long des
bordures de la forêt sacret de Kilir surtout du côté de la route de Ouaké à la
hauteur du carrefour situé non loin de l’école primaire publique de Kilir, le
long de la clôture du service des impôts et des petites entreprises de la ville,
derrière le ciné Sabarie pour ne citer que ces quelques point, le constat est
désolant et tristement malheureux. Outre ces endroits énumérés un peu plus haut,
plus de vingt dépotoirs jalonnent la ville carrefour à six sorties
internationales.

A tout cela s’ajoute la mauvaise gestion des eaux usées des douches et des ménages
et le bourrage des caniveaux par des ordures ménagères.

Les citoyens rencontrés à ce sujet refusent de reconnaitre l’incivisme notoire de
certains ménages et estiment que c’est la mairie qui ne joue pas son rôle.

Des accusions qui ne sont du gout de l’hôtel de ville, car selon le directeur des
services techniques de la mairie Malik Adjaro, étant conscient du phénomène, les
mesures urgentes ont été prisent pour améliorer la gestion des ordures
ménagères dans les trois arrondissements urbains de la commune et dont la plus
importante est l’abonnement des ménages aux services de collectes des
ordures.

« Laissez- moi vous dire que moins de 50% des ménages sont abonnés aux structures de pré-collecte des ordures, celles-ci n’arrivent d’ailleurs pas à payer les redevances pour les tricycles motorisés mis à leur disposition par la mairie et ce qui a fait aussi que sur la dizaine d’ONG en charge de cette activité seulement deux sont opérationnelles », a expliqué Malik Adjaro.

La conséquence directe de cette situation est la prolifération des dépotoirs sauvages dans la ville et le déversement anarchique des ordures dans les caniveaux.

Le 17 septembre 2013, la mairie de Djougou a débloqué environ 15 millions francs
Cfa pour dégager plus de 4 mille m3 d’ordures ménagères jetées sur une dizaine de dépotoirs sauvages.

Malgré la prise par le maire Michaël Bassabi Djara d’un arrêté communal en 2014
obligeant tous les ménages à s’abonner aux structures d’enlèvement des ordures,
après cette opération de destruction des dépotoirs, rien n’a changé, si ce n’est que la situation s’empire de jour en jour.

La preuve, ces dépotoirs détruis ont repoussé de la plus belle des manières en moins de trois ans.

Les journées mensuelles de salubrité organisées chaque dernier samedi du mois par
la mairie et les efforts de l’Association femme action ville propre (AFAVIP),
qui est une association de femmes bénévoles, permettent de donner une image
acceptable aux grandes artères et des places publiques de la ville.

Le prochain conseil communal de Djougou a donc du pain sur la planche en ce qui
concerne l’assainissement.

ABP/IM/TB
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