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Mois de carême, mois de chômage chez les tenanciers de maquis et de débits de boisson
Publié le mardi 7 juillet 2015  |  24 heures au Bénin




Le mois de carême à Djougou constitue une période par excellence où les tenanciers de maquis et de débits de boisson pleurent la mévente et la chute drastique de leurs recettes journalières, alors que du côté des vendeuses de fruits et légumes, ce sont les bonnes affaires puisque malgré les prix qui ont doublé voir même triplé, les clients ne se font pas prier.

Le mois de carême n’est pas le bienvenu chez les restauratrices et promoteurs de
buvettes dans la ville de Djougou. En ce moment d’abstinences multiples des musulmans, les maquis ont revu à la baise la quantité habituellement mise en
vente quotidiennement à cause de la mévente, comme le confirme Mme Nafisath,
une restauratrice de la cité carrefour. A l’image de Mme Tassala qui vendait du riz au gras, du cassoulet, du haricot et du spaghetti non loin de l’auto-gare de Natitingou, d’autres ont carrément fermé leurs maquis et n’attendent que la fin du mois de ramandan.

La période est plus amère à traverser du côté des buvettes. De dix casiers par jour, les gérants de certains bars sont maintenant à trois. Seuls des clients minoritaires chrétiens y vont sporadiquement. C’est le cas au niveau de la buvette « Zoumou Baani » située à la sortie de Djougou en allant à Ouaké. Avant le mois de carême, tous les vendredis à partir de 21 heures, il n’y avait plus de places pour les retardataires. Un tour ce vendredi au même lieu laisse constater véritablement cette mévente. Seulement cinq personnes y étaient.

En un mot, les débits de boissons et boîtes de nuit, principaux lieux d’attraction et de distraction, surtout les week-ends, subissent de plein fouet cette situation de mévente engendrée par le carême.

Tout dort même au niveau du seul dépôt de la Société béninoise de brasserie
(SOBEBRA) de la ville, a-t-on constaté.

Contrairement aux restauratrices et gérants des buvettes, le mois de carême est un mois béni pour les vendeuses de fruits et légumes. L’orange, l’avocat, la banane, l’ananas et la mangue ont triplé de prix. « Les oranges qu’on vendait l’unité à 50F sont passées à trois pour 500F, parce que le prix a aussi augmenté là où on achète en gros », a expliqué une vendeuse de fruits installée en face de la mairie de Djougou.

Au petit marché de Djougou, les légumes, notamment la carottes, le choux, la salade
ne sont plus à la portée de tout « djougois », tellement le prix a augmenté. Par exemple, un pied de salade habituellement vendu à 100F est passé à 250F. « Les prix ont augmenté depuis les jardins, ce n’est pas donc notre faute », s’est justifié Safourath, une vendeuse de légumes.

Chaque année, le scénario est le même. Les fidèles musulmans doivent faire avec parce que les fruits et légumes sont recommandés et sont les plus consommés en cette
période pour le maintien de l’organisme.
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