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Parrainage de signature de la concession d’exploitation et de construction du chemin de fer Parakou-Niamey : Hollande dit non au hold-up de Yayi, Issoufou et Bolloré
Publié le vendredi 3 juillet 2015  |  Visages du Benin
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© AFP par Alain Jocard
Le Président français François Hollande au Bénin, première étape d’une tournée africaine
Mardi 2 juillet 2015. Cotonou. Le Président français François Hollande et son homologue Thomas Boni Yayi pendant une cérémonie d’accueil tenue au palais présidentiel.




La visite d’Etat effectuée au Bénin par le président de la République française du 1er au 2 juillet dernier n’a pas été complètement couronnée de succès comme les gouvernants béninois essayent de le faire comprendre. L’un des objectifs que le Chef de l’Etat béninois s’est fixé pour la visite de François Hollande est tombé à l’eau. Il s’agit de la signature de la concession d’exploitation et de construction du chemin de fer Parakou-Niamey.


Un vrai échec diplomatique. En effet, la signature de la concession d’exploitation et de construction du chemin de fer Parakou-Niamey entre, d’une part, les présidents béninois et nigérien et, d’autre part Vincent Bolloré devait avoir lieu mercredi dernier en présence de Hollande. Sauf que ce dernier, au dernier moment, à refuser de s’associer à cette cérémonie. Les déçus se sont certainement posé la question de savoir quelle mouche a dû piquer François Hollande pour qu’il renonce à la dernière minute à parrainer cette cérémonie pour laquelle ses services étaient au départ favorables ? Et bien la raison est toute simple. François Hollande a voulu être respectueux de la justice jusqu’au bout. En ce sens que lorsqu’on lui a soufflé qu’il existe un contentieux juridique non encore tranché entre Vincent Bolloré et Africarail dirigé par son compatriote français Michel Bosio et Pétrolin du Béninois Samuel Dossou, François Hollande s’est retiré de cette affaire. Une question de clairvoyance et de responsabilité ! Seulement que c’est en même temps une grosse désillusion pour les parties béninoise et nigérienne et le Groupe Bolloré. Car, la signature de la convention devait leur permettre de bénéficier de l’Agence française pour le développement la somme de 400 millions Euros indispensables à la réalisation des rails entre Parakou et Niamey.


Aussi une garantie pour convaincre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire de rejoindre la boucle ferroviaire. Un gros coup dur s’il en est ! Cette décision du président français devrait certainement réjouir Africarail et Pétrolin qui attendent que la justice dise le droit dans ce dossier. Car, légalement constitués dans la réalisation du projet, «mieux que le Groupe Bolloré», Michel Bosio et Samuel Dossou Awouret sont inexplicablement écartés de toutes les discussions. Se sentant foulés, ils ont fait recours à la justice. Ils attendent que la justice fasse son travail. Pour l’heure, Bolloré et les Etats béninois et nigérien devront prendre leur mal en patience. Ils avaient déjà apprêté et paraphé tous les documents pour la cérémonie de signature. Comme documents, il y a la «Concession du financement, de la conception, la construction, la réhabilitation, la maintenance et l’exploitation des infrastructures de la ligne» ferroviaire Bénin-Niger entre Cotonou et Niamey ; les statuts de «Bénirail infrastructure» et le «pacte d’actionnaires de Bénirail infrastructure».


Athanase Dèwanou
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