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Le Matinal N° 4169 du 22/8/2013

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Acharnement contre les hommes d’affaires et accroissement du chômage : le ras-le-bol de Azannaï, Yahouédéou, Tidjani, et Fikara
Publié le vendredi 23 aout 2013   |  Le Matinal




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Exaspérées par la dégradation très poussée de l’environnement des affaires au Bénin du fait de l’acharnement contre les opérateurs économiques, quatre figures importantes de la classe politique béninoise sont sorties de leur mutisme pour crier haro sur le régime en place. Candide Azannaï, Sacca Fikara députés à l’Assemblée nationale, Ismaël Tidjani-Serpos et Janvier Yahouédéou anciens parlementaires accusent lors d’une conférence de presse organisée jeudi 22 août 2013 au Codiam à Cotonou, le Pouvoir de Yayi Boni de démolition de l’investissement et du capital privé. Ce faisant, dénoncent les conférenciers, il prive les jeunes de l’emploi et accroit le chômage.

« Pourquoi ce régime s’acharne t-il contre les hommes d’affaires les plus importants du pays ? ». Voilà la véritable question. La situation des hommes d’affaires n’est point reluisante. Ils sont persécutés, pourchassés, harcelés. Réduits au silence, ils subissent, encaissent tous les coups et sont parfois tentés de laisser les affaires au pays. Personne n’en a jamais parlé avec un tel engagement retrouvé chez les conférenciers d’hier. La verve qu’on a souvent retrouvée chez les députés Sacca Fikara de l’Union fait la Nation et Candide Azannaï des Fcbe membres de l’Assemblée nationale et chez deux anciens parlementaires Ismaël Tidjani-Serpos et Janvier Yahouédéou était de retour. Ils ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dénoncer la politique indécente et contre productive du régime Yayi Boni. Le harcèlement dont sont victimes les opérateurs économiques béninois du Pouvoir en place arrièrent le pays et pénalisent la jeunesse en quête d’emploi. Cette situation toujours d’actualité a commencé selon les Conférenciers depuis 2006, année à laquelle le chef de l’Etat est arrivé pour la première fois au pouvoir. « Dès sa prise de fonction, il s’est attaqué d’abord à ceux d’entre eux qui sont politiques et il a voulu à tout prix les mettre en prison et au besoin sans implication de la justice… », s’est indigné l’ex-député du Parti du renouveau démocratique (Prd), Ismaël Tidjani Serpos. D’après ses propos, le Président Yayi Boni a en réalité voulu détruire ces opérateurs économiques et récupérer leurs affaires. Le premier exemple qui vient à l’esprit, est celui de Séfou Fagbohoun , a rappelé Ismaël Tidjani-Serpos. Le blocage du Complexe industriel pour la promotion du palmier à huile (Cipp-Gf), le détournement du projet de cimenterie de Massè au profit d’un Libanais, les dessaisissements illégaux des titres fonciers et le non respect de la décision de justice au sujet de l’espace aéroportuaire sont entre autres les coups portés par le régime actuel contre les intérêts de Séfou Fagbohoun. Que dit du cas Sébastien Ajavon. Selon la déclaration de M. Serpos, la société Cajaf Comon de M. Ajavon a reversé au titre de Taxe sur valeur ajoutée (Tva) 5,17 milliards en 2009, 3,68 milliards 2010, 16,73 milliards en 2011 et pour 2012 sur la moitié d’année travaillée, un montant de 7,90 milliards. Soit au total 30, 5 milliards FCfa payés par Cajaf Comon à l’Etat en l’espace de 3 ans et demi. Et de relever que la question du paiement de la Tva sur les marchandises de cette société au cordon douanier est un faux problème. « Le fisc estime que le fait que les ventes soient faites au Bénin, cela exclut le remboursement de la Tva. Or, une entreprise ne peut que vendre au pied de sa société, en usine ou dans ses entrepôts. Il est reconnu que le fait d’acheter dans une usine ou une boutique n’a jamais été un frein à la détaxe, tant qu’il est prouvé par la douane que le produit est sorti du territoire, donc n’a pas été consommé sur place avec l’apposition de la mention ‘’Vu à la sortie’’ au verso de la déclaration de détaxe… », a-t-il fait savoir. Le cas des entreprises de Patrice Talon a été également abordé au cours de ladite conférence de presse. « Avec la paralysie systématique de toutes ses unités diligentée par l’Etat pour des raisons qui apparaissent en réalité plus politiques qu’autre chose, sans préoccupation aucune pour le devenir des travailleurs animateurs de ces entreprises… », a déclaré Ismaël Tidjani Serpos.

Emploi

« La promotion du secteur privé exclut donc l’utilisation du Pouvoir d’Etat pour régler des comptes au plan politique à des unités de ce secteur. Elle implique plutôt l’assistance nécessaire pour soutenir leurs activités… », a fait comprendre M. Serpos. Il a été appuyé par l’Honorable Sacca Fikara. « Tous les régimes accordent des avantages à leurs hommes d’affaires. Dans tous les pays, le secteur privé est chouchouté… », a déclaré ce dernier. Il a fait savoir que les dérives du Pouvoir en place seront combattues avec la dernière rigueur. « Je soutiens Talon et je le défends. Je suis libre et je m’associe aux hommes libres. Aucune dictature n’a profité pour longtemps à son auteur… », a souligné l’Honorable Candide Azannaï. Par sa part, Janvier Yahouédéou a indiqué que le message du clergé reflète la réalité du terrain. Les conférenciers ont promis de faire des sorties périodiques pour dénoncer les dérives du Pouvoir en place.

Jules Yaovi Maoussi

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