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UN, Alliance Soleil et RB-RP aux communales et municipales : Quelles leçons pour 2016 ?
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression
Union
© aCotonou.com par DR
Union fait la Nation




La plupart des présidentiables de 2016, qui ont pris part aux élections communales, municipales et locales du 28 juin dernier, à la lumière des tendances observées, semblent avoir passé avec succès cette épreuve. Cette victoire suffirait-elle pour autant à décider de l’issue de la présidentielle de 2016 ?



Les élections se suivent, mais ne se ressemblent pas. Le contraste patent relevé entre le cinglant revers subi par l’Alliance RB-RP aux législatives du 26 avril 2015 et sa remontée remarquable lors des dernières communales, municipales et locales, corrobore ce postulat. Léhady Soglo, qui n’a pas réussi à renouveler son mandat parlementaire et dont on ne vendait pas cher la peau aux communales, a surpris ses adversaires à Cotonou. Dans les communes comme Abomey-Calavi et celles du plateau d’Abomey, la RB-RP aurait réalisé une performance qui donne sans doute l’assurance nécessaire au présidentiable Léhady Soglo pour se lancer en toute sérénité dans la course pour la présidentielle 2016.



A chaque élection son enjeu



Mieux, le Général Robert Gbian, en passant haut la main l’étape des législatives avec l’Alliance Soleil dans une circonscription électorale jadis dominée par les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), a réalisé un exploit. Aux communales, la liste présentée par son Alliance est arrivée en tête dans 6 communes du septentrion à savoir Bembèrèkè, N’dali, Malanville, Sinendé, Nikki, Pèrèrè. Du coup, l’Alliance Soleil devient faiseur de roi à Natitingou, à Parakou, à Gogounou, à Banikoara. Par ces performances, l’Alliance se positionne comme la deuxième force politique du septentrion après les FCBE. Et incontestablement, ces résultats satisfaisants sont de nature à requinquer le présidentiable Robert Gbian.

Quant à l’Union fait la nation (UN), sa liste dans la commune de Kpomassè, commune d’origine d’Eric Houndété, semble n’avoir pas prospéré aux communales, contrairement aux législatives où l’Alliance a fait une percée remarquable. Est-ce pour autant que cette légère contre-performance va affecter leur candidat unique à la présidentielle ? Il faut faire remarquer que le présidentiable Eric Houndété n’était pas candidat à ces élections. Pour des raisons de service, il était absent du territoire national. C’est cette faille qu’a exploitée son rival immédiat, en l’occurrence, l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (AND) pour prendre quelques sièges et se targuer de contrôler cette commune.



Comparaison n’est pas raison





Or, comparaison n’est pas raison. Les communales et locales ne sont pas les législatives, encore moins la présidentielle. Ce sont trois élections différentes, à tous points de vue. En témoigne l’entente spontanée constatée au sein de l’opposition en vue d’atteindre son objectif de contrôler le perchoir de l’Assemblée nationale d’une part, et la dextérité de la RB, seule contre tous, à déployer les moyens aux fins de conserver la mairie de Cotonou, d’autre part. C’est dire que les enjeux diffèrent d’une élection à une autre.

De fait, le score d’un présidentiable, candidat aux communales ou aux législatives ne détermine pas forcément ses résultats au scrutin présidentiel. La preuve. Le président Adrien Houngbédji, en 2003 comme en 2008, n’avait pas eu de mal à se faire élire conseiller municipal. Pourtant, il n’est pas arrivé à conquérir le fauteuil présidentiel en 2006 et en 2011. Idem pour le président Bruno Amoussou qui avait été de toutes les législatures, et aussi de toutes les courses présidentielles, mais qui en définitive, n’a pu concrétiser son rêve de devenir président de la République.

En somme, les présidentiables Eric Houndété, Léhady Soglo, Robert Gbian gardent intactes leurs chances pour le prochain scrutin présidentiel. A l’instar de la kyrielle de candidats déclarés ou potentiels déjà enregistrés pour l’échéance du 28 février 2016, date retenue pour le premier tour de la présidentielle.

Prince AKOGOU
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