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Maintien des frais de Déclaration de dédouanement unique à 590 F Cfa : La seconde gifle de Yayi à Satchivi
Publié le mardi 7 juillet 2015  |  La Presse du Jour
Jean-Baptiste
© Autre presse par DR
Jean-Baptiste SATCHIVI élu président de la CCIB




Entre le Président Boni Yayi et M. Jean-Baptiste Satchivi, Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin, ce n’est vraiment pas la lune de miel ces derniers temps. Au cœur de leur discorde, l’augmentation anarchique des frais de Déclaration de dédouanement unique (Ddu). Ces frais fixés à 590 F Cfa ont été unilatéralement portés à 5000 F Cfa par la Chambre de commerce et d’industrie du bénin sans que la question ne soit examinée en conseil des ministres. Cette décision unilatérale prise par la Ccib n’a pas manqué d’avoir de graves répercutions sur les performances du Port autonome de Cotonou. Ce qui n’est pas du goût du Chef de l’Etat et de son gouvernement qui ont engagé, avec l’appui de plusieurs bailleurs de fonds, des réformes idoines pour rendre compétitif ce poumon de l’économie béninoise.

Dans une note circulaire datant du 3 juillet 2015, M. Komi Koutché, ministre d’Etat chargé de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation a, sur instruction du Chef de l’Etat décidé de mettre fin aux désordres. Cette note circulaire (voir ci-dessous) qui somme comme une bouée de sauvetage pour les transitaires vient stopper l’élan du président Jean-Baptiste Satchivi et de ses collègues de la Ccib dans leur entêtement à plomber les efforts du gouvernement pour rendre le port de Cotonou plus compétitif.
Au premier point de la note circulaire du ministre d’Etat Komi Koutché, il est clairement précisé que « jusqu’à nouvel ordre, les frais de cession des nouveaux imprimés de Ddu (Déclaration de dédouanement unique) sont fixés à 590 Francs Cfa ». Les seuls frais et redevances actuellement en vigueur sont ceux reconnus et validés par l’Autorité portuaire. Il n’est plus possible à aucun acteur de la plateforme portuaire d’engager « une quelconque augmentation de frais sans l’accord écrit de l’Autorité portuaire et ce, après une concertation appropriée permettant d’en évaluer les contours et les répercussions sur l’économie nationale. C’est donc désormais clair ! Dans ce dossier, les responsables l’institution consulaire ont désormais le dos au mur puisque les concertations amorcées entre les acteurs de la chaîne portuaire, sur instigation du président de la République à l’issue de sa rencontre avec les protagonistes le 21 juin dernier, ont échoué. La tentative du président de la Ccib de revoir à la baisse le coût querellé à 1500 francs a essuyé le refus catégorique de certains acteurs portuaires décidés à promouvoir un port de Cotonou compétitif.
Pour rappel, il faut noter que c’est par un communiqué que le président de la Chambre consulaire avait informé la communauté portuaire du relèvement à compter du lundi 15 juin 2015 du coût de la fiche de déclaration de dédouanement. Il était alors question que le document à l’achat passe de 590 francs à 5000 francs, soit une augmentation de 850%. Selon le communiqué, relayé et amplifié en son temps dans les médias de la place, plusieurs raisons expliqueraient cette hausse vertigineuse. Entre autres raisons brandies par le bureau de la Ccib pour justifier la mise en circulation d’une fiche de déclaration au tarif relevé, figure en bonne place la sécurisation du document. Seulement à l’annonce de la mesure, une frange des acteurs portuaires, soucieux de la compétitivité du port de Cotonou, appellent au retrait de la décision de l’institution consulaire, qui semblait restée jusqu’à maintenant sourde à toutes récriminations. Selon plusieurs sources proches de certains acteurs de la plateforme portuaire, cette augmentation anarchique et fantaisiste décidée unilatéralement par le président Jean-Baptiste Satchivi n’était pas de nature à rendre attractif le port de Cotonou.


Affissou Anonrin
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