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La Presse du Jour N° 1958 du 28/8/2013

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Repeuplement du Jardin des Plantes et de la Nature de Porto-Novo de 330 espèces : les tradithérapeutes saluent le retour d’une richesse inestimable
Publié le jeudi 29 aout 2013   |  La Presse du Jour




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Mis en œuvre depuis plus d’un an, le projet de repeuplement en essence végétale du Jardin des Plantes et de la Nature de Porto-Novo (JPN) dénommé « Zoungbotché » fait son bonhomme de chemin. Sur les 330 espèces en disparition prévues pour être réintroduites le jardin, plus de 200 espèces sont déjà mises en pépinière.

Pour apprécier les résultats des objectifs assignés au projet, nous avons consulté certains guérisseurs traditionnels de la capitale. M. Sessinou Fagni-nou tradithérapeute et président de l’Ong Osvat explique la phase opérationnelle dudit projet. « Avec le projet ‘’Zoungbotché’’, nous avons déjà mis sous terre plus de 200 pieds d’arbre. Il y a trois choses importantes qui sont en train d’être faites à travers ce projet et qui me réjouissent personnellement : d’abord les plants mis sous terre suivent un entretien particulier ; deuxièmement, les différentes espèces plantées sont multipliées et, troisièmemen,t ces plantes sont étiquetées avec leurs noms en plusieurs langues. Mieux, un registre de leurs vertus et utilité médicinales est également tenu et elles sont protégées contre toute utilisation jusqu’au moment où on se serait assuré de la multiplication importante desdites espèces. » Il sera soutenu par sa collègue, Mme Conforte Ahouangonou tradithérapeute exerçant à Porto-Novo, qui avoue que « le projet Zoungbotché est venu pour aider les tradithérapeutes dans leur travail de guérison car il favorise l’amélioration de nos connaissances en médecine traditionnelle et surtout le développement et la promotion des plantes médicinales ». Cet avis est partagé par tous les bénéficiaires.

Approchés, certains des praticiens de la médecine traditionnelle ou ancestrale associés au projet « Zoungbotché » ont unanimement salué et félicité son avènement. Ils ont salué le conservateur du JPN Franck Komlan Ogou, initiateur du projet, ses partenaires financiers en particulier la Fondation EDF. M. Odoh Alfred, président du groupe des tradithérapeutes consultant sur le projet « Zoungbotché », explique que c’est un très bon projet. « Avec le projet ‘’Zoungbotché’’, les tradithérapeutes peuvent enfin pousser un ouf de
soulagement. Parce que nous pouvons désormais trouver en quantité et en qualité la matière première de notre activité qu’est la médecine traditionnelle.

Nous pouvons désormais, avec ces feuilles, aller en laboratoire et fabriquer des médicaments nous-mêmes, bien sûr avec le soutien des autorités comme cela se passe dans les autres pays, au Burkina-Faso, au Mali et au Niger où des guérisseurs traditionnels ont des produits dans les pharmacies. ». La ville se réjouit que certains plantes renaissent grâce à ce projet. M. Sissanon Stanislas, tradithérapeute de l’association SCDPMA, laisse entendre que « le projet ‘’ Zoungbotché’’ est un projet qui apportera beaucoup d’avantages au Bénin. C’est un projet qui permet de faire renaître les plantes en voie de disparition. Au nombre de ces plantes en voie de disparition, on peut citer le moringua, la

basilic et bien d’autres encore. L’autre avantage du projet, c’est son aspect éducatif. Les plantes sont identifiées en plusieurs langues dont les dialectes locaux et leurs vertus éditées dans une plaquette pour permettre à quiconque voudra mieux les connaître d’en faire aisément usage. Puisque les plantes ont une richesse et une utilité légendaire pour les êtres humains, donc d’utilité publique, le tradithérapeute Mazu Moussiliou estime qu’il est temps que les autorités à divers niveaux apportent leurs soutiens à ce projet.

Depuis plusieurs années, la mise en valeur des plantes médicinales est demeurée parent pauvre au Bénin. A l’avènement du projet « Zoungbotché», les tradithérapeutes de la capitale ont retrouvé un nouveau souffle qui les stimule à mieux faire. Le tradithérapeute Gbéhèdé D. Firmin, un enseignant à la retraite, engagé dans la recherche en médecine traditionnelle depuis l’année 1971, dira que « Le projet ‘’ Zoungbotché’’ peut conduire le Bénin à son développement. Car, il fait de nous les meilleurs élèves du professeur Claude Galien, un médecin grecque qui a amené l’idée de fabriquer les médicaments et de les garder avant l’arrivée des patients. Avec ce projet, la conservation de la végétation, de la forêt et des plantes, c’est la préservation de la vie et l’amélioration de l’espérance de vie.

Tobi P. Ahlonsou (Corresp Ouémé/Plateau)

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