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Le Matinal N° 4173 du 28/8/2013

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Prétendus bons résultats de la gestion de Yayi : et pourtant le débat sur la révision ne s’efface pas
Publié le jeudi 29 aout 2013   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat beninois, yayi boni


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Car, au fond, tout le monde en convient, la constitutionnalisation de la Cena est une bonne chose ; l’imprescriptibilité des crimes économiques aussi, (encore que les scandales économico-financiers restent non-résolus sous Yayi), et la création de la Cour des comptes pour se conformer aux directives de l’Uemoa également. Mais l’argument des anti révisionnistes, et qui est une position imparable, c’est qu’à l’instar d’autres Chefs d’Etat africains, « Yayi Boni songe à s’éterniser au pouvoir, au-delà de ses deux mandats légaux ». C’est une ruse.

Yayi veut tenter un coup à la Abdoulaye Wade, l’ex-président Sénégalais. Et à moins que le peuple béninois ne soit dupe, cette forfaiture viendrait boucler la boucle. Avant que le Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè ne tire la sornette d’alarme, le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, a lui-même déclaré que si la révision de la Constitution doit conduire à des pertubations à l’intérieur du pays, « je suis de ceux qui estiment qu’il y a plus important à faire en ce moment pour le pays » (Lire extraits). Il l’a dit avec force arguments, aux micros de Bbc Afrique au sortir de la rencontre de Barack Obama avec les présidents des Cours suprêmes africaines à Dakar.

On doit le lui rappeler aujourd’hui. Rappeler au président de la Cour suprême qu’à propos de sa déclaration de Dakar, rien n’a encore fondamentalement changé. Parce que si les présidents des institutions constitutionnelles et leurs familles vivent bien sous les ors, oripeaux et paillettes de la République, ce n’est pas le cas du peuple béninois. Et les statistiques de Marcel de Souza, (le beau-frère) ou les chiffres de n’importe quelle autre institution, ne peuvent contredire le fait que les Béninois ne souffrent des errements du Yayisme. Dire le contraire, c’est faire économie de vérité.

Des milliers de Béninois croupissent sous la misère.

Une misère infamante et criarde à tous les coins de rue. Beaucoup de ménages dans Cotonou et environs n’arrivent pas à s’assurer 3 repas par jour. Le chômage, malheureusement on n’a pas besoin d’être président d’institution pour s’en convaincre. Il est aujourd’hui endémique au Bénin. Plus grave, Yayi Boni a annihilé et assassiné le futur de la jeunesse du pays. Car, sa gestion et les scandales de son régime ont détruit la filière coton, et ramené le port de Cotonou à son expression la plus minime.

Les opérateurs économiques capables d’insuffler une dynamique nouvelle à l’économie nationale, et servir de modèle à la jeunesse, sont constamment harcelés, s’ils ne sont pas poussés à l’exil. Il n’y a plus de liberté d’expression, ou de liberté de marcher au Bénin. Mais on peut marcher, et dire des bondieuseries, pour louer les bêtises et conneries du chef. Pour rentrer dans l’histoire Yayi Boni n’a pas besoin de réviser la Constitution béninois. Il est, comme le disent souvent ses détracteurs, et les membres de l’Alternative citoyenne, en « manque de légitimité ». L’économie béninoise et l’Etat de droit ont besoin d’une autre alternative que la révision et les coups portés à l’édifice issu de la conférence de 1990.

Abdouhramane Touré

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