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Une autre preuve du complot contre Samuel Dossou dans le dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger : «Bénirail Infrastructure» sans le Groupe Pétrolin
Publié le mardi 7 juillet 2015  |  La Presse du Jour
Claudine
© aCotonou.com par CODIAS
Claudine Prudencio, député à l`Assemblée Nationale et présidente du parti Union pour le Développement d`un Bénin Nouveau (Udbn)




Les 4 et 5 avril 2015, dans la plus stricte confidentialité, ont été négociés à Niamey les Statuts d’une société dénommée Bénin-Niger RAIL Infrastructure (Bénirail Infrastructure), le Pacte d’actionnaires de ladite société ainsi qu’une convention de « concession du FINANCEMENT, de la conception, la construction, la réhabilitation, la maintenance et l’exploitation de la ligne de chemin de fer Cotonou-Niamey ». Ont paraphé ces documents, le représentant du Groupe Bolloré, présenté comme « partenaire stratégique », celui de l’Etat nigérien et celui du gouvernement béninois. Excluant ainsi les privés nigériens et surtout le Groupe Pétrolin, seul et unique adjudicataire de l’appel d’offres international lancé dans ce cadre par les Etats du Bénin et du Niger, qui sont pourtant censés détenir chacun 20% du projet. Alors que le gouvernement béninois tente depuis quelques jours de faire accréditer la thèse selon laquelle le Groupe Pétrolin serait bel et bien impliqué dans le processus devant aboutir à la création de la nouvelle société chargée de l’exécution du projet.
Malgré le déni de réalité de la part du gouvernement béninois, chacun des documents visés plus haut porte en son contenu des preuves plus flagrantes les unes que les autres de la tentative de spoliation du Groupe Pétrolin des droits que lui reconnait la lettre d’adjudication N° 001/2010/MTTA/MTTTAPTP/PR/CPC signée par les autorités du Bénin et du Niger suite au gain de l’appel d’offres international lancé par les deux Etats.
L’une des plus importantes de ces preuves de tentative de spoliation du Groupe Pétrolin réside dans l’opacité qui a entouré les négociations de Niamey à l’issue desquelles les documents ont été paraphés. S’il est normal de ne pas associer les partenaires privés nigériens justement parce que l’identité de ces derniers n’est pas encore connue, il est tout à fait inadmissible de conduire de tels pourparlers en l’absence de l’adjudicataire du projet, à qui aucun document, aucune invitation, aucun appel téléphonique en ce sens n’a jamais été adressé. De même, à la lecture des projets des statuts, du pacte d’actionnaires et du projet de convention de concession, le rôle du Groupe Bolloré dans la tentative d’expropriation du Groupe Pétrolin dans ce dossier devient manifeste. C’est ainsi qu’on peut se rendre compte que c’est la Société d’Exploitation des Chemins de Fer Africains (Secaf), filiale à 100% du Groupe Bolloré qui a élaboré les Statuts de la société Bénirail Infrastructure. De ce fait, c’est la Secaf qui, aux termes de l’article 7 des statuts, doit apporter en numéraire la totalité des soixante-dix milliards (70.000.000.000) de francs Cfa représentant le capital de la société, alors même que le Groupe Pétrolin s’était engagé à libérer par lui-même la totalité de ses parts lors de discussions conjointes en novembre 2013. Une façon voilée de s’accaparer de la totalité de la société en cours de création. Il est même prévu que c’est la Secaf, autrement dit le Groupe Bolloré, qui va revendre à hauteur d’un maximum de 40% les parts de la société aux investisseurs privés nigériens et béninois intéressés. Parmi les investisseurs privés dont il est question, nulle part n’est mentionné, ni dans les Statuts, ni dans le projet de Pacte d’actionnaires le nom du Groupe Pétrolin. Et les exemples de ce type se multiplient à longueur de la lecture du contenu des documents de Niamey, tous concordant à donner blanc-seing au Groupe Bolloré pour disposer des intérêts des Etats et faire de l’exploitation du corridor ferroviaire Bénin-Niger sa propriété exclusive. Si les choses en étaient restées là et que les autorités béninoises et nigériennes ainsi que le Groupe Bolloré avaient conclu lesdits accords en l’état, une grave atteinte aurait été portée à la crédibilité des deux Etats et une grave injustice au Groupe Pétrolin, un groupe dirigé pourtant par un opérateur économique béninois, Samuel Dossou Aworet que tente de spolier un INVESTISSEUR étranger avec l’assentiment du Gouvernement béninois.
Junior Fatongninougbo
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