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Le Matinal N° 4168 du 21/8/2013

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Dialogue secteur public secteur privé : grosse déception chez Sébastien Ajavon et les leaders syndicaux
Publié le jeudi 22 aout 2013   |  Le Matinal


Sébastien
© Autre presse par DR
Sébastien Ajavon, président de la Ligue Professionnelle de Football du Bénin


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Les Centrales et confédérations syndicales ont rendu une visite au Président du Patronat Sébastien Ajavon hier mercredi 21 août 2013 au siège de Cajaf Comon à Djèffa, commune de Sèmè Podji. Ils y étaient pour s’enquérir de l’évolution des conclusions de la table ronde sur le dialogue secteur public secteur privé tenue en octobre 2012. La désillusion était au rendez-vous.

Bientôt 4 mois que le Groupe de travail sur le dialogue secteur public secteur privé a déposé son rapport, mais les patrons béninois ne voient rien bouger. Le gouvernement n’a donné aucune suite aux travaux contrairement aux grandes ambitions affichées par les conclusions de la table ronde tenues les 29, 30 et 31 octobre 2012 au Palais des Congrès à Cotonou. Dans sa réponse aux préoccupations des responsables syndicaux hier, Sébastien Ajavon n’a pas caché son amertume. Pour le patron des patrons, rien n’a bougé depuis que le Groupe a déposé son rapport. L’intéressé dit ne pas comprendre ce qui peut bien expliquer ce silence du gouvernement alors que son Chef affirme tous les jours que l’économie est au ralenti et qu’il faut composer avec le secteur privé. « On se plaint tout le temps que l’économie ne marche pas et qu’il y a problème. On a fait des propositions, ils ne mettent pas en application. Je ne sais pas ce qu’ils veulent. Nous avons fait ce qui est de notre devoir. On n’a plus rien à perdre », a affirmé le Président du Patronat. Face à la situation, les responsables syndicaux ont affirmé leur désolation. « Si malgré votre détermination, on ne veut pas vous écouter, continuez votre travail ailleurs », conseille Pascal Todjinou visiblement déçu. Même son de cloche pour Noël Chadaré qui a exhorté au renforcement du partenariat secteur public privé.

« On ira plus loin que le clergé…. »

Les responsables syndicaux ont également abordé avec le président du patronat la question de la révision de la Constitution. Pascal Todjinou a demandé à Sébastien Ajavon si le Patronat a reçu le projet de loi sur la révision de la Constitution envoyé au Parlement par le gouvernement. La réponse du Président du Patronat a été sans équivoque. « Vous savez déjà la réponse. On a rien reçu. Dans ce pays tout est à l’envers. Ils savent bien que nous sommes de gens avertis et que s’ils nous le remettent, on va leur dit que ce n’est pas bon. C’est pour cela qu’ils ne l’ont pas fait », a affirmé Sébastien Ajavon. Il poursuit en disant que : « Chacun devra répondre de ses actes. Il faut que cela soit clair. Si les députés y contribuent ils répondront », a-t-il mis en garde. Sébastien Ajavon affirmera que la question de la révision de la constitution tant agitée est une perte de temps, une diversion pure et simple. « Qu’est ce que la révision de la Constitution apportera à l’économie. C’est de la diversion. On divertit, on laisse les problèmes sérieux et on parle de révision de la Constitution », a-t-il déclaré. Sébastien Ajavon affirme qu’il ira plus loin que le clergé. Il annonce donc pour les prochains jours, une position claire du Patronat du Bénin sur certains sujets brûlants de l’actualité. « Nous allons commencer par leur demander qu’on nous sorte la Liste électorale permanente informatisée (Lépi)… Quand cela va exploser, les premières victimes, c’est nous. On est obligé d’être à l’avant-garde », a-t-il fait savoir.

Des démarches pour relever le Smig

Les responsables syndicaux n’ont pas manqué d’exhorter le patronat à réfléchir par rapport à la question du relèvement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), toujours fixé à 31.625 Fcfa. Pour Sébastien Ajavon, les négociations ont été entamées depuis un an et se poursuivent sur la question. « N’attendez rien de bon avec quelqu’un qui gagne 31.625Fcfa. Nous sommes conscients de la question. C’est une procédure très longue et on est avancé dans le processus », a-t-il rassuré.

Abdourhamane Touré

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