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La Presse du Jour N° 1955 du 23/8/2013

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Rencontre périodique des présidents des institutions de la République : Holo fait le point des questions abordées
Publié le lundi 26 aout 2013   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Mr Théodore Holo, président de la Cour constitutionnelle


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Les présidents des institutions de la République se sont rencontrés le vendredi 23 août 2013 au siège de la Cour Constitutionnelle. A la sortie de cette réunion, Théodore Holo, président de la Cour constitutionnelle, porte-parole des participants, a fait savoir les points qui ont fait l’objet de cette séance.
Ils étaient tous présents à leur traditionnelle rencontre vendredi dernier à la Cour Constitutionnelle à Cotonou. Mathurin Coffi Nago, président de l’Assemblée nationale, Ousmane Batoko, président de la Cour suprême, Marcelline Gbèha Afouda, présidente de la Haute Cour de justice, Théophile Nata, président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication, Nicolas Adagbé, président du Conseil économique et social, Véronique Brun Hachémè, directrice de Cabinet du président de la République et Théodore Holo, président de la Cour constitutionnelle, ont tous pris part à cette réunion périodique des présidents des institutions de la République. Ils ont discuté de la situation sociopolitique du pays. Selon leur porte-parole, Théodore Holo, il s’agit d’un huis clos entre les présidents des institutions. Au nombre des sujets qui ont focalisé leur attention, il y a le débat sur la révision de la Constitution, la situation sociale et également le budget qui se prépare. Pour Théodore Holo, les présidents des institutions ne peuvent pas occulter le débat sur la révision de la Constitution qui focalise l’attention des citoyens ces temps-ci. « Depuis 2007, la Cour constitutionnelle a déclaré le consensus comme valeur constitutionnelle. Toute révision de la Constitution doit se faire dans le consensus. Il faut d’abord que les populations puissent s’approprier le contenu du projet de révision. Le peuple ne peut pas être indifférent. Le peuple est le meilleur garant de l’ordre constitutionnel. Il faut travailleur à ce que les acteurs puissent faire le débat. Nous notons qu’au niveau des maires, un travail a été fait. Ainsi, nous nous sommes entendus que chaque institution, dans les limites de ses prérogatives, doit jouer sa partition », a déclaré Théodore Holo. Une autre question qui a fait l’objet de débat lors de cette rencontre des présidents des institutions est la situation sociale et économique que traverse le Bénin. Selon Théodore Holo, le Bénin a fait des progrès eu égard aux statistiques de la Beceao et de l’Uemoa. Le président de la Cour Constitutionnelle a fait savoir qu’on peut se fier aux statistiques de ces institutions pour apprécier la situation sociale au Bénin.
Des inquiétudes pour la démocratie béninoise
Les présidents des institutions de la République se sont réunis, comme c’est devenu une habitude depuis quelques années, le vendredi 23 août 2013. Du compte rendu de cette réunion fait par le porte-parole des présidents, Théodore Holo, on a des raisons de s’inquiéter pour l’avenir de la démocratie béninoise.
Combien de Béninois étaient-ils à se tenir la tête suite au compte rendu fait à la presse par le porte-parole des présidents des institutions de la République par rapport à leur rencontre du vendredi 23 août 2013? Certainement des millions de Béninois. Et pourquoi ? Dans un premier temps, on ne peut que se demander si c’est Théodore Holo qui nous lit ses sentiments ou le président de la Cour constitutionnelle ? En tout cas, pour nombre de Béninois, debout et au moment où il faisait ce compte rendu, Théodore Holo incarne le président d’une institution de la République. Dès lors qu’on s’inscrit dans cette logique, on peut dire que pour lui et tous ceux au nom de qui il parle, les Béninois vivent mieux aujourd’hui que par rapport à il y a quelques années. La preuve, il dit que son salaire d’enseignant du supérieur a considérablement augmenté, de même que celui des autres enseignants béninois. Il en déduit que les Béninois vivent mieux aujourd’hui que par le passé. Vu le contexte dans lequel Théodore Holo le dit, tel est l’avis de ses collègues des autres institutions de la République. Alors, c’est dangereux quand on tient de tels propos au nom des institutions de la République. Au moment où la Banque mondiale et d’autres institutions internationales démontrent le contraire, nos présidents d’institutions marchent sans aucun souci de savoir réellement comment vivent leurs concitoyens. Tout va bien au Bénin et la vie est rose. Ainsi ont clamé les présidents des institutions de la République. Il est important que les Béninois en prennent acte.
La révision de la Constitution…
Par rapport à la révision de la Constitution, on peut dire que les présidents d’institutions sont tous pour le projet de Yayi. Puisque leur porte-parole a montré qu’il y a nécessité de réviser la Constitution. On a l’impression, à l’écouter, que c’est un impératif. C’est extrêmement grave dans un pays de séparation des pouvoirs. Ne pouvant occulter les conditions d’une révision normale de la Constitution, on a entendu Théodore Holo parler de consensus pour ne pas aller plus loin. Mais plus grave, il a tenté de démontrer que l’Assemblée nationale est en train de faire tout ce qui est nécessaire pour la vulgarisation du projet de révision tel qu’envoyé par l’Exécutif. A cet effet, on se demande si vulgarisation est synonyme de consensus ? A l’étape actuelle, ce qu’il a lieu de retenir après cette intervention du président de la Cour constitutionnelle, c’est que les inquiétudes des Béninois pas rapport à la révision de la Constitution ne sont pas fondées. Pour les présidents d’institutions, la gestion du consensus ne se pose pas ou n’est pas prioritaire. La preuve est qu’aucune recommandation n’est faite au Président de la République. La révision telle qu’enclenchée par Boni Yayi ne souffre, pour eux, d’aucune irrégularité. C’est dangereux pour la démocratie béninoise. Les Béninois doivent se réveiller !
Grégoire Amangbégnon et Olphyz Koundé (stg)

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