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La Presse du Jour N° 1954 du 22/8/2013

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Détérioration avancée de la situation générale du Bénin : Quatre (4) clés de sortie de crise à Boni Yayi
Publié le jeudi 22 aout 2013   |  La Presse du Jour


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat beninois, yayi boni


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La situation actuelle du pays est telle que tout bon citoyen béninois doit en faire une préoccupation. Une situation si grave qu’il est question pour chacun de laisser de côté son égo afin d’y trouver des solutions objectives et réalistes. A un mois quelques jours d’une nouvelle rentrée des classes, il y a lieu de craindre le pire. Cependant, il y a des clés de sortie de crise au Président de la République.

Le Bénin a d’énormes difficultés et tout ce qui se dit pour prouver le contraire n’est que démagogie. Point n’est besoin de dresser un répertoire de ces problèmes. Ce qui importe à présent, c’est beaucoup plus l’avenir que le passé, d’où la question de savoir comment sortir de crise. La première réponse à cette question se rapporte à Boni Yayi, en tant que Premier magistrat, Père de la Nation et Chef du Gouvernement. La crise sociale a atteint un niveau où il faut plus d’humilité au Chef. Aujourd’hui, il faut que Yayi comprenne qu’il doit mettre un terme à sa guéguerre avec l’opérateur économique Patrice Talon. Certains de ses soutiens l’ont d’ailleurs compris déjà en lui demandant de revoir sa position dans ce dossier. Cela peut paraître inadmissible à ses yeux, mais c’est une première solution à la crise qui secoue le Bénin, réalisme oblige. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, en prenant une telle décision, c’est encore Boni Yayi qui en sort grandi puisque la réalité est là (confère décisions de justice du tribunal de première instance et de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou). La suite ne réserve aucun espoir pour Boni Yayi, d’où l’urgence d’une paix des braves. Une telle solution pourrait régler pas mal d’autres problèmes, même au niveau de la filière coton. Ce que Yayi ignore peut-être, c’est que Patrice Talon n’est pas aussi mauvais pour nombre de producteurs comme on cherche à le faire croire. Si ces derniers ne disent rien, leur cœur n’a jamais cessé de battre pour l’homme d’affaires béninois Patrice Talon. C’est une réalité à comprendre.
Deuxième clé : Nécessité d’une reconsidération de nos opérateurs économiques.
Depuis quelques années, Talon, Ajavon et Rodriguez sont les plus grands opérateurs économiques du Bénin. Comment expliquer que tous ces trois aujourd’hui aient des problèmes avec le Gouvernement de leur pays ? Qui finalement est perdant dans ce jeu entre l’Etat et ces opérateurs économiques ? Alors, il y a la nécessité de corriger cette anomalie si réellement Yayi veut laisser un tableau économique reluisant dans moins de trois ans. Dans aucun pays qui veut se développer, on ne traite les opérateurs économiques de la façon dont cela se fait au Bénin.
Troisième clé : Reprise du dialogue avec les centrales et confédérations syndicales.
Que le Gouvernement le veuille ou pas, les représentants des travailleurs sont des partenaires privilégiés. Pourquoi ne pas reconsidérer cette donnée ? Il faut que le Président de la République même prenne le devant des choses en ayant le courage d’annuler les résultats du dernier concours de recrutement d’Agents permanents de l’Etat au profit du Ministère de l’Economie et des Finances. Seul ce dernier acte montrera que tous les Béninois sont égaux sous son régime.
Enfin, quatrième clé : Dialogue politique, indispensable pour toute révision de la Constitution.
En réalité, cette dernière recommandation ne devrait poser aucun problème si l’on s’en tient à l’engagement manifeste de Boni Yayi de marquer positivement son passage à la tête de l’Etat ; mais les réactions enregistrées suite à la publication du message des Evêques du Bénin suscitent des interrogations. Il est question que Boni Yayi se surpasse et pose les actes idoines pour la résolution des problèmes du Bénin.

Grégoire Amangbégnon

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